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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 15:45

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 14:52

Par les fenêtres ouvertes sur les rue mortes des mornes dimanches, s'échappent les relents de soupe chaude et quelquefois les cris véridiques des ombres qui s'ennuient et meurent. Nul besoin d'explication pour comprendre que chaque dimanche est un perpétuel onze novembre dédié à la mémoire d'un dieu crépusculaire. Le dimanche est une vermine qui ronge l'âme et les os, un wagon  funeste qui se décroche du train des jours où l’esprit se cherche  entre le désir inconscient d'agoniser sur les pierres froides du temple et celui de survivre pour le plaisir de la contemplation. Le choix de la vie ou de son renoncement n’est pas si simple, la vie fonctionne toute seule hors de toute forme d’extrapolations intellectuelles ou métaphysiques et pour s’en convaincre, il n’est pas de montagnes à déplacer, pas de ravins à franchir, il suffit de s’effondrer  dans le caniveau souillé de tous les immondices où la vie nous a entraîné et de se laisser mourir paisiblement. C’est alors que commence cette phase paradoxale de l’attente où l’on n’attend rien, ce moment jubilatoire de la possession de soi même, cette phase d’anarchie absolue où toute forme de monde existant, tout système de valeur est aboli. Si au bout de quelques heures, le cœur bat toujours, si les poumons se plaisent encore à se gaver d'oxygène, si le sang commence à se purger de son éthanol, c'est que le souffle de la vie est à son paroxysme. Il n'y pas de tricheries, dans le caniveau, pas de cirques, pas de flonflons, pas de manières, pas de mauvais acteurs s'imaginant qu'ils vont pouvoir faire le mort devant une foule médusée, non préparée au spectacle du Phoenix  qui renait de ses cendres et brûlée par la  sincérité du  spectacle insolite de la mort et de la résurrection. Dans le caniveau, ne peuvent coexister ces deux formes de vie antagonistes que sont celle du bourgeois ultime au comble de sa dégénérescence et le chien galeux en symbiose avec la vie. C'est au moment précis de la déchéance ultime, quand on ne peut pas tomber plus bas, que la vie s'exprime le plus. Il faut alors remonter chez soi et regarder encore une fois les résidus figés de la bouffe sur la table basse du salon, les pilons de poulets mort-nés en guise de nourritures terrestres, les verres de cristal aux bords fleuris d'un pourpre à lèvres charnel et les morceaux de tartes voués à la décrépitude, afin de constater le caractère éphémère des civilisations qui passent.

 

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 09:14

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 08:49

"Chacun trouve aujourd'hui en naissant l'économie capitaliste établie comme un immense cosmos, un habitacle dans lequel il doit vivre et auquel il ne peut rien changer - du moins en tant qu'individu. Dans la mesure où l'individu est impliqué dans les rapports de l'économie de marché, il est contraint à se conformer aux règles d'action capitalistes. Le fabricant qui agirait continuellement à l'encontre de ces règles serait éliminé de la scène économique tout aussi infailliblement que serait jeté à la rue l'ouvrier qui ne pourrait, ou ne voudrait, s'y adapter.
Ainsi le capitalisme, parvenu de nos jours à dominer toute la vie économique, éduque et choisit, par un processus de sélection économique, les sujets - entrepreneurs et ouvriers - les mieux adaptés et qui lui sont nécessaires."

 

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 10:40

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 16:43

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 11:17

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 11:56

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 13:14

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 12:29

Chaque matin, les radios mentent : « Il n’y a plus d’argent dans les caisses. » « Si on ne rembourse pas la dette, nos enfants devront la payer. » « Chaque enfant qui naît, naît avec 25 000 euros de dette sur la tête. » « Un État, c’est comme un ménage, il ne doit pas dépenser plus que ce qu’il gagne. » « On dépense trop. » « Il faut faire des économies. » Comment comprendre que tout ça est de la propagande pour vous faire bosser plus en vous donnant moins ?

Comment admettre que notre gouvernement de gauche reprenne ces leitmotivs ? Et qu’incroyablement, il vienne de décider d’un budget d’austérité 2014 qui s’avère un record dans les annales. Pourtant, la preuve est faite, année après année : la dette publique de la France s’élevait à 85,9 % du PIB, fin 2011, et à 90,2 %, fin 2012. Elle a atteint 91,7 % à la fin du premier trimestre 2013, selon l’INSEE. Quelle est cette politique qui aboutit au contraire de ce qui est escompté et annoncé ? À quoi ça sert que le déficit baisse de 5,3 % en 2011, à 4,8 % en 2012, qu’il atteigne 3,9 % du PIB en 2013 ? Il est fixé à 3 % en 2014 et à 0,5 % en 2017 pour obéir aux libéraux de Bruxelles et au TSCG (« traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance » sic).
Mais au fur et à mesure, la dette publique augmente de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Pourquoi ? Parce que cet argent qui sert à rembourser la dette, ces économies qui sont faites sur les dépenses, induisent stagnation de la croissance et récession. Le blocage du SMIC et le gel des points d’indice des fonctionnaires, la baisse des salaires et des retraites aboutissent à celle des recettes fiscales et sociales. La stagnation des salaires et des prestations sociales exigée par le MEDEF et la Commission européenne écrase la demande solvable des salariés. C’est comme un commerçant dont la banque exige de payer des traites à marche forcée au détriment de l’approvisionnement de ses stocks. Son chiffre d’affaires baisse et sa dette augmente au fur et à mesure qu’il la rembourse. C’est comme un jardinier qui arrose le fleuve pendant que son jardin dépérit.
Donner priorité à la dette et à la réduction des déficits, c’est jeter des steaks aux requins, mais c’est aussi les enlever de la bouche des passagers du navire. Sans desserrer l’étau usurier des banques privées, sans remettre en cause les dettes publiques de l’État, et investir tout de suite, de façon urgente, dans la relance, il n’y a pas d’issue.
En un mot, il faut dépenser « plus » (et non pas « moins ») pour nous en sortir. Au lieu de nous serrer la ceinture, de nous flexibiliser, il faut travailler mieux, moins, tous, et gagner plus... Tout de suite. Il va falloir être nombreux – comme au Portugal, en Turquie, en Égypte, au Brésil – à manifester à la rentrée en défendant nos retraites, pour que la gauche entende cela.

http://www.humanite.fr/

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