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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 06:37

Avec à peine 11 % des communes entrant en septembre 2013 dans le dispositif, la mise en œuvre des nouveaux rythmes pour concourir à une meilleure réussite des élèves patine. Ceci en particulier par l’incapacité de l’État à mobiliser les moyens nécessaires en face de cette nouvelle charge imposée aux collectivités. L’obligation faite à la CAF de financer exceptionnellement cette mesure trahit la panique qui règne au sein de l’administration centrale. Si chacun comprend l’urgence d’agir, la décision de recourir aux fonds privés de l’entreprise Total, via un accord-cadre signé il y a quelques semaines par la Ministre des Sports, après celle de certains géants de l’agroalimentaire dans des programmes relatifs à la nutrition, trahit un glissement insupportable dans la manière dont l’État considère le futur de l’organisation scolaire et l’avenir de ses enfants. Nous demandons que celui qui décide, paie. Dans le domaine de l’Éducation, la nécessité de réussir est impérieuse mais ne peut s’appuyer sur le concours marginal d’un grand groupe industriel qui souhaite se donner bonne conscience en faisant oublier aux Français qu’il paie la plupart de ses impôts hors de France, et qu’il entretient les meilleures relations avec les paradis fiscaux. Comment ces fonds seront-ils versés ? A quelles collectivités ? Sur quels critères ? Dans quels buts ? Ce groupe ou d’autres seront-ils mobilisés pour trouver les centaines de millions nécessaires au financement par les collectivités de cette décision de l’État pour les 90 % des communes qui ont dû reporter cette entrée dans le dispositif ? Il y a comme une forme de cynisme à demander à un groupe d’aider l’État alors que ce dernier refuse d’aider les Collectivités à financer une décision qu’il leur impose. Pour une conférence sur le financement de la réforme des rythmes L’Éducation de nos enfants mérite mieux qu’un marchandage qui plus est ridicule (4 M€) sans rapport avec les montants nécessaires au financement de la réforme dont le président de la République avait pourtant annoncé le déblocage de 250 millions l’année de son lancement. Face à l’échec de la mise en œuvre, seuls quelques millions seront alloués par l’État en 2014, qui plus est par tranche, de telle manière que les communes devront avancer l’argent et assumeront ainsi la trésorerie de l’Etat pour payer les emplois qu’il oblige à créer. Les Maires ruraux dénoncent la dérive avec laquelle l’État entend faciliter la communication d’un grand groupe au détriment du sérieux de la mise en œuvre d’une réforme qu’il a imposée aux collectivités. Ils demandent l’ouverture urgente d’une conférence sur le financement de la réforme des rythmes pour permettre aux futurs élus d’envisager comment ils pourront entamer cette réforme en 2014. La réforme doit être financée et les crédits non utilisés en 2013 doivent être non seulement reportés, mais ces choix principalement financés à terme par l’État."

 

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