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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 12:36

L’année 1942 est une année charnière pour l’Allemagne qui a entraîné le monde dans sa folie destructrice. Hitler est sur tous les fronts et l’Abwehr commence à s’essouffler. La bataille de Stalingrad et la capture de Von Paulus constituent le premier revers de l’armée allemande en Russie. De même, la défaite de Rommel, le Renard du désert, face au Britannique Montgomery à El Alamein en Afrique constitue la deuxième déconvenue allemande.  La totalité de l’économie allemande est au service de la guerre et le besoin de main d’œuvre s’accroit chaque jour. L’Allemagne acceptera enfin la collaboration tant proposée par Pétain et Laval car elle a besoin des travailleurs français. En mars 1942, Fritz Sauckel est nommé responsable du recrutement et de l’emploi.  Après avoir exigé de la France le tribut de la défaite afin de subvenir aux besoins de l’occupant et s’élevant à 400 millions de francs par jour, après avoir réorienté l’industrie française en direction de l’effort de guerre allemand, c’est une main d’œuvre que les nazis réclament. En échange, on promet aux travailleurs un salaire décent et une nourriture correcte, ainsi que la libération des prisonniers. Laval ambitionne le départ de 350 000 travailleurs. Le contrat prévoit que pour 3 travailleurs français volontaires, un prisonnier sera libéré. Cette première phase était basée sur le volontariat.

A la fin 42, seulement 240 000  travailleurs sont partis en Allemagne. Sauckel considère qu’on est loin du compte et que l’effort français n’est pas à la hauteur des espérances. On commence à parler d’une loi pour rendre le travail en Allemagne obligatoire. Il s’agira du décret Sauckel qui interdit l’oisiveté dans  la zone occupée et Laval promulguera un décret similaire pour la zone libre. Tous les ouvriers français ne travaillant pas directement pour l’Allemagne sont susceptibles d’être réquisitionnés par train spécial pour Berlin. Il faut d’urgence une loi pour encadrer cette nouvelle disposition et cette loi,
c’est le STO, le Service du Travail Obligatoire, instauré le 1er février 1943.
Sont concernés :
- Toutes les femmes sans enfants de 18 à 45 ans !
- Tous les hommes de 16 à 60 ans !

En juin 43, Sauckel exige 220 000 travailleurs, puis 500 000, puis 1 000 000 ! Au total, les travailleurs français au service de l’Allemagne se chiffre à 3 000 000 :
- 400 000 travailleurs volontaires
- 600 000 requis au nom du STO
- 1 000 000  de prisonniers affectés à des tâches en Allemagne
- 1 000 000  de travailleurs en France dont la production est au service des Allemands.

Le STO, quant à lui, a provoqué la désertion massive des jeunes qui ont rejoint le maquis. Pour d’autres, le choix le plus simple était l’enrôlement  dans la LVF, la Légion des Volontaires Français, pour se battre au côté des Allemands.

 

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