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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 09:35

La présidente du Front national a profité de son enveloppe de député parlementaire européen pour salarier ses proches et cadres du parti frontiste, Louis Aliot et Florian Philippot. Une information de Mediapart qui ne lui a vraiment pas plu. Marine Le Pen a annoncé ce jeudi son intention de poursuivre en diffamation le site d'information Mediapart qui l'accuse de "conflit d'intérêts". On comprend que la présidente du Front national ait pris la mouche au vu du lièvre soulevé par Mediapart


5000 euros brut pour moins de 20 heures par semaine

Selon le site d'information, la députée européenne salarie depuis l'été 2011 Louis Aliot, vice-président du parti, qui est également son compagnon, en lui versant plus de 5.000 euros brut par mois pour un temps partiel de 19,25 heures par semaine. Or, précise le site, "l'article 43 d'un règlement du Parlement européen entré en vigueur en juillet 2009 stipule que l'enveloppe mise à disposition par le Parlement pour chaque député ne peut pas financer les contrats permettant l'emploi ou l'utilisation des services de conjoints des députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux". "Je ne suis ni mariée à Louis Aliot, ni liée avec lui par un PACS, une déclaration fiscale commune ni par un quelconque statut reconnu par l'État français", se défend la responsable frontiste ce jeudi. Louis Aliot a opté pour la même ligne de défense, plaidant lui aussi le caractère juridiquement informel de leur relation.

Assistants parlementaires et directeurs de campagne

Selon le site d'information, les services du Parlement se sont également interrogés sur la situation de l'autre vice-président du FN et bras droit de Mme Le Pen, Florian Philippot, qui a été également rémunéré jusqu'au 30 juin 2012 sur l'enveloppe "assistant parlementaire". Ils ont notamment rappelé que ces fonds ne pouvaient servir à financer une campagne électorale en soulignant que Aliot et Philippot ont été les directeurs de campagne présidentielle de Marine Le Pen et les porte-parole du FN aux législatives. La présidente frontiste objecte que la durée modeste de leurs contrats leur permettait de concilier deux activités professionnelles, selon Mediapart.

Flou juridique

En outre, selon le site, les services financiers du Parlement ont finalement choisi de classer l'affaire "jugeant que la présidente du FN profitait d'un certain flou juridique sur la qualité des assistants locaux". Marine Le Pen estime dans son communiqué que "si le Parlement s'est interrogé par courrier il y a plus d'un an, les réponses apportée à ses interrogations en septembre 2012 l'ont pleinement rassuré sur l'absence totale de conflit d'intérêt".

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