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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 18:01

La mort est parmi nous, elle se tapit dans l’ombre et se jette sur les simples mortels que nous sommes . Elle guette sa proie et nous rappelle que nous ne sommes que les acteurs d’une comédie tragique momentanée. La lampe s’éteint après quelques répliques, quelques agitations, quelques illusions, mais le spectacle continue en d’autres lieux , en d’autres temps. Bruno Garraud n’avait pas fini sa tâche, il avait encore des romans à écrire et il écrivait sacrément bien. Il avait encore tout son travail d’historien à parachever. Qui le fera maintenant, qui réhabilitera la mémoire des pauvres bougres pratiquement excommuniés lors de la grande boucherie de 1914 car ils s’étaient rebellés contre l’horreur ? Qui ressortira de l’oubli les enfants morts pour la patrie ? Bruno garraud avait aussi causé des guérisons  car il était médecin aussi. Bruno Garraud avait édité, outre ses deux romans,  un livre sur les Tréportais tués lors de la première guerre mondiale et un ouvrage illustré de cartes postales du Tréport concernant les hôpitaux militaires américains, anglais, américains et canadiens avec Rhida Arfa, son éternel compagnon de route et à l’origine de nombreuses expositions sur le même thème. Bruno Garraud intervenait dans les établissements scolaires et il savait tenir les enfants en haleine pendant plus de trois heures, il était passionnant et passionné. La mort est injuste, elle frappe au hasard, elle n’a pas de conscience morale, elle fait juste son boulot. Elle laisse vivre les assassins d’enfants mais tue les enfants. Dieu nous a repris Bruno Garraud, il s’est trompé de personne. Comme il était concerné par le Devoir de Mémoire, c’est à chacun, maintenant de perpétuer la sienne avant que tout ne se perde dans le tourbillon du temps qui passe et que notre génération ne soit fauchée à son tour comme l’herbe haute du printemps.

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Le destin de Jules Roubot ou quinze années de vie d'un homme emporté par le remous de son époque. Normandie, 1904. Adolescent, Jules est verrier comme ses ancêtres. Le temps pour lui de découvrir l'amour, mais aussi les luttes avec l'arrivée des syndicats. En août 1914, il est mobilisé. Suivent quatre années au cours desquelles il connaîtra la cruauté des tranchées de l'Artois et de Verdun.


 

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Une enquête où l'appât du gain devient le principal enjeu. D'un enfer, à l'autre, des tranchées au Débarquement en passant par le bagne de Guyane, Dempsey, Ernst, Lufbery et les autres tentent de faire face aux situations extrêmes auxquelles ils sont confrontées : amour, meurtre, évasion, aventure. Une partie de l’action se déroule  au Tréport.  Histoire de guerre ou d'argent ? Affaire de soldats ou de chercheurs de trésor ? Héros ou crapules ?
Croix de bois, croix de fer, si je mens... est plus qu'un simple récit de combat ; il met en scène une véritable enquête où l'appât du gain devient le principal enjeu. D'un enfer à un autre, des tranchées au débarquement en passant par le bagne de Guyane, Dempsey, Ernst, Lufbery et les autres tentent de faire face aux situations extrêmes auxquelles ils sont confrontés : amour, meurtre, évasion, aventure...
Les destinées de ces hommes, pourtant de nationalités et de milieux sociaux différents, se rejoignent des deux côtés du front. La recherche d'un trésor les réunit alors qu'apparemment rien ne les rapproche si ce n'est la convoitise. C'est ce fil rouge qui les mènera peut-être au fameux butin caché au val au Prêtre, non loin de Dieppe. Qui donc, dans ce roman réaliste teinté d'humour, relèvera le mieux le défi : « Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer » ?

"Médecin au Tréport et habitant de Blangy-sur-Bresle, Bruno Garraud est décédé à son domicile samedi soir. Il était passionné d'histoire locale. Le décès de Bruno Garraud, survenu brutalement samedi soir, à l'âge de 50 ans, a tétanisé tous ses amis et bien au-delà, toutes celles et tous ceux qui ont eu l'occasion de côtoyer le médecin, l'historien, le romancier. Des recherches médicales sur ce décès brutal sont en cours. Demeurant à Blangy-sur-Bresle, il avait installé son cabinet rue de l'Abbé Vincheneux, au Tréport. Sa passion pour l'histoire locale et le monde ouvrier l'avait conduit, dans un premier temps, à collectionner les premières cartes postales éditées dans la cité portuaire.  Il gardait comme des trésors celles, très rares, où l'on devinait, dans un paysage, une verrerie ou celles qui donnaient à voir une manifestation d'ouvriers en colère.  Avec Bruno Garraud, l'histoire locale va prendre une autre dimension. Ses recherches sur les conditions de vie et de travail des ouvriers verriers, leur habitat, les évolutions du mouvement syndical dans la vallée de la Bresle, vont faire l'objet de nombreux articles, de nombreuses études, devenues aujourd'hui des références.  Il apporte ainsi sa collaboration active à la rédaction de la brochure Envers d'enfance. Histoires des gamins dans les verreries , éditée par ses amis du « Carcahoux». Une publication, qui sans le concours de Bruno Garraud, notent les bénévoles de cette association, aurait manqué nettement d'épaisseur.  La Première Guerre mondiale va constituer l'un des autres volets de ses recherches. Deux romans Croix de bois, croix de fer, si je mens... et Jusqu'à mon dernier souffle, vont être édités respectivement en2006 et en 2009. Il participe également à l'édition d'une brochure sur les hôpitaux installés en haut de la falaise durant cette période. Méthodiquement, Bruno Garraud recense tous les « morts pour la patrie» auTréport et publie un livret dans lequel figure la biographie de chacun d'eux. Il fut même à l'origine de la réhabilitation d'un soldat « oublié » à Blangy (lire ci-dessous). Sa passion pour l'histoire venait de l'enfant curieux, brillant, qui tenait à comprendre le monde dans lequel il vivait en étant utile à ses semblables.
Bruno Garraud laisse derrière lui une épouse et quatre enfants. Un hommage public lui sera rendu vendredi3juin, à 15heures, dans le gymnase Léo-Lagrange. Cette cérémonie sera suivie de l'inhumation voulue dans la plus stricte intimité familiale. "

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KARINE NÉEL et JACKY MAUSSION du Courrier Picard

 

Un livre de Bruno Garraud et Ridha Arfa

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Bruno Garraud et Ridha Arfa lors de la présentation de leur ouvrage « Le Tréport 1914-1918 Un ouvrage bilingue, en français et en anglais, reproduit les photos de l'exposition présentée par Bruno Garraud et Ridha Arfa sur les hôpitaux militaires lors de la Première Guerre mondiale. Avec un peu plus de 800 visiteurs lors du premier week-end de novembre, l'exposition sur les hôpitaux militaires durant la Première Guerre mondiale, présentée dans une grande salle qui jouxte la gare haute du funiculaire, ne dément pas son succès. Depuis, quels que soient les caprices du temps, les visiteurs, venus parfois d'autres régions, se bousculent devant les 250 photos, réparties sur 63 panneaux, qui relatent le quotidien des blessés du front de la Somme. Bruno Garraud et Ridha Arfa, qui ont imaginé cette exposition, laquelle par son ampleur et par sa forme constitue une première dans la région, pensent sérieusement à jouer les prolongations. L'exposition devrait donc être visible au-delà du mois du décembre.

 

Texte en anglais et en français

 

Un ouvrage de 106 pages, Le Tréport 1914-1918, comprenant 110 photos, dont certaines ne figurent pas sur les panneaux exposés, vient d'être publié et est à la disposition du public. Vendu au prix de 23 €, on ne peut se le procurer, pour l'instant, que sur le lieu de l'exposition. Les auteurs ont tenu à ce que cet ouvrage comporte une version britannique. Tous les documents rassemblés sur un même thème, comportent tous un texte en double version, dont la traduction a été effectuée par Jean-Pierre Delalande, professeur d'anglais, aujourd'hui à la retraite. Les hôpitaux militaires installés sur les falaises du Tréport, durant la Première Guerre mondiale, constituaient une base britannique majeure. Ils pouvaient accueillir 10 000 soldats blessés ou convalescents. Il ne reste aujourd'hui dans le paysage que deux cimetières, dans la côte de Dieppe et au Mont-Huon, qui abritent les 2 850 soldats qui n'ont pas survécu à leurs blessures. Cette exposition et l'ouvrage réalisé par Bruno Garraud et Ridha Arfa devraient traverser la Manche. Les Britanniques sont très intéressés par cette initiative. Ridha Arfa est né à Monchy- sur-Eu en 1953. Il a été Eudois, puis Mersois depuis une trentaine d'années. Dessinateur infographiste, passionné d'histoire locale, c'est un collectionneur de documents sur la Première Guerre mondiale. Bruno Garraud est né à Dieppe en 1961. Il a grandi au Tréport, aux Terrasses, sur les lieux mêmes où les hôpitaux britanniques s'étaient installés entre 1914 et 1919. Médecin généraliste, correspondant du Courrier picard, passionné d'histoire et notamment par la Première Guerre mondiale, il a déjà deux livres à son actif : Croix de bois, croix de fer. Si je mens... et Le destinataire n'a pu être atteint.

 

Quand poilus et Tommies se soignaient à la mer !

 

Les hôpitaux militaires durant la Première Guerre mondiale font l'objet d'une exposition en novembre à la gare haute du funiculaire. Arrière-garde du front de Somme , ils pouvaient accueillir jusqu'à 10 000 blessés.
D'aujourd'hui au 30 novembre, une importante exposition installée à la gare haute du funiculaire propose un regard porté sur les hôpitaux militaires de la première guerre mondiale. Car, sa proximité avec le front de la Somme, son port et sa gare avaient donné à la ville du Tréport tous les atouts nécessaires pour recevoir les hôpitaux militaires durant la première guerre mondiale.
L'hôtel Trianon, le Golf Hôtel, tout le quartier des Terrasses alors inhabité ont accueilli une base britannique majeure pouvant recevoir jusqu'à 10 000 soldats blessés ou convalescents. « Qui s'en souvient ? Peu de monde. Les vestiges ont disparu », constate Bruno Garraud, l'un des réalisateurs de cette exposition. « Il ne reste dans le paysage que deux cimetières côte de Dieppe et au Mont Huon. Ils abritent les 2 850 soldats traités au Tréport qui n'ont pas survécu à leurs blessures.
Le projet de braquer un projecteur sur cette période dramatique de l'histoire vient de loin.
Soixante photos en relief seront projetées
Avec Ridha Arfa, autre cartophile passionné, Bruno Garraud a mis sur pied une exposition comprenant 250 photos réparties sur 63 panneaux qui permet de découvrir le quotidien des blessés et du personnel soignant. Visible durant tout le mois de novembre à la gare haute du funiculaire cette exposition, par son ampleur, par sa forme, constitue une première dans la région.
Les photos et les documents, par exemple, rassemblés sur un même thème comportent tous un texte en double version française et anglaise.
Un ouvrage photographique de 104 pages, comprenant une sélection de clichés, dont certains ne figurent pas dans l'exposition, sera mis à la disposition du public.
Le 11 novembre, date emblématique, une projection de soixante photos du front et de l'arrière front commentée par Bruno Garraud permettra une vision en relief grâce au port de lunettes spéciales. Le même jour, le nouveau monument aux morts de l'esplanade Serge-Reggiani, dédié à la paix, sera inauguré par la municipalité, partenaire très actif du montage et de la réalisation de toutes ces initiatives auxquelles vont être associés les élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées.
Enfin, la pièce « L'horizon bleu » sera jouée le 14 novembre à 20 heures à la salle Serge-Reggiani.
Le but poursuivi par Ridha Arfa et par Bruno Garraud n'est pas de présenter l'étude exhaustive de l'histoire et du fonctionnement du camp des Terrasses. Ils ont surtout cherché à rester à hauteur d'homme, à se concentrer sur des histoires individuelles, des faits divers, des écrits d'époque tels que courriers, journaux intimes, presse régionale. Bruno Garraud parle « de saveur, de coloration d'un sujet qui par ailleurs peut se révéler bien noir ».
Il ajoute : l'ambition de l'exposition est de restituer une certaine ambiance, mélange d'insouciance et de tristesse où se côtoient souffrance et légèreté. Un mode où transparaît l'humanité d'hommes et de femmes au contact plus ou moins proche avec la brutalité de la guerre .

JACKY MAUSSION
http://www.courrier-picard.fr/


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