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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 16:46

Le centre industriel d'Alcatel-Lucent à Eu pourrait être touché par les suppressions d'emplois. La réponse est attendue dans un mois. Les élus eudois ont fait part de leurs craintes quant à l'avenir d'Alcatel-Lucent et de Pochet du Courval, où des dizaines d'emplois pourraient être menacées. Que ce soit les salariés ou les élus, personne ne semble savoir de quoi sera fait l'avenir du site d'Alcatel-Lucent à Eu.

Sur place, la direction du centre industriel n'est pas autorisée non plus à communiquer. Vendredi, l'équipementier en télécommunications a annoncé la répartition par entités juridiques et grandes organisations des 1430 postes supprimés en France. Tous les sites seraient touchés mais la décision finale n'est attendue qu'autour du 15novembre. «À l'échelle française, 59 emplois seront supprimés sur la branche dans laquelle évolue le site eudois, branche qui compte 770 emplois dont 300 ici», a précisé vendredi soir en conseil municipal, Marie-Françoise Gaouyer.  Le maire a annoncé qu'elle rencontrait aujourd'hui le directeur du site eudois, qui avait déjà été touché par un plan de licenciements en 2009. Ils étaient alors 500 employés.

   
«Un Trafalgar social et industriel»


Au nom du groupe communiste et républicain, Michel Barbier s'est exprimé pour « assurer les salariés de notre soutien» dans «une semaine noire pour l'industrie normande» avec l'annonce de la fermeture de Petroplus à Petit-Couronne, au sud de Rouen.  «C'est la même logique mortifère qui frappe dans chaque territoire: les actionnaires veulent continuer à prélever une part de plus en plus importante de la plus-value industrielle pour maintenir leurs profits. Le Premier ministre, au nom de l'État, doit prendre une initiative nationale à la mesure de ce Trafalgar social et industriel avant qu'il ne soit trop tard! Le PCF propose que des lois et des actes forts soient pris en extrême urgence pour stopper les plans de licenciements et garantir un avenir industriel à notre pays.»


Les intérimaires renvoyés avant un plan social ?


Cette déclaration résonne encore plus fort sur le plan local, car en plus d'Alcatel, la situation de la verrerie Pochet du Courval inquiète particulièrement les élus.  L'entreprise compte deux sites de production dans la Vallée de la Bresle: l'un à Gamaches, dédié au parachèvement de flacons et bouchons (pistolettage, sablage, sérigraphie) et l'autre à Guimerville, où sont notamment fabriqués 100% des flacons Pochet sur 17 lignes de production.  L'ensemble des intérimaires aurait été remercié, «en attendant peut-être un plan social, craint Marie-Françoise Gaouyer, puisqu'une entreprise ne peut pas faire de plan social tant qu'elle emploie des intérimaires».  L'entreprise, qui a compté jusqu'à 1 750 salariés, en emploie aujourd'hui 1600. Pourtant, les productions locales sont de bonne facture: «D'après les discussions que j'ai pu avoir avec les directeurs d'Alcatel et de Rexam, poursuit l'édile, les productions faites par nos techniciens, localement, ont très peu de défauts».


ANNE-MARIE OLLIVIER
http://www.courrier-picard.fr/


Debrayage-a-Pochet-du-Courval_reference.jpg

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