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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 15:59

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 17:34

Vendredi 16 décembre 2011, le ministre de l’Education nationale a annoncé, lors du Comité Technique Ministérielle, la répartition des suppressions d’emplois pour la rentrée 2012.
Pour l’académie de Rouen, 381 emplois de moins :
194 dans les collèges, lycées et LP
166 dans les écoles
21 postes d’administratifs
Le plan social continue. Ces dernières années, des milliers d’emplois ont été détruits dans l’académie et des dizaines de milliers au niveau national. Ces attaques contre l’emploi se traduisent par un alourdissement de la charge de travail des personnels. La CGT-Educ’action Rouen se positionne pour un mouvement d’ensemble dans l’Education nationale, en lien avec une vaste riposte interprofessionnelle. C’est seulement par des méthodes de lutte - en particulier la grève illimitée en lieu et place des traditionnelles "journées d’action" - que nous pourrons porter un coup d’arrêt à ce "plan social" et à la dégradation de nos conditions de travail.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 14:04

 

Les jeunes et la politique

Emission mensuelle présentée par Benjamin Vincent.

Quel regard la jeune génération porte-t-elle sur la politique ?
Pourquoi les adultes de demain s’abstiennent-ils de participer au débat politique ?

Pour interpeller leur conscience citoyenne, LCP a choisi un concept qui leur ressemble, en rupture avec les codes classiques des débats politiques convenus. Cette émission « itinérante » propose ainsi à une personnalité politique de rejoindre deux jeunes sur leur terrain quotidien, loin des studios de télévision.

Pour cette nouvelle édition, le coprésident du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, part à la rencontre de :

Emmanuel : Ce lycéen engagé de 17 ans a fait de la défense des droits des jeunes sa priorité. Fervent défenseur des valeurs républicaines, il espère pouvoir devenir, un jour, homme politique. Amateur de débat, il entend confronter Jean-Luc Mélenchon aux réalités de son quotidien de lycéen.

Slimane : Auto-entrepreneur de 27 ans, issu d’un quartier sensible et fils d’immigré, Slimane avoue être aujourd’hui tiraillé entre la gauche et la droite. Travailleur acharné et ambitieux, il se bat tous les jours pour devenir « quelqu‘un » . Homme de caractère, il a l’intention de se faire entendre auprès de Jean-Luc Mélenchon.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 00:24

Le film est nul

Quoi qu’on puisse en dire, la prestation de nos acteurs est remarquable. Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Mario Monti, les trois Pieds Nickelés ont bien appris leur rôle. Par contre, le film est un navet car, en dépit de leurs efforts, le paquebot coule quand même, voulant guérir à tout prix la morsure du serpent par du venin, à savoir, renflouer des financiers qui ont provoqué la tragédie grecque et qui mordront de nouveau. Seraient-ils des Politiques aux pieds et poings liés, de tristes marionnettes sur la scène du monde, les simples jouets de nouveaux dieux ? Si tel est le cas, ces nouveaux dieux, les « sacro saints marchés », les méprisent et les obligent à se prosterner sur l’autel du grand sacrifice ! Des dieux stoïciens, les voilà dans toute leur splendeur, qui prônent le jeûne et le dénuement à des millions de gens mais  dont l’unique credo est de s’enrichir. Ils forcent les états à les renflouer prétextant des manques de liquidité et prenant les petits épargnants en otage.

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Une bonne affaire

Les pontes du monde moderne ont établi des passerelles entre les sphères financières et les milieux politiques. En France, 26% de grands patrons ou financiers ont usé leur fond de culotte sur les bancs des services publics avant de se vendre au privé. De nouveau, les classes sociales se reforment. Les oligarchies minoritaires mais dominantes imposent leur règles  aux classes inférieures qu’elles peuvent exploiter en toute impunité puisqu’elles sont à l’origine des lois selon le principe du mélange des pouvoirs. Voilà que la Banque Centrale Européenne vient de prêter presque 500 milliards d’euros à 1%, non pas aux Etats pour financer le relance économique, mais aux banques privées qui prêteront aux états à 7%. Comment appeler cela sinon un beau « foutage de gueule » ? Les petits épargnants sont devenus les otages de cette armée financière qui les utilise comme bouclier humain en prétextant leur ruine personnelle en cas de faillite des banques. Si l’argent de l’épargne des citoyens était garanti par l’état, cela ne pourrait pas se produire.

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Le massacre des services publics

Il existe donc, bel et bien, une accumulation des richesses et des possibilités d’accroître ces richesses dans les hautes sphères des sociétés humaines modernes. La baisse globale du pouvoir d’achat des plus démunis ainsi que des classes moyennes est corrélative  à l’enrichissement indécent d’une minorité de milliardaires formant un pouvoir oligarchique et supranational. L’état ne fait plus son travail politique et animalise la société dans le sens où les règles en vigueur, de plus en plus  basées sur la concurrence impitoyable entre tous, relèvent de la sélection naturellela raison du riche est toujours la meilleure, où l’homme est un loup pour l’homme.  Cette sélection naturelle se fait de plus en plus sentir dans l’Education Nationale qui est massacrée au fil des jours. Dans les classes surchargées, les meilleurs s’en sortiront toujours, quoi qu’il arrive. A ce phénomène de l’émergence de l’élite par elle-même, s’ajoute la reproduction sociale qui empêche les enfants des plus démunis de réussir. La réussite scolaire dépend de plus en plus de l’importance du portefeuille des parents qui offriront à leurs enfants des solutions éducatives alternatives et tarifées. A cela, s’ajoute la contamination intellectuelle de par le mépris de classe, transmis par les profs eux même, sans qu’ils s’en rendent compte et qui noyautera le désir culturel des fils d’ouvriers. Les désirs inavoués du monde financier commencent à suinter dans les murs des écoles. En effet, la disparition inquiétante des filières techniques, ce qui est une absurdité majeure, et malgré le discours officiel, est une transpostion assez claire de la volonté des « marchés » de créer un monde industriel sans industrie, sans investissement et sans ouvrier. Que cela se passe dans nos usines où dans nos écoles, la nécessité suprême devient le profit à court terme ce qui conduira à une catastrophe. Luc Châtel, le prétendu Ministre de l’Education Nationale, voudrait faire des chefs d’établissements des véritables chefs d’entreprise. L’éducation et la santé ne sont pas des marchandises que l’on peut privatiser. Elles ont un coût et doivent rester dans la collectivité.

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La vérité sur les créditeurs

L’état d’esprit d’après guerre, où tout était possible, cet élan primitif associé au parti communiste s’est complètement évaporé. Les financiers ont causé les guerres et préparent la suivante. Hitler ne fut guère qu’une résultante économique, un produit financier, une conséquence d’un hyper capitalisme non régulé. Depuis la libération totale des échanges inaugurée par Margaret Thatcher et Georges Bush 1er, le système fonctionne sans régulation et provoque l’émergence d’une fracture très nette entre les hyper-riches et le reste du monde. Des oligarchies politico-financières se sont formées. Les véritables responsables de la dette sont ceux qui prêtent et non pas ceux qui empruntent. Le crédit, c’est l’achat d’un délai si bien que le temps est devenu aussi une marchandise. Il ne faut pas culpabiliser les emprunteurs, bien au contraire, on leur a toujours expliqué que l’endettement était chose normale du monde moderne. On leur a expliqué à coups de marteaux publicitaires, chacune de nos minutes télévisuelles étant polluées par de la réclame pour les crédits faciles dont on ne lit jamais intégralité des contrats. Le citoyen ordinaire finit alors par croire qu’il vit dans un monde magique où l’argent pousse sur les arbres. Le prêteur ne fait que placer son excédent de profit. Par rapport aux états, c’est une rente sécurisée et par rapport aux particuliers, c’est une tactique afin de rendre le travailleur complètement dépendant de son activité. Le crédit à rembourser, le recul de l’âge de la retraite et l’augmentation du nombre d’années de cotisation font du travailleur moderne, un nouvel esclave, qui ne porte plus ce nom mais qui devra pousser des wagonnets dans la mine jusqu’à que mort s’ensuive.

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L'actionnaire n'est pas le legislateur

Le système est mis en place, les acquis des révolutions et des luttes sociales sont mis en pièces. Le bouclier fiscal permet à l’oligarchie des hyper-riches de conforter son capital et de le placer en nouveaux crédits. La dérive du crédit à outrance ne constitue pas un défaut de la machine, elle en est, au contraire, un composant majeur et systémique. En effet, la création d’un capital n’est possible, à la base, que si les actionnaires négocient un taux d’intérêt qui sera source de profit de par les dividendes. Or, l’actionnariat  n’est pas une organisation politique et il est hors de question qu’il soit à l’origine des lois sociale. Non seulement, le bouclier fiscal est le signe concret de l’implantation d’une caste d’exploiteurs mais la fiscalité délirante appliquée aux classes moyennes montre qu’après avoir tondu les précaires, c’est le seconde couche qui est dévorée. Le système est tellement parfait que la Banque Centrale Européenne ne peut prêter aux états que par l’intermédiaire des banques privées, faisant de nos politique les valets de la finance. Les milliards de dettes de la France sanctionnent les retraites, les salaires et alourdissent les impôts. Mêmes les malades sont invités à contribuer au délire général. La dette n’est pas une anomalie, c’est un système mis en place pour rançonner les populations. Les riches aiment prêter, c’est une passion, un hobby. Dès lors, ils peuvent faire fructifier leur capital. En cas d’incapacité à rembourser l’usurier, c’est l’hypothèque de la maison pour le particulier et c’est la casse du service public pour les états. Le gouvernement actuel est en train de détruire la France. Papandréou aurait du faire son référendum et dire merde à ses Geôliers. De toute façon, un état qui fait faillite abolit sa dette et repart sans entrave. L’Argentine et son taux de croissance étonnant, en est le parfait exemple. Quel est le pouvoir du peuple quand il répond par la négative à un référendum si les décisions sont prises ensuite en catimini comme ce fut le cas pour la France ?

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L'hyperproduction chinoise

La banque Goldman Sachs dont Mario Monti fut un membre éminent a mis la Grèce à genoux en se comportant comme un usurier prédateur et en profitant des largesses des lois européennes. La prédation est devenue la norme d’un système économique qui n’est pas au service des humains mais qui les asservissent. L’oligarchie financière est en formation telle une galaxie naissante mais vis-à-vis de laquelle, les hommes n’ont qu’un pouvoir de contemplation. L’aristocratie, au sens du terme, se définissait par le pouvoir des meilleurs, la ploutocratie se définit par le pouvoir des plus riches. La crise de 2008 qui a entraîné le monde entier dans une récession générale n’est pas une fatalité. Il est la conséquence normale d’un monde régulé automatiquement par des lois économiques. Cette crise est celle de l’explosion de la croissance chinoise et de son hyperproduction face à une demande mondiale qui ne peut pas suivre le rythme. La seule solution pour que le système capitaliste n’explose pas était d’absorber les produits chinois en s’endettant. Une fois mises en bourse, donc titrisées, ces dettes sont devenues des objets de spéculation et leur valeur bonifiée s’est substituée au dollar.

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Ejection de Sarkozy : tout est possible

Comme il existe un marché du dollar, de l’or ou du sucre, un marché de la dette complètement néfaste s’est institué. Le crédit est devenu le régulateur de l’offre et de la demande, une antimatière qui détruit la matière, une anti monnaie qui détruit la monnaie. En effet, ce genre de système basé, non pas sur la production de richesses mais sur un déficit de richesses (car une dette n’est rien d’autre qu’un trou) finit toujours par imploser. La relance économique ne fut donc initiée par la planche à billets, c'est-à-dire par l’augmentation de la masse monétaire car les Allemands exècrent l’inflation qui en découle. Cela aurait permis de réguler l’offre chinoise et la demande mondiale. On a préféré valorisé les dettes comme on valorise les déchets. Qui possède la dette, qui crédite, possède le pouvoir et il ne restait plus qu’aux agences de notations, sortes de bras armés de l’oligarchie financière, à évaluer chaque état pris dans les mailles du filet afin de maintenir ou d’augmenter les taux d’intérêt. La rigueur imposée aux populations et décrétée officiellement comme une nécessité absolue est donc une imposture destinée à renforcer les privilèges d’une caste minoritaire. L’esclavage a été aboli mais l’homme n’a guère changé et puisque qu’un être humain ne peut plus en posséder un autre, alors il s’arrange pour posséder sa force de travail. Il faudra travailler plus pour gagner moins, travailler jusqu’à l’usure sans profiter de sa vie et cela, dans un pays riche, la France qui dispose d’assez de richesses pour que tous les Français puissent vivre décemment et sereinement. Oui, en France, Tout est Possible, même l’éjection de Sarkozy qui détruit l’œuvre sociale construite par des générations et des générations. Cinq têtes élues démocratiquement sont tombées à cause des marchés. Cela est un fait inquiétant dont il faut se soucier. La domination complète des marchés implique un déficit démocratique qui implique la naissance des totalitarismes et donc des guerres. Quoiqu’il en soit, le Peuple Souverain de France fera tomber la sixième tête.
L’utilisation de la dette comme monnaie virtuelle a enrichi les usuriers. Elle anéantit une fonction du capital qui est l’investissement puisque le désir de la finance n’est que le profit à court terme. Elle entraîne la déstructuration  du tissu productif local, la paupérisation des classes moyennes, la misère chez les plus démunis, les délocalisations et le démantèlement des services publics. Ce n’est pas le monde dans lequel nous voulons vivre !

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 16:57

Il faut d’abord remonter dans l'histoire de la fin du 20e siècle pour comprendre les événements qui vont se produire. Ce qui va se passer n’est que la cause des événements qui se sont produits à la fin du 20e siècle dans la vie politique française. En premier lieu, il faut citer trois contrats passés avec des pays étrangers sous la fin du règne de François Mitterrand et le début de celui de Jacques Chirac.

Le 21 septembre 1994 est signé le contrat Agosta. Trois sous-marins sont vendus au Pakistan pour la somme de 5,4 milliards de francs.

Le 19 novembre 1994 est signé le contrat Sawari 2. Trois frégates Lafayette sont vendues à l’Arabie Saoudite pour la somme 19 milliards de francs.

En 1991 est signé, sous la gauche, le contrat Bravo.  6 frégates sont vendues à Taiwan pour la somme de 14,7 milliards de francs.

 

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De 1993 à 1995, le renversement de l’assemblée nationale donne la majorité à l’opposition. François Mitterrand est isolé et il confie le poste de premier ministre à Édouard Balladur. Cette cohabitation sera appelée la cohabitation de velours. On constate alors que la vente de tout l’attirail militaire évoqué précédemment est surévaluée de plusieurs milliards de francs sous la régence d’Édouard Balladur au moment même où il se déclare candidat à la présidence de la république, ce qui nécessite un financement. A cette époque, Nicolas Sarkozy est le ministre du budget et François Léotard est le ministre de la défense. Ces deux ministres, à la solde de Balladur, valident les contrats malgré une multitude d’intermédiaires obscurs. Les élections de 1995 investissent Jacques Chirac en tant que président de la république française. Le clan Balladur est aux abois. En 1996, Jacques Chirac bloque toutes les commissions douteuses et charge Dominique de Villepin de  superviser la purge. Il règle ses comptes avec les traîtres qui s’étaient présentés contre lui, Balladur, Sarkozy and Cie. Charles Million est à la défense. La DGSE est désemparée face à la multitude de sociétés écrans établies dans les paradis fiscaux. En 1997 Lionel Jospin arrive à Matignon dans le cadre d’une cohabitation. Jacques Chirac avait ordonné la dissolution de l’assemblée nationale pour écarter les balladuriens et bien mal lui en a pris. Jacques Chirac est entravé dans son enquête par le président du conseil constitutionnel, qui valide les comptes truqués de Balladur. Ce président du conseil constitutionnel n’est autre que Roland Dumas, homme de gauche, lui-même impliqué dans le dossier des rétro commissions pour la vente des frégates à Taïwan avec son amie, Christine Deviers-Joncour, la Putain de la République.  Ce dossier est suivi par l’incorruptible Eva Joly.

 

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Chirac est réélu en 2002 et survint le 8 mai de la même année, l’attentat de Karachi qui fait 11 morts chez les salariés de la CNC, les Constructions Navales de Cherbourg. L’attentat de Karachi a été monté par les services secrets pakistanais proches des islamistes comme vengeance des commissions interrompues. Le rapport est classé secret défense, il est enterré et non transmis au juge Bruguière dont les soupçons se portent alors sur Al-Qaida. Magali Drouet et Sandrine Leclerc, porte-parole de l’association des victimes de l’attentat de Karachi ont pris maître Maurice comme avocat qui n’hésite pas à prononcer le nom de Nicolas Sarkozy comme acteur de cette corruption.

 

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En mai 2010 parait un livre de deux journalistes de Médiapart,  le contrat, de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme. Ils obtiennent le témoignage du contrôleur général Porchier, un haut responsable de la direction générale de l’armement et qui a enquêté sur le programme Agosta à partir de l’été 1997 au début de la cohabitation Chirac et Jospin. L’enquête évoque l’existence du réseau K avec el Assir Ben Mussalam et Ziad Takhiédine.  Marc Trévidic, le juge anti-terroriste réclame la levée du secret défense. Les familles des victimes de Karachi ne rient pas du tout quand Sarkozy fait de l’humour à la télé en visite à Bruxelles : « Mais qui peut croire à des fables pareilles, enfin, si il y a un attentat à Bruxelles, j’y étais ! » C’est alors que Renaud Van Ruymbeke est missionné pour enquêter avec marc Tredivic. Ils se  heurtent encore au “secret défense“…
La question centrale reste en suspend : a qui a profité les rétro-commissions de ces contrats ?

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 02:28

Lettre ouverte à Luc Chatel d'un inspecteur de l'éducation nationale
À Monsieur Luc Chatel, Ministre de l’Education nationale
Monsieur le Ministre,

 
J’ai exercé la mission d’Inspecteur de l’Éducation Nationale pendant 17 années. Aujourd’hui, les enseignants rejettent, dans leur ensemble, vos nouvelles propositions d’évaluation. Je les comprends. En remettant en cause l’évaluation des enseignants c’est la mission d’inspection que vous videz de sons sens. Votre étroite vision de celle-ci trahit la cohérence de vos arrière-pensées politiques en matière d’éducation: déconstruire le socle républicain de l’école et faire des établissements des lieux autoritaires de compétition et de concurrence marchande de la transmission des savoirs. Oserait-on demander à un Inspecteur de la Cour des Comptes d’exercer sa mission en la limitant à un rapide dialogue avec le responsable d’une institution sans vérifier in situ la validité de ses comptes? C’est pourtant ce que vous prétendez faire s’agissant de l’action pédagogique des enseignants.

L’évaluation de la manière de servir des enseignants ne peut être séparée de l’inspection, acte administratif, qui consiste à adresser rapport au recteur sur la manière dont la politique éducative est déclinée concrètement au sein des classes, c’est-à-dire au plus près de son déroulement. En dehors du fait, souligné par les enseignants eux-mêmes, qu’ils n’ont pas été formés pour cela et qu’ils ne disposent pas des compétences pédagogiques et techniques pour le faire, je conteste aux chefs d’établissements la compétence pour assurer une mission d’inspection, du fait de leur position fonctionnelle. Juges et parties, ils ne disposent ni de l’impartialité institutionnelle qui garantit la liberté pédagogique des enseignants ni de l’impartialité du jugement dont doit disposer tout évaluateur digne de ce nom. L’évaluation de l’acte complexe d’enseigner et de la manière de l’exercer ne peuvent se réduire à quelques échanges déclaratifs. Je me sens humilié professionnellement par vos propositions.

J’ai souhaité devenir inspecteur pour servir l’État, par une demande écrite sur papier timbré, à subir les épreuves redoutables d’un concours anonyme exigeant. J’ai toujours considéré que cette manière d’accessit me respectait et justifiait le libre exercice de mon indépendance et entière responsabilité. Je me suis toujours senti redevable d’une double mission :

    - rendre compte à ma hiérarchie, selon les règles de l’art, de la manière dont la politique éducative définie par le législateur était appliquée et exercée. Quand je dis règles de l’art, je veux simplement signifier qu’il ne peut y avoir de mission d’inspection autrement qu’en garantissant l’indépendance absolue de jugement à ceux qui ont à l’exercer. C’est un principe élémentaire de démocratie.
    - garantir aux élèves et aux enseignants les conditions d’application concrètes du droit à l’éducation prescrit par la loi sans lesquelles il n’est point, là aussi de démocratie. J’entends par-là, d’abord, le principe de liberté et de laïcité.

En représentant la République, je me devais de veiller à ce que les écoles placées sous ma responsabilité assurent aux citoyens —enseignants, parents et aussi les élèves— les conditions du plein exercice de cette liberté (liberté de conscience). Il y allait ainsi du respect de la liberté pédagogique des maîtres (choix éclairé des méthodes et démarches), de la nécessaire et permanente réflexion quant aux conditions d’application équilibrée des compétences éducatives partagées (élus locaux, parents, enseignants) pour que l’un ou l’autre des trois acteurs de cette coopération ne puisse se sentir l’otage des deux autres. C’est à l’Inspecteur, représentant de l’état, de veiller à garantir aux maîtres ces espaces de liberté et de responsabilité, parfois même d’en rappeler à chacun l’exigence laïque. Il doit aussi s’interdire à lui-même l’exercice de toute pression pédagogique ou administrative en dehors du cadre réglementaire.

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J’entends aussi le principe du respect des droits des familles, à ne pas confondre avec l’exercice libéral de la consommation marchande, mais ceux qui préservent les personnes, l’intimité des choix éducatifs et n’offre pour modèle que l’idéal émancipateur républicain.  Cela me conduit au second principe qui est celui de la fraternité.  Il est impossible de fonder cette confiance indispensable à tout acte concret d’enseignement, celle qui doit pouvoir s’exprimer entre l’élève et son maître, comme entre les parents et le maître, sans soutenir une fraternité éducative qui suppose connivence, proximité, reconnaissance d’origines et de traits en commun.  J’ai beaucoup réfléchi, durant mon activité, à créer les conditions de la solidarité fraternelle entre les maîtres, à l’apprentissage de l’exercice de la solidarité entre les élèves, donc à interroger toutes les dimensions de la compétition et des hiérarchies égoïstes. Le troisième principe qui m’a beaucoup occupé et pour lequel l’usage des statistiques a pu servir ma rhétorique pédagogique est celui du principe d’égalité sans lequel les deux autres ne sont rien.  Je me suis toujours attaché à ce que tous les parents soient considérés également avec la même dignité et que les enfants, dans une même commune ou deux communes voisines, bénéficient des mêmes conditions d’enseignement (celle de fréquenter la piscine gratuitement et d’y apprendre à nager avant l’âge de 7 ans, par exemple).  De même, j’ai fait en sorte que les garçons et les filles jouissent de la même considération; enfin, que les enfants des pauvres, ceux en situation de handicap, les exclus, les étrangers, soient vus pour ce qu’ils sont, des élèves comme les autres.

Il ne viendrait à l’esprit de personne l’idée de refuser d’évaluer les progrès des élèves. Mais l’acte d’enseigner est une acte complexe, et l’on doit accepter qu’il y ait de l’incommensurable dans celui-ci. Cela commande d’inspecter en classe avec des outils pertinents d’observation avec le recul nécessaire que confère l’indépendance des corps d’inspection. C’est la question de la confiance qui est alors posée, la confiance politique qu’une nation et son gouvernement se doivent d’accorder à leurs maîtres. C’est cette confiance-là que se doit d’accorder aux maîtres l’inspecteur qui en a la charge administrative: reconnaître leur capacité et leur conscience professionnelle, les guider et les aider quand cela est nécessaire.  En fondant l’exercice de mon métier sur ces trois principes dont je viens d’en tenter la déclinaison, il m’a semblé me conduire en fonctionnaire responsable cherchant à agir sur les esprits par la seule force de la Raison de mes propos et l’exemple de ma conduite, rejetant par avance toute revendication autoritaire. J’ai consacré mes efforts à faire converger ceux des maîtres pour faire mentir toutes les fatalités et favoriser l’éclosion des talents multiples des enfants. J’ai inspecté pour que l’école de tous soit l’école commune pour tous.

Voilà, Monsieur le Ministre, les commentaires fidèles aux principes républicains dont sont issus les corps d’inspection —que vous osez comparer à des directeurs de ressources humaines—, que votre proposition m’amène à vous adresser. Eu égard à votre fonction, et seulement pour cela, je vous prie d’accepter, Monsieur le Ministre, l’expression de toute ma considération.

Alcide Carton,
Inspecteur de l’Education Nationale Honoraire
Officier des Palmes académiques

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 15:13

Le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé vendredi dernier ses réductions d’effectifs. Près de 14 000 suppressions de postes sont prévues en 2012.
«Le projet ne fait pas dans la dentelle » À quatre mois de la présidentielle, la répartition des suppressions de postes dans l’éducation nationale pour la rentrée 2012 a fait, vendredi, l’effet d’un couperet. À l’exception notable de la Guyane, qui glane 50 postes, 14 000 suppressions sont en effet prévues dans l’ensemble des académies françaises, dont un millier dans le seul Nord-Pas-de-Calais, au motif d’une démographie en baisse. « Un podium dont la région se serait volontiers passée », pouvait-on lire dans les colonnes de la Voix du Nord. Pour les écoles, les académies qui perdront le plus de postes sont Lille (399 suppressions), Nancy-Metz (367), Versailles (260), Amiens (235), Créteil (233), Toulouse (227) et Aix-Marseille (219). Concernant les collèges et les lycées, ce sera Lille (589), Versailles (495), Nancy-Metz (425), Créteil (362), Aix-Marseille (285), Lyon (263) et Grenoble (260).

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Un choix stratégique de l’UMP

L’annonce de ce « dégraissage » massif n’a pas tant surpris par son contenu, qui s’inscrit dans la continuité des 66 000 suppressions diligentées par le gouvernement depuis le début de son quinquennat, que par sa précocité. D’ordinaire, la « douloureuse » tombe plutôt fin décembre ou début janvier. Mais cet hiver, l’austérité est de mise, et à l’heure où le budget n’est pas encore définitivement adopté par le Parlement, point de trêve de Noël pour la majorité de gauche au Sénat ni pour les syndicats. Cette accélération est un choix stratégique de l’UMP, visant à « dégager le terrain pour la campagne ».
Un « dégagement » pour le moins retentissant, puisque l’écrasante majorité des académies affectées par ces restrictions drastiques s’apprêtent à enregistrer une hausse du nombre d’élèves à la rentrée prochaine. Et le ministre de l’Éducation a beau marteler qu’il reste de la marge dans l’ensemble du système scolaire, avec « 35 000 professeurs de plus et 500 000 élèves de moins » qu’en 1990, l’argument ne prend plus.

Source : Humanité

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 14:43

Les organisations CGT Éduc’action, Snuep-FSU, Snep-FSU, Snetap-FSU, Sud Éducation, Sncl-FAEN, Se-UNSA, Snetaa-FO, Sgen-CFDT, A&D, SNALC-CSEN réunies en intersyndicale lundi 5 décembre 2012 

  • s’opposent à la priorité politique affichée de développer exclusivement l’apprentissage et à une mixité contrainte des publics et des parcours, ainsi qu’à tout transfert des compétences de l’État en matière de diplômes nationaux, de programmes et de conditions de recrutement des personnels de l’enseignement professionnel public sous statut scolaire vers les régions,
  • dénoncent la casse organisée de l’enseignement professionnel sous statut scolaire,
  • exigent que soit réaffirmée la priorité à un enseignement public, initial, laïque et sous statut scolaire,
  • interpellent les ministres de l’Éducation nationale et de l’Agriculture, ainsi que l’ARF et sollicitent auprès de chacun une audience pour clarifier l’ensemble des récentes prises de position.

 

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Communiqué de l’Intersyndicale de l’enseignement professionnel CGT Éduc’action, Snuep-FSU, Snep-FSU, Snetap-FSU, Sud Éducation, Sncl-FAEN, Se-UNSA, Snetaa-FO, Sgen-CFDT, A&D, SNALC-CSEN :


Depuis plusieurs mois, différentes déclarations venant du président de la République, du gouvernement, mais aussi de responsables politiques des Régions et de l’ARF convergent pour demander un développement important de l’apprentissage.

Ainsi, Nicolas Sarkozy a envisagé "la possibilité de rendre obligatoire l’alternance lors des dernières années de préparation au Baccalauréat professionnel et au CAP". Si, pour le président, alternance signifie apprentissage, 250 000 jeunes se verraient imposer ce mode de formation chaque année.

Malgré les aides importantes promises par l’État aux employeurs, et notamment les exonérations de charges qui grèvent le budget de la protection sociale et la politique de communication des régions, qui visent à promouvoir les formations par apprentissage qui sont de leur responsabilité depuis plusieurs années, les objectifs qu’ils se sont fixés ne sont pas atteints. Les difficultés sont nombreuses : difficultés tant structurelles que conjoncturelles à trouver un employeur ; crise économique ; discriminations sexuelle, sociale, raciste ; ruptures de contrats, etc. La généralisation de l’apprentissage à des niveaux V et IV ne répond ni à tous les besoins réels de formation initiale ni à la nécessaire élévation du niveau de qualification des jeunes.

Par ailleurs, l’Association des Régions de France revendique un pilotage plus important, voire complet des lycées et notamment de l’enseignement professionnel, de l’enseignement agricole et de l’orientation. Les conséquences de ces transferts, quelle que soit leur ampleur, seraient nombreuses tant pour les publics en formation que pour les personnels. Le transfert de la gestion des personnels aux régions les amènerait, comme les personnels TOS, à perdre le statut de fonctionnaires d’État.


 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 23:45

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 18:12
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