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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 06:00

Jean Jaurès, cet ami inconditionnel de la paix, ce meilleur ami de l’Homme, a décrit  précisément  la nature de la véritable Education.  La problématique sociale  ne peut s’en détacher dans les sens où l’Education amènera à une société ou à une autre. Cela semble évident de le rappeler mais cet objectif est de moins en moins perceptible de nos jours.

Ces dernières années furent celles du règne parfait d’une caste de margoulins dont l’action destructrice n’est plus à démontrer. Cette action fut relayée par une engeance complète de fonctionnaires serviles qui justifièrent chacune de leurs circulaires néfastes sans réagir au nom du devoir de réserve.  Il vaut mieux s’engager en se trompant que d’être le mouton docile de la fable bouffé par un loup le jour où le soleil du printemps incite à l’égarement fatal. Jules Grévy l’avait bien compris en instaurant l’Ecole Laïque et Obligatoire de par l’Œuvre de son ministre Jules Ferry. Il ne faut seulement pas considérer cet acte comme un élan humaniste essentiel mais aussi  comme l’expression d’une machine de guerre politique et redoutable. Dès lors, en éduquant les masses, il fut impossible à la royauté et au catholicisme de revenir au pouvoir. Cette République instaurée inculqua l’esprit de revanche en sous estimant les dégâts  que générerait une nouvelle guerre contre l’Allemagne. Il faut dire que la Révolution Industrielle était passée par là et que peu de gens anticipèrent  l’horreur de la boucherie de 1914, un affrontement métallique et la démonstration définitive que la chair est faible sous une grêle d’acier. Nul régime n’est parfait et  il faut toujours raisonner avec l’esprit de l’époque d’ailleurs, Jean Jaurès, lui-même, ne condamna pas le colonialisme, il voulait l’humaniser. Cependant, Jaurès s’opposa fortement à l’expédition du Maroc, pays convoité à la fois par la finance française et la finance allemande. Il n’y voyait qu’une pomme de discorde supplémentaire entre les deux pays. Il condamna cette expédition dans la mesure une colonisation asservit les peuples autochtones et n’apporte pas que la « lumière » de l’occident. Le 31 mars 1905, Guillaume II débarqua à Tanger. Cependant le soutien de l’Angleterre à la France le fit reculer et le Maroc resta dans le giron français. Il sentait confusément que tout régime a besoin d’une mythologie pour s’enraciner dans l’inconscient populaire. La mythologie de la 3ème République instaura le Gaulois comme ancêtre officiel ce qui dénature complètement l’état d’une population aux origines diverses et au  sang mêlé. Jean Jaurès en avait conscience et prêchait l’universalisme de la condition humaine.

Ses théories éducatives n’ont pas pris une ride associant l’idéal républicain et le socialisme naissant. Jean Jaurès n’a eu de cesse de condamner les dérives d’une bourgeoisie conservatrice et dominatrice en l’opposant aux idéaux de la Révolution Française. A ses détracteurs nostalgiques des temps anciens, il répondait : « Nous avons la flamme et vous n’avez que les cendres ! » Il prônait clairement cette idée forte que l’avidité est la source des guerres.  Il savait que l’éducation citoyenne ne pouvait se passer de l’exigence du nouveau siècle et exigeait donc du système éducatif qu’il s’extirpe de la fange des querelles de dogmes. Il tenait compte du passé douloureux, sachant que les hommes sont le fruit de l’histoire et qu’il est utile de la connaitre  pour bâtir un idéal.

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Pour Jean Jaurès, l’éducation est au centre des activités humaines. Toutes les possibilités pour l’avenir et toutes les espérances du présent font partie de la problématique éducative. L’éducation participe à la nature de la première cellule et protège l’humain des tourbillons séculaires. Elle est indispensable pour éloigner  la barbarie qui va entraîner l’extermination de son voisin ou de soi même  mais sans bien savoir pourquoi, parce que c’est comme ça et qu’il faut obéir aux ordres. L’Education vise à humaniser un animal au sommet de la hiérarchie biologique qui ne sera pas un humain s’il s’enivre des préjugés et des modes de son époque. Les réflexions de Jean Jaurès sont intemporelles et universelles. Elles témoignent d’un esprit libre de se soumettant pas à la force de l’idée commune et destructrice qui entraînera l’endoctrinement des foules et la folie générale.

Jean Jaurès dénonçait déjà l’avènement de la ploutocratie qui avait remplacé l’aristocratie en voie d’extinction en promulguant deux écoles : celles réservées aux riches et celles réservées aux pauvres. Il jugea indispensable d’enseigner le « beau » et les sciences à chaque citoyen, considérant que la valeur des personnes n’était pas corrélative avec la valeur du portefeuille et prônant ouvertement que la richesse engendre l’instinct de conservation et de prédation. De là, le constat nécessaire d’éradiquer la figure du Christ dans les écoles primaires afin d’annihiler la force conservatrice qu’il incarne. Même si le problème du Christ paraît désuet de nos jours, il n’empêche qu’il est toujours présent, car protéiforme. Le Christ est allégorique, il renvoie directement à la dictature des faux semblants, des préjugés et des croyances qui polluent le système éducatif actuel. Il faut savoir ce qu’on enseigne et un enseignement automatique dépourvu de valeurs universelles, un enseignement qui se contente de sacrifier son sens primordial au nom des exigences d’une administration contradictoire mue simplement par le besoin de fonctionner est à condamner sans détour.  Cette idée fondamentale ordonne à chaque enseignant d’appliquer le concept de révolution permanente, ce qui implique une conscience perpétuelle et universelle. Cette définition correspond  en tout point avec la définition sartrienne de la conscience qui introduit le concept d’intentionnalité résumant le rapport immédiat entre le sujet et l’objet entraînant un recul perpétuel face aux évènements.  Sartre rappelle  la notion de morale laïque afin de pallier à la démission du Christ ce qui confirme ce que Nietzsche disait quant à cette faculté  et ce besoin qu’à l’homme à fabriquer des valeurs. Rien ne pourra l’en empêcher, il crée des valeurs, c’est sa fonction suprême. L’enjeu est donc de  faut mettre en garde contre les faux dieux et les idoles qu’on finit toujours par brûler quand ils ont fait leur temps. Sartre disait que « si les hommes le veulent, le fascisme sera le Bien ! » Tout comme Claude Guéant avait instauré un racisme d’état en tant principe régalien ce qui est contraire au préambule de la constitution de la 5° république,  tout comme Nicolas Sarkozy avait divisé pour régner en opposant  les enseignants aux autres travailleurs, Luc Châtel instaura, dans son administration, le mépris institutionnel et la loi du marché au sein de l’Ecole de la République.  Le principe philosophique de l’Education primordiale est contraire à cela.

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Vincent Peillon, le Ministre de l’Education Nationale, déjà oublié, a exprimé des choses fortes, même si, lui-même, n’échappera pas à la force des idéologies diverses.  Il a d’abord rappelé que la publication des résultats des Evaluations Nationales n’avait servi qu’à la « propagande » politique du gouvernement précédent. Il est utile de rappeler que l’école de la République est au service des citoyens et pas au service de responsables commerciaux. Il a aussi évoqué que l’autorité des enseignants ne se décrétait pas mais qu’elle se construisait par une confiance mutuelle entre les élèves et eux-mêmes. Par extension, l’autorité administrative ne se décrète pas. Cette autorité ne peut être calquée sur le mode militaire qui stipule que le caporal obéit au sergent chef. La philosophie de l’Ecole Républicaine est antinomique avec ces principes qui montrent implicitement que l’administration ne fait pas confiance aux forces vives de son contingent en l’infantilisant pour mieux les contrôler. Or, c’est précisément en procédant de cette manière que l’on perd le contrôle de tout. Une Education digne de se nom, ne peut se construire que par la réflexion sur le sens de l’action des hommes. La communauté éducative, les Elus et les Parents d’élèves ont soif de renouer avec les idéaux de la République. La République est un grand mot, cependant, elle est accessible à tous ceux qui veulent bien se donner la peine de la construire, au jour le jour, dans le cadre de la révolution permanente et au nom de la force de la rue qui est la première vérité.

Jean Jaurès aimait imaginer le monde, non pas comme le fruit du hasard obtenu par la rencontre d’atomes qui se sont cognés de façon aléatoire, donnant aux hommes l’illusion de la liberté par méconnaissance du déterminisme matériel, mais comme la résultante d’une construction volontaire. Dès lors, il souhaita un aréopage de savants, d’artistes et d’érudits chargés de la confection des programmes éducatifs. Il voulait établir une Chambre Haute capable de concilier une âme sociale synchronique  avec  les principes intemporels. Il déclarait ouvertement  qu’il est  un devoir pour l’éducateur de sortir du carcan administratif qui l’emprisonne. Que de modernité dans son discours, dans le sens où, lui-même professeur et constamment tracassé par une entité administrative en décalage chronique avec ses prises de position, il considérait que sa hiérarchie était prisonnière  d’un gluau  intrinsèquement conservateur qui ne permettait pas aux ailes progressistes de se déployer.  Socialiste avant tout, Jaurès ne pouvait imaginer la dictature d’un prolétariat non éclairé. L’Education est donc la clé de voute de sa réflexion socialiste et républicaine qui inculquera aux générations futures le sens de la justice et de l’équité.

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 09:44

Il était une fois un monsieur Darcos qui trouvait qu’il était inutile de disposer d’enseignants spécialisés dans le premier degré. Aussi décida-t-il de la suppression de milliers de postes. En même temps, il raya d’un trait de plume deux heures de classe, le samedi matin et eut l’idée géniale de créer l’aide personnalisée. Les enseignants non spécialisés pouvaient bien prendre le relais des E, voire des G en utilisant après la classe des recettes dont on savait au moins depuis trente ans qu’elles étaient inopérantes. Mais à quoi bon disposer d’une recherche pédagogique ?

Lorsque Monsieur Darcos disparut, un Monsieur Châtel, spécialiste des produits de beauté, lui succéda et amplifia l’hémorragie des postes de RASED. Puis, la fée Hollande annonça, avec grand renfort de tambours et de trompettes que, d’un coup de baguette magique elle allait ressusciter les RASED, on allait voir ce qu’on allait voir ! Seulement, l’apprenti sorcier Peillon, chargé de cette besogne ne doit pas avoir trouvé la baguette d’Harry Potter mais plutôt un vague brin d’osier : après deux rentrées seulement 76 des 5000 postes supprimés sont revenus à la vie.
Mais, que le bon peuple se rassure, dans soixante-dix années, si le rythme se poursuit et si le brin d’osier ne pourrit pas, nous aurons récupéré nos 5000 postes de Rased ; car entre-temps, la fée et l’apprenti sorcier auront également créé les conditions pour que des centaines de collègues puissent bénéficier d’une formation digne de ce nom, sans alternance.
En réalité, c’est la baguette de Voldemort que l’apprenti-sorcier Peillon tient en main. Il nous balade, il nous embrouille, il nous occupe. Il crée à l’envi des commissions, des groupes de travail, de réflexion, il ouvre des chantiers, il est aussi affairé que le lièvre de la fable, pendant que la tortue effectue son parcours.
Tout le monde est bien traité, dans ces pince-fesses, le café est chaud, la parole circule, mais tout projet qui sortirait de ces brainstormings doit surtout entrer dans le budget ric-rac fixé à l’avance. On l’a vu avec la soi-disant réforme des rythmes scolaires ou la pseudo revalorisation des PE.
L’apprenti a son idée. A l’aide de sa baguette maléfique, il va produire une redéfinition des métiers des enseignants des RASED, sans créer un seul poste. Pour le coup, cela a quelque chose de magique ! Dans cet exercice, il mène à la baguette et traite comme des larbins ou des simples d’esprit les syndicats d’enseignants. Comme on doit se gausser dans les cabinets ! L’apprenti maléfique a décidé la mort définitive des RASED et la met en œuvre tranquillement, tentant d’hypnotiser ses interlocuteurs comme le python Kaa du livre de la jungle avec le malheureux Mowgli. Et ça fonctionne.
Nombre d’organisations syndicales, plus intéressées par la cogestion ministérielle que par la défense des intérêts des personnels, sont prêtes à entrer dans ce jeu.  Mais l’apprenti-sorcier Peillon-Voldemort n’a pas pensé à la CGT Éduc’Action, trop peu présente au ministère pour être prise en compte, trop ferme sur ses positions, certainement, pour être achetée. La Cgt Éduc’Action, tout en recherchant l’unité la plus large possible et en ne pratiquant pas la politique de la chaise vide dans les groupes qui vont être créés, demande en priorité le rétablissement des postes perdus avant toute mise en place d’une redéfinition des missions. Entrer dans le jeu serait tromper les personnels. Nous ne vendrons pas la défense des intérêts des collègues et de l’École contre un plat de lentilles.


Jean GRIMAL

Xavier-Darcos-cgt-76.jpg

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 11:56
Pour la CGT Éduc’action, il faut construire tous ensemble un rapport de force nécessaire avec les AEd, les CUI, les ex-salariés, les enseignants et les parents d'élèves pour transformer l'essai en obtenant un véritable statut public à temps complet, la titularisation des personnels en place sans laisser sur le bord de la route toutes celles et tous ceux qui ont effectué les missions d'AVS ces dernières années quel que soit leur contrat.

Lire le 4 pages : CLIC

CGT
 
 
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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 07:50

Le Conseil des Prud'hommes de Rouen a rendu son jugement le jeudi 29 aout 2013 et a condamné les employeurs de l'éducation nationale en requalifiant les contrats aidés de 97 ex-salariés en CDI du département de Seine-Maritime.

Défendus par la CGT Educ'Action 76 et l'Union Départementale CGT de Seine-Maritime, cela porte a 220 condamnations dans le département. Au moment où le Premier Ministre vient d'annoncer la création d'un métier d'accompagnant de l'enfant en situation de handicap, les employeurs continuent de privilégier le licenciement plutôt que l'embauche ! C'est inacceptable d'autant que les besoins sont toujours présents. Précisons que cette mesure va exclure, dans les faits, tous les salariés sous contrats CUI, car le CDI ne concernerait que les AVS sous contrat de droit public "Assistant d'Education" qui auront exercé 6 années complètes dans la mission d'Auxiliaire de Vie Scolaire.

 

La CGT dénonce cette mesure discriminatoire.

A même métier, nous demandons la reconnaissance des mêmes droits pour accéder au nouveau diplôme et métier. Ce métier devra être dans un cadre d'un emploi statutaire de la Fonction Publique.

 

Avenir des AVS : rien n’est joué.

Des mobilisations nécessaires pour concrétiser l’espoir pour tous les salariés. En annonçant des mesures concernant l'accompagnement des élèves en situation de handicap, le Premier Ministre reconnaît enfin la nécessité d'un vrai métier pour cette mission. Depuis 8 ans que la loi d'intégration des élèves en situation de handicap a été adoptée en 2005, il était temps ! La politique des contrats aidés et des emplois kleenex sur ces missions était intolérable. Il aura fallu toute la détermination, des parents et leurs associations, des salariés et des enseignants pour qu'enfin un gouvernement prenne mesure de l'ampleur du malaise.
Rappelons que l’Etat au travers de ses Lycées-Employeurs, a été condamné tant par les Conseils des Prud'hommes que par des cours d'appel pour défaut de formation. La justice a reconnu comme CDI les contrats et des salariés privés d’emplois ont obtenu des indemnisations pour licenciements sans faute réelle ou sérieuse.  Le risque était grand de voir se généraliser ces recours juridiquement fondés et d’aller au delà des 5 millions d'euros consacrés à ces recours!
La CGT Educ'Action a toujours dénoncé la précarité, renforcée par l'emploi de contrats aidés, et a revendiqué la création d'une véritable formation débouchant sur un vrai métier correspondant à la mission d'accompagnement des élèves en situation de handicap. C’est pourquoi elle prend acte positivement de cette perspective qui s’ouvre pour les salariés, pour les élèves, et les équipes éducatives. On peut enfin espérer une continuité de l'accompagnement des élèves et ne plus vivre le turn-over régulier tous les deux ans des AVS, une amélioration  de l’aide pour ces jeunes.
Mais, en l’état de nombreuses questions se posent et nous redoutons, pour une majorité de salariés qui pensaient être concernés par ce plan, une déception à la hauteur de leurs espoirs. En effet, seuls les personnels sous contrats d'Assistant d'Education de droit public depuis 6 ans seront concernés. Rappelons que dans les écoles la quasi-totalité des AVS sont des CUI, seuls les AVSco peuvent être des AEd. 100% des AVS sous contrats CUI seraient exclus !
- Pour les 26000 salariés sous contrats CUI actuellement en poste, ce serait de nouveaux Pôle Emploi.
- Aucun espoir non plus pour les ex-salariés qui ont parfois exercé 3 ou 5 ans depuis 2006.
Ce serait justice pour des salariés qui n'ont, pour la quasi-totalité, pas eu de formation à visée de réinsertion professionnelle durant leur contrat alors qu'ils ont acquis une expérience irremplaçable. Ce n’est d’ailleurs pas cohérent avec la possibilité offerte aux 8000 nouveaux accompagnants sous contrats CUI créés cette année de valider par une formation renforcée des unités de la nouvelle formation.
Alors que le gouvernement annonce une mesure dérogatoire d'un an pour permettre aux AEd de postuler à ce nouveau métier, les AVS sous contrats CUI se voient exclus de toute mesure dérogatoire ! Est-ce cela la nouvelle justice sociale ?!? La réinsertion vers le chômage ? LA précarité à deux vitesses ?
Par ailleurs se posent toujours des questions concernant la rémunération et le temps de travail. Le choix d’un diplôme de niveau V reviendra par ailleurs pour les Aed, titulaire au moins d’un baccalauréat, à une baisse de leur niveau de qualification.
Le plan ne prévoit pas un CDI à temps complet. Il n'intègre pas le temps de réunion de synthèse des équipes de suivi de scolarité, ni de temps de concertation avec les enseignants, ni même de temps de préparation. En clair, le gouvernement prévoit des CDI à mi-temps ! Il n'intègre pas non plus les temps péri-éducatif où l'enfant pourrait avoir besoin d'un AVS ! La CGT Educ'Action, revendique un temps complet pour tous les salariés. Le rapport Komitès sur lequel s’est appuyé le gouvernement avait pourtant choisi de définir la mission en élargissant les missions au temps post et péri scolaire. Rappelons qu’un emploi de 20h/semaine actuellement aboutit à une rémunération ne dépassant pas les 600€/mois….. !!Là aussi il faut sortir des logiques de précarité sociale dans lesquelles on laisse les salariés.
Enfin le CDI ne donne pas les mêmes garanties qu’un statut de fonctionnaire. Pour garantir un droit essentiel comme ceux que nous revendiquons pour les jeunes en situation de handicap il faut un véritable statut public.
Si pour les salariés, un CDI offre une meilleure perspective de vie qu'un contrat à durée déterminée, l'amalgame entretenu par le 1er ministre de la titularisation est un leurre. Il n'est pas question pour le gouvernement de créer un statut de fonctionnaire, mais préfère se diriger vers un CDI sans doute dans le cadre d'un Groupement d'Intérêt Public (GIP). La CGT Educ'Action revendique toujours la création d'un statut public correspondant à ces missions.
Pour la CGT Educ'Action, il faut construire tous ensemble un rapport de force nécessaire avec les AEd, les CUI, les ex-salariés, les enseignants et les parents d'élèves pour transformer l'essai en obtenant un véritable statut public à temps complet, la titularisation des personnels en place sans laisser sur le bord de la route toutes celles et tous ceux qui ont effectué les missions d'AVS ces dernières années quels que soient leur contrat.

affiche CGT


François Xavier Durand

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 13:56

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi à Matignon la titularisation progressive de 28 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui assistent les élèves handicapés, une reconnaissance officielle du métier et une «formation renforcée». Actuellement, les AVS ne peuvent pas être employés plus de six ans, privant au bout de ce délai des enfants du soutien de gens qui les connaissent bien après avoir appris leur métier sur le tas, et qui se retrouvent sans emploi.
«Les accompagnants de ces enfants aujourd’hui sont dans une situation de précarité. J’ai donc annoncé la mise en place d’un statut spécifique pour eux dans l’Education nationale avec une formation adaptée et qui se mettra en oeuvre dès la rentrée prochaine», a déclaré le chef du gouvernement à la presse. «Dès la rentrée 2014, les 28 000 assistants d’éducation qui occupent cette fonction d’auxiliaire de vie scolaire verront progressivement leur emploi transformé en contrat à durée indéterminée», a-t-il auparavant dit, lors d’une réunion à huis clos avec les recteurs et les directeurs académiques douze jours avant la rentrée scolaire, selon une copie de son discours transmise à la presse. Des «dispositions transitoires» sont prévues pour l’année 2013-2014.
Un diplôme d’Etat sera mis en place, délivré par le ministère des Affaires sociales. «L’objectif est que les premiers diplômes soient délivrés dans le courant de l’année scolaire 2014-2015, notamment par la voie de la validation des acquis de l’expérience professionnelle», a-t-il ajouté. Sont potentiellement concernées par la proposition d’un contrat à durée indéterminée 28 057 personnes (travaillant pour un équivalent de 16 421 temps pleins), au terme de six années de contrat d’assistant d’éducation. Cela devrait représenter dans un premier temps 3 000 personnes à partir de la rentrée 2014.
Ces annonces seront complétées dans l’après-midi lors d’une conférence de presse de trois ministres, Vincent Peillon (Education nationale), Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées) et George Pau-Langevin (Réussite éducative), auxquels Pénélope Komitès a remis en juin un rapport sur la professionnalisation des assistants d’enfants et jeunes handicapés. Selon le rapport, 210 395 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2011/12.
Les mesures annoncées par le Premier ministre «dénotent une ambition et des moyens dont nous ne pouvons que nous satisfaire dans un contexte difficile», a réagi dans un communiqué Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des APAHJ (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés).

 

http://www.liberation.fr/

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 06:37

Avec à peine 11 % des communes entrant en septembre 2013 dans le dispositif, la mise en œuvre des nouveaux rythmes pour concourir à une meilleure réussite des élèves patine. Ceci en particulier par l’incapacité de l’État à mobiliser les moyens nécessaires en face de cette nouvelle charge imposée aux collectivités. L’obligation faite à la CAF de financer exceptionnellement cette mesure trahit la panique qui règne au sein de l’administration centrale. Si chacun comprend l’urgence d’agir, la décision de recourir aux fonds privés de l’entreprise Total, via un accord-cadre signé il y a quelques semaines par la Ministre des Sports, après celle de certains géants de l’agroalimentaire dans des programmes relatifs à la nutrition, trahit un glissement insupportable dans la manière dont l’État considère le futur de l’organisation scolaire et l’avenir de ses enfants. Nous demandons que celui qui décide, paie. Dans le domaine de l’Éducation, la nécessité de réussir est impérieuse mais ne peut s’appuyer sur le concours marginal d’un grand groupe industriel qui souhaite se donner bonne conscience en faisant oublier aux Français qu’il paie la plupart de ses impôts hors de France, et qu’il entretient les meilleures relations avec les paradis fiscaux. Comment ces fonds seront-ils versés ? A quelles collectivités ? Sur quels critères ? Dans quels buts ? Ce groupe ou d’autres seront-ils mobilisés pour trouver les centaines de millions nécessaires au financement par les collectivités de cette décision de l’État pour les 90 % des communes qui ont dû reporter cette entrée dans le dispositif ? Il y a comme une forme de cynisme à demander à un groupe d’aider l’État alors que ce dernier refuse d’aider les Collectivités à financer une décision qu’il leur impose. Pour une conférence sur le financement de la réforme des rythmes L’Éducation de nos enfants mérite mieux qu’un marchandage qui plus est ridicule (4 M€) sans rapport avec les montants nécessaires au financement de la réforme dont le président de la République avait pourtant annoncé le déblocage de 250 millions l’année de son lancement. Face à l’échec de la mise en œuvre, seuls quelques millions seront alloués par l’État en 2014, qui plus est par tranche, de telle manière que les communes devront avancer l’argent et assumeront ainsi la trésorerie de l’Etat pour payer les emplois qu’il oblige à créer. Les Maires ruraux dénoncent la dérive avec laquelle l’État entend faciliter la communication d’un grand groupe au détriment du sérieux de la mise en œuvre d’une réforme qu’il a imposée aux collectivités. Ils demandent l’ouverture urgente d’une conférence sur le financement de la réforme des rythmes pour permettre aux futurs élus d’envisager comment ils pourront entamer cette réforme en 2014. La réforme doit être financée et les crédits non utilisés en 2013 doivent être non seulement reportés, mais ces choix principalement financés à terme par l’État."

 

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 11:54

Mobilisons-nous pour exiger le maintien de tous les Auxiliaires de Vie Scolaire de nos enfants dans leur poste à la rentrée prochaine.
Comme vous le savez, les contrats des AVS de nos enfants s’arrêtent au bout de 6 ans. Ce super métier est des plus précaires car ce sont des employés jetables, des compétences jetées à la poubelle, et un métier très dévalorisé. A nous de dire stop et de soutenir les AVS de nos enfants dans leur mouvement.
Les différents gouvernements, et les différents ministres, nous ont tous promis une professionnalisation de ces métiers mais aujourd'hui rien de concret. Toute l'expérience acquise par les AVS pendant 6 années est tout simplement annihiler au terme de leurs contrats.
Pour nous parents, les Auxiliaires de Vie Scolaire sont des professionnels qui accompagnent les enfants en situation de handicap afin de leur permettre de suivre une scolarité normale.
Soutenons le mouvement pour
- qu'une véritable formation digne de ce nom soit mise en place pour les AVS afin d'offrir à nos enfants un accompagnement de qualité,
- qu'une reconnaissance du métier soit qualifiée dès la rentrée 2013-2014 par des emplois pérennes.
La nécessité des postes d'Auxiliaire de Vie Scolaire n'est plus à prouver. Si vous vous sentez concernés, faites entendre notre voix et relayer l’information autour de vous.



Signons et soutenons le mouvement!

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/exigeons-le-maintien-de-tous-les-avs-dans-leur-poste-%C3%A0-la-rentr%C3%A9e-2013#share


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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 12:06

En 2006, Gilles de Robien, Ministre de l’Education Nationale, professionnel de la politique et proprement incompétent en matière scolaire, s’attaque à la méthode globale. Combat d’arrière-garde et primordial, par excellence puisqu’il  équivaut à celui qui oppose le scoubidou à ses détracteurs, à savoir les socioconstructivistes contre les maniaques systémiques. La méthode globale fut un courant de pensée. Plus prosaïquement, un enfant qui lit déchiffre les syllabes et reconnait en suite le mot qu’il a déchiffré par un processus global. L’apprentissage de la lecture se fait par un aller-retour perpétuel entre ces deux activités mentales qui ne sont pas antagonistes. Mais voilà que Robien s’en mêle mais avec la fâcheuse tendance de relancer le débat chaque veille de grève. Il aurait du savoir qu’à l’IUFM, on n’enseignait pas la façon d’apprendre à apprendre selon un sondage effectué auprès d’un échantillon représentatif de professeurs des écoles en activité. Il fallut donc que l’éminent ministre s’en chargeât à l’aide d’une circulaire du 3 janvier 2006 :
«L’automatisme et la reconnaissance des mots nécessitent des exercices systématiques de liaisons entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument les méthodes qui saturent la mémoire sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture. » Remarquons déjà  que cette phrase n’a aucun sens puisque « leur » est censé se rapporter à « élèves »  et que ce mot n’est pas écrit …
En vertu de cette lapalissade énormesque, et puisque Robien fut aussi  ministre des transports, il aurait pu éditer une circulaire demandant aux routiers de rouler à droite et de s’arrêter aux feux-rouges pour les distraits qui l’auraient oublié.  Peu après la publication de cette circulaire, un Inspecteur le contredit ouvertement lors d’une émission télévisée. Un fonctionnaire qui désobéit au ministre est un crime de lèse-majesté. Robien réunit alors un concile d’Inspecteurs au Futuroscope de Poitier et les somme de céder aux injonctions. Comme quoi l’autorité d’un touriste politique aux commandes  du Ministère de l’Education Nationale en attente d’avoir mieux ne se décrète pas, elle s’impose ou pas.

 

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 17:01

Certaines organisations syndicales communiquent sur un engagement du Ministre Vincent Peillon quant à la reconduction de 12000 contrats EVS/AVS à la rentrée prochaine. Mais qu’en est-il réellement ?

 

De nombreux personnels nous ont interpelés pour savoir si leur contrat allait être renouvelé alors qu’ils étaient arrivés au terme du maximum de leur contrat. Et bien NON ! Seuls devraient être probablement renouvelés les contrats qui pourront l’être ! L’engagement du ministre, s’il venait à être avéré car, à ce jour, il n’y a eu aucune communication officielle lors d’un CTM, se limiterait à maintenir un volant de 12000 contrats aidés pour des missions d’accompagnement des élèves en situation de handicap (AVS) voire éventuellement d’aide administrative aux directeurs (EVS). Rappelons qu’à la même période l’an dernier, le même Ministre avait tenu le même engagement mais à hauteur de... 15000 contrats aidés. Voilà une différence qui nous interroge... La situation n’est en fait en rien réglée pour les personnels. Une fois de plus les salariés sous contrats aidés risquent de se retrouver au chômage sans aucune perspective d’emplois. Les missions vont être une nouvelle fois pérennisées et de nouveaux précaires intégreront les écoles pour une durée de 2 ans maximum. Cette situation reste toujours inacceptable. Les AVS ne peuvent ni ne doivent être des emplois jetables. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et crée les emplois nécessaires. Rappelons que la CGT Educ’Action 76 et l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime continuent de défendre le droit des salariés en les accompagnant dans leurs actions en justice devant le Conseil des Prud’Hommes de Rouen pour obtenir réparation du défaut de formation par la requalification de leur contrat en CDI assortis des indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse. En avril dernier, 99 ex-salariés ont été défendus par la CGT dont le jugement devrait être rendu le 4 juillet 2013. D’ores et déjà 120 ex-salariés sous contrats aidés de Seine-Maritime ont obtenus gain de cause devant le Conseil des Prud’Hommes avec la CGT. La CGT Educ’Action 76 a demandé une audience au Rectorat sur la situation des EVS/AVS et revendique toujours la création d’emplois statutaires dans la Fonction Publique correspondant aux missions des AVS/EVS avec une réelle formation débouchant sur une qualification et un diplôme. Elle demande la titularisation sans condition de tous les précaires et la validation de l’expérience acquise.

François Xavier Durand

 

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 12:43

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