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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 18:44

SNUIPP -  SUD EUCATION - SEUNSA - CGT EDUCATION

Les conditions particulièrement graves dans lesquelles se déroule la préparation de la rentrée 2011/2012 nous ont conduits à refuser de siéger ce jour au CTPD. Nous dénonçons l’asphyxie dont est victime l’école. Le report des décisions après les élections était inacceptable, le choix honteux du sacrifice de plusieurs générations d’élèves n’est pas assumé par le gouvernement qui a du mal à justifier sa politique aveugle et sans ambition éducative. Au-delà de ces choix imposés par le ministère, nous tenons également à exprimer, par notre refus de siéger, notre profond désaccord sur la méthode de travail que vous avez choisi pour notre département. Les organisations syndicales voient dans ces méthodes la volonté d’affaiblir leur rôle et un mépris des délégués du personnel : le manque d’information sur les règles précises, le refus de fournir les éléments statistiques que sont les effectifs des écoles du département, la remise très tardive des documents indispensables pour siéger au Groupe de Travail ont tout fait pour nous empêcher de remplir nos missions auprès des collègues et des écoles, ce que nous avons l’habitude de faire chaque année. Nous rappelons enfin notre exigence de voir prises en compte les demandes justifiées des écoles concernant les demandes d’ouvertures ou d’annulations de fermetures et d’obtenir la révision de certaines situations en juin.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 12:34

Jamais une carte scolaire ne s'est fait dans des conditions aussi dramatiques :

  • 133 fermetures de classe pour seulement 21 ouvertures (-112)

  • Remontée des effectifs non prise en compte pour annuler des fermetures ou permettre une ouverture ;
  • Seuils d'ouverture inaccessible ;
  • Suppressions des moyens donnés à l'ASH (-14,5 postes) ;
  • Chantage sur les moyens de remplacement à créer (1 par circonscription, soit+26 postes environ) ;
  • Suppression de postes de Maitre-Formateur (20 postes transformés en adjoint soit 5 Equivalents Temps Plein) ;
  • Suppression de 24 postes G vacants ( dans les écoles) ;
  • Retrait de 29 postes E « surnuméraires » ;
  • Transformation de 16 postes E « sédentarisés » en poste d'adjoint ;
  • Retrait de 11 postes E « sédentarisés » ;
  • 1,5 postes à profil particulier supprimés ;
  • Suppressions de postes liés à la réduction des décharges de direction.

Ce qui représente en l'état 139 supports budgétaires supprimés bien au-delà des 107 affichés qui représentaient déjà un recul inacceptable. C'est une baisse quantitative des moyens, sans précédent, qui met en péril tout ce qui s'est construit durant des années.

Dans ces conditions, seule une

 

 mobilisation forte de tous, le vendredi 8 avril 

 

pourra permettre d'exiger du gouvernement un collectif budgétaire pour le département pour une rentrée scolaire acceptable pour TOUS.

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 18:05

Les parents d’élèves de l’école Ledret Delmet Moreau du Tréport continue de se mobiliser. La fermeture d’une classe est toujours à l’ordre du jour à la rentrée prochaine en raison de baisse d’effectifs. Les parents d’élèves ont bloqué les classes, une partie de la matinée jeudi. D’autres actions sont prévues : une journée école morte lundi prochain, les parents étant invités à garder leurs enfants à la maison, et une manifestation devant le rectorat, à Rouen, le 8 avril, à l’occasion du comité technique paritaire.

 

Image-1-469x282.jpg

 

 

Source : Jérome Burési : http://www.linformateurdeu.fr/

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 19:25

Les réunions ILCERE(s) touchent à leur fin. Partout, c’est la consternation. Jamais carte scolaire n’aura été aussi sanglante. Jour après jour, des écoles apprennent la très probable fermeture d’une de leurs classes. D’autres voient leurs espoirs d’ouverture réduits à néant. L’addition est particulièrement salée. Scolarisation des 2 ans, RASED en danger, classes surchargées… Nous sommes tous concernés.

NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE ! RÉAGISSONS ENSEMBLE !

On craignait que la carte scolaire ne soit sanglante, la présentation faite lors des premières ILCERE le prouve. Pour répondre à la commande des 107 suppressions de postes dans notre département, l'Inspecteur d'Académie a décidé de réduire de façon importante l'écart entre les écoles situées en ZEP et celles hors ZEP. Lors des Instances Locales de Concertation sur l’Evolution des Réseaux des Ecoles (ILCERE) qui se déroulent depuis le lundi 28 mars 2011, les IEN ont présenté "les repères qu'a défini l'Inspecteur d'Académie pour observer la situation d'un certain nombre d'écoles susceptibles d'avoir une mesure de carte scolaire" (fermetures ou ouvertures). Ainsi, l'Inspecteur d'Académie a décidé de ne plus comparer les écoles entre elles en fonction du nombre de classe mais a rétabli des seuils de fermetures. Il y aurait un retrait d'emploi si après fermeture la moyenne des écoles est inférieure à :
- 25 élèves par classe en école maternelle ZEP ;
- 23 élèves par classe en école élémentaire ZEP ;
- 28 élèves par classe en école maternelle hors ZEP ;
- 25 élève par classe en école élémentaire hors ZEP.
En portant le seuil de fermeture à 23 élèves par classe pour les écoles élémentaires ZEP (au lieu de 21 l'an passé), beaucoup d'entre elles vont être touchées par des mesures de fermeture de classe. C'est la conséquence d'une politique instaurée par le gouvernement de sacrifier l'éducation prioritaire pour préparer la mise en place des ÉCLAIR (Ecole Collège Lycée Ambition Innovation Réussite). C'est une remise en cause sans précédent de l'ensemble des moyens obtenus en ZEP, qui visait à prendre en compte les difficultés sociales et économiques des familles déjà fortement touchées par le chômage lié à une politique de casse de l'emploi et de désindustrialisation.
Les moyens de l'Education Prioritaire ne peuvent en aucun être pris sur les moyens des autres écoles. Ce sont des moyens supplémentaires qu'il faut, pour permettre à l'école publique dans toutes ses spécificités (ZEP et hors ZEP), de fonctionner correctement pour la réussite de tous les élèves. Concernant les écoles maternelles si on peut noter une baisse du seuil de fermeture des écoles hors ZEP de 30 élèves par classe en moyenne à 28 élèves par classe en moyenne, la non-prise en compte dans les prévisions d'effectif des enfants de 2 ans ne va pas améliorer les conditions d'accueil des élèves. De nombreuses classes risquent encore d'être à 30 élèves par classe ou plus. Pour les écoles maternelles situées en ZEP, le seuil de fermeture ne bouge pas ce qui va là encore réduire l'écart entre les écoles situées en ZEP et celles hors ZEP et n'apportera aucune amélioration des conditions d'apprentissage et de socialisation des élèves.
Les écoles élémentaires hors ZEP sont aussi fortement touchées. Dans ces écoles, les difficultés sociales et scolaires sont aussi importantes. La prise en charge des élèves en difficulté par le RASED est souvent limitée et bien souvent, les enseignants spécialisés ne peuvent intervenir au mieux que pour les élèves de cycle 2.
Concernant les seuils d'ouverture, aucun seuil ne semble avoir été fixé. Seule certitude, c'est qu'ils sont plus élevés que ceux des fermetures, ce qui rend difficile des ouvertures. Par exemple pour une école élémentaire, il faut largement avoir dépassé les 26 élèves voire 27 élèves par classe en moyenne pour espérer une ouverture.
Ces annonces sont inacceptables. La riposte doit être à la hauteur des attaques. Elle appelle tous les collègues des écoles menacées à se réunir, à informer les parents, les élus dans chaque école. Elle appelle tous les collègues (des écoles menacées ou non) à se réunir par secteur pour débattre des revendications et des formes de mobilisation.
L’ ensemble des organisations syndicales (SGEN-CFDT, SE-UNSA, SNUipp, SUD Education) avec le soutien de la FCPE, appelle l'ensemble des collègues à la grève.

GREVE
VENDREDI 8 AVRIL
Jour du CDEN
RASSEMBLEMENT
10h30 devant l'Inspection Académique

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 15:49

Lundi 21 mars, à 17 heures 30, est organisée une réunion publique contre les fermetures de classes et les suppressions de postes dans les écoles, collège et lycée du Tréport. La population du Tréport et d’ailleurs est invitée à y participer. Cette rencontre aura lieu à la salle de l’école LDM. Monsieur le maire du Tréport invite, en outre, l’ensemble du Conseil Municipal à y participer. Chacun pourra s’exprimer et arguer que les choix concernant la population doivent être décidés par la population. Merci de diffuser l’information.

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 12:05
Deux tiers des membres du CDEN exigent le retrait des suppressions de postes
Pour la défense de l’école publique, 26 des 31 membres du Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) de Seine-Maritime ont tenu une assemblée en plein air mercredi devant les grilles de la préfecture à Rouen. Les membres du Conseil étaient entourés d’environ 350 représentants d’associations, de syndicats de l’Education ou d’élus. Ce Conseil improvisé s’est tenu en raison de l’annonce par le Ministère de l’Education d’importantes réductions de moyens à la rentrée prochaine et en raison du report du CDEN officiel après les élections cantonales.

Au nom du Conseil le président du Département Didier Marie (PS) a demandé le retrait pur et simple des mesures, la réaffectation des postes détruits, et celle des dotations d’heures d’enseignement supprimées. « En réunissant les deux tiers du conseil nous sommes venus dire solennellement notre refus des retraits et dénoncer cette loi du silence et ces décisions prises en catimini », a-t-il souligné. A ses côtés, le vice-président du Département en charge de l’Education et maire de Dieppe, Sébastien Jumel (PC), a salué la tenue de ce « CDEN combatif ».

Il a souligné « le vrai risque de voir se mettre en place une école pour les riches et une autre pour les plus modestes » dans l’hypothèse où la communauté éducative avancerait dans les semaines à venir en ordre dispersé. « Notre rectrice, très zélée, a réussi à négocier 377 suppressions de postes pour notre Académie dont 196 dans le second degré », a résumé pour sa part Christophe Leroy membre du CDEN et secrétaire de l’UNSA Education. Le syndicat a décidé de se saisir du dispositif d’alerte sociale désormais à sa disposition pour contraindre l’administration à négocier sur ces suppressions d’emplois. « Comme le prévoit la loi, l’inspecteur d’Académie dispose maintenant de 11 jours pour organiser une concertation et fournir tous les documents utiles », a précisé Christophe Leroy.

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 22:09

Vous trouverez, en cliquant si dessous, la pétition adoptée par les parents d’élèves contre les suppressions de postes et les fermetures de classes au Tréport, que nous vous proposons d’imprimer, de diffuser, de faire signer et de relayer  auprès de vos parents et amis, parents d’élèves, commerces, associations etc …  Les pétitions remplies sont à déposer en Mairie.  
 

CLIC

 

 

Enseignants, élus, parents d’élèves, syndicats, se préparent à organiser des actions à la rentrée contre les fermetures de poste et la suppression du CAP cuisine au Tréport !

 

 

Les vacances scolaires n’ont pas dissuadé plusieurs enseignants et des parents d’élèves de se réunir mercredi dans une salle de la mairie afin d’envisager des actions de protestation contre les projets de fermeture de classes qui touchent tous les établissements de la commune. Ces projets concernent un poste dans les maternelles et à l’école élémentaire, la suppression de trois CAP au lycée professionnel, la réduction de la dotation horaire et la fermeture de l’agence comptable au collège. Tous ont convenu de se revoir avant la rentrée afin de finaliser leur participation aux manifestations les 9 et 19 mars prochain à Rouen.

Au cours de cette réunion initiée par le maire, Alain Longuent, le conseiller municipal, Jean Venel, ancien principal adjoint de collège, a mis en exergue les conséquences que de telles mesures auront, selon lui, sur la vie scolaire : « Les collèges qui vont faire redoubler des élèves seront punis par une baisse de leur dotation horaire. A leurs difficultés on ajoutera donc une difficulté supplémentaire.  Dans le primaire, la suppression d’un poste va généraliser les classes à deux niveaux. Au lycée, les élèves qui trouvaient le moyen d’accéder à un diplôme avec un CAP vont être écartés. S’ils veulent passer un CAP cuisine, par exemple, ils devront aller au Havre. Quant à l’agence comptable du collège, c’est elle qui gère les projets pédagogiques. Sa fermeture rendra plus difficile tout montage de projet ».

 

Classes.JPG

 

Selon Philippe Cuvelier, conseiller municipal « On procède à des évaluations et on nie les résultats en supprimant des postes là où les enfants sont en difficulté. L'évaluationnite est devenue une maladie. Seuls comptent les chiffres. Le seuil de fermeture est absolument arbitraire, il est fixé à 24 élèves par classe et à 23.7, on ferme ! Les CSP, les difficultés, le taux de chômage etc ..., rien n'est pris en compte ! ». Une professeur du lycée professionnel a expliqué qu’au terme d’une rencontre avec les inspecteurs un accord avait été trouvé pour fermer le CAP services hôteliers qui ne touche pas réellement de public et pour l’ouverture d’un BAC pro cuisine, les CAP cuisine et restauration devant être maintenus. Elle est aujourd’hui très amère : « Pour justifier la fermeture des CAP cuisine et restauration, ils assurent aujourd’hui que nous n’avons pas le vivier nécessaire. Ce vivier était le même quant ils ont soutenu notre projet. Le CAP permet de maintenir des élèves fragiles et de leur donne l’occasion d’acquérir une formation ».

La rentrée risque d’être mouvementée. Il est en effet assez rare que des enseignants, des élus, des parents d’élèves se réunissent durant les vacances scolaires afin d’organiser des actions de protestations.

 

Jacky Maussion  

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 16:47

Compte rendu de la réunion du

mercredi 23 février 2011

en mairie du Tréport

 

À l'initiative de plusieurs élus municipaux, une rencontre a eu lieu le mercredi 23 février en mairie du Tréport avec les parents d'élèves et enseignants afin d'envisager un plan d'action destiné à lutter contre les projets de fermeture de classes à la rentrée prochaine.

Ces projets touchent tous les établissement scolaires de la commune, que ce soit dans les maternelles, à l'école primaire (un poste menacé dans chaque structure), au lycée (fermeture de 3 CAP), ou au collège (réduction de la dotation horaire et fermeture de l'agence comptable).

Laurent Jacques, premier adjoint au maire a ouvert la séance en précisant que cette réunion avait été organisée en urgence durant les vacances scolaires « car la situation risque d'être très grave à la rentrée et que le calendrier est serré. Nous sommes confrontés à la volonté du gouvernement de ne plus scolariser les enfants de 2 ans, ce qui va causer de grandes difficultés dans une commune où de nombreuses familles sont fragilisées. Les fermetures dans le primaire et au lycée, la baisse de la dotation horaire au collège vont elles aussi fragiliser un peu plus les familles ».

 

80 000 postes supprimés en 5 ans

 

Jean-Jacques Louvel a pour sa part rappelé que quelques jours plus tôt le conseil municipal avait adopté une motion visant à refuser les fermetures que le rectorat et l'inspection académique veulent imposer. « Nous sommes face à une casse systématique du système éducatif en France. Au Tréport nous avons la volonté de privilégier l'éducation de nos gamins et le gouvernement fait le contraire », insistait l'adjoint au maire en charge des affaires scolaires et de la jeunesse.

Pour Jean-Charles Hagnéré, enseignant et syndicaliste, ce sont 80 000 postes d'enseignants qui auront disparu au cours du quinquennat de Nicolas Sakkozy. « L'inspecteur d'académie nous prépare une carte scolaire sanglante qui ne sera dévoilée qu'après les élections cantonales pour ne pas froisser l'électorat. Le Tréport est particulièrement touché alors que les difficultés des familles justifieraient son classement en ZEP. L'augmentation des effectifs ne fera qu'accroître les difficultés des enfants. On applique une logique comptable bête et méchante », a-t-il expliqué.

 

Les collèges « punis »

 

Pour Jean Venel, conseiller délégué à la culture et ancien principal adjoint de collège, « si nous avons su nous mobiliser pour la défense des retraites, il me paraît au moins aussi important de nous mobiliser pour les enfants ». Il signalait que « les collèges qui vont faire redoubler des élèves seront « punis » par une baisse de leur dotation horaire. À leurs difficultés on ajoutera donc une difficulté supplémentaire. Le redoublement n'est pas toujours la solution, mais c'en est parfois une. On enfoncera les collèges concernés. À l'école primaire la suppression d'un poste va généraliser la composition de classe à deux niveaux qui ne feront qu'accroître les difficultés des enfants. Au lycée, les élèves qui trouvaient le moyen d'obtenir un diplôme par le biais du CAP vont être écartés. On dira à ces gosses qui veulent faire un CAP cuisine, d'aller au Havre. Quand on connaît l'état des transports en commun, on sait qu'ils n'iront pas. Quant à l'agence comptable du collège, c'est elle qui gère la mise en place des projets pédagogiques. Sa fermeture rendra plus difficile tout montage de projet. L'administration de l'Éducation Nationale fonctionne à l'envers. On fait des évaluations et on en nie les résultats en enlevant des postes là où les gosses sont en difficulté. La notion de « seuil de classe » qui fait que l'on décrète une fermeture si le nombre moyen d'enfants est inférieur à 24, est une aberration quand on sait que dans une classe où les enfants sont en difficulté, il ne faudrait pas dépasser 15. Nous sommes dans une société où le rendement et le profit à court terme dirigent tout ».

 

Les professeurs ont été manipulés

 

Une enseignante du lycée a tenu à dénoncer la manipulation dont elle et ses collègues seraient victimes. Elle expliquait à ce sujet qu'au terme d'une rencontre avec les inspecteurs, un accord avait été trouvé pour fermer le CAP services hôteliers qui ne touche pas réellement de public et pour l'ouverture d'un bac pro cuisine, les CAP cuisine et restauration devant être maintenus. « Les inspecteurs présents ce jour là ont soutenu ce projet et ce sont eux qui nous ont descendus derrière notre dos. C'est écœurant. Jusqu'alors nous avions en face de nous des inspecteurs avec lesquels nous n'étions pas toujours d'accord, mais là, nous avons été manipulés. Pour justifier la fermeture des CAP cuisine et restauration, ils assurent aujourd'hui que nous n'avons pas le vivier nécessaire. Ce vivier était le même quand ils ont soutenu notre projet. Alors soit ils nous ont menti à l'époque, soit ils sont totalement incompétents. Le CAP permet de maintenir des élèves fragiles et leur donne l'occasion de poursuivre éventuellement vers un bac pro. S'ils s'inscrivent directement en bac pro, nous allons en perdre en cours d'année. Ce sera un problème pour eux qui sortiront sans diplôme et pour le lycée car on nous dira que si les gosses ne restent pas, le bac pro fermera lui aussi. Il y a un gros risque. Le rapport de forces est implacable. Ils n'ont aucune raison de plier. Il n'y a que par les urnes que cela pourrait se décider, et ce n'est pas pour tout de suite ».

 

Action le 7 mars, jour de la rentrée

 

Pour Jean-Charles Hagnéré « en ne bougeant pas, nous sommes sûrs de ne rien avoir ».

Jean-Jacques Louvel et Laurent Jacques abondaient dans son sens et assuraient qu'il n'est pas question d'attendre les élections cantonales pour réagir.

Laurent Jacques a proposé aux quelques parents présents de contacter d'autres parents pour prévoir une action le 7 mars, jour de la rentrée. Une nouvelle rencontre aura lieu le 28 février ou le 1er mars pour déterminer les modalités de cette action. La question du soutien ou de la participation aux manifestations à Rouen les 9 et 19 mars sera également évoquée.

Les parents d'élèves se sont concertés pour établir un protocole d'action.

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 19:28

Pour la première fois de son histoire, les 3 écoles du Tréport étaient fermées le Jeudi 10 février 2011, ce qui dénote d'une certaine forme d'exaspération.
L’administration de l’éducation nationale a prévu la fermeture de 357 postes pour la simple Académie de Rouen en 2011. C’est du jamais vu dans le sens où la formation d’un citoyen passe forcément par l’école. Comme disait Victor Hugo, une école ouverte, c'est  une prison fermée. L’éducation coûte cher, elle n’est pas rentable, et c’est un problème majeur pour nos dirigeants dont la seule idéologie est celle du  profit à court terme. Qui décide des projets de la société ? Ce sont des gens, que l’on appelle des ministres et qui fricotent avec les dictateurs de la planète au nom de leur intérêt personnel. L’actualité nous en montre un bel exemple. La république française est devenue la première république bananière du monde. La corruption et le népotisme se sont substitués aux valeurs humaines et ce sont donc des individus corrompus qui décident de notre sort et de celui de nos écoles.

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Depuis 2002, les différents gouvernements de droite ont fermé 80 000 postes dans l’éducation nationale. La simple année 2011 prévoit la suppression de 16 000 postes. C’est une destruction massive et non justifiable. La conséquence, on la connait, ce sont les enfants qui trinquent. Qui peut affirmer que la surcharge des classes est une garantie de réussite scolaire comme a osé l’affirmer la voix officielle de l’Education Nationale ? Qui peut affirmer que la scolarisation des enfants dès 2 ans n’est pas primordiale, alors qu’elle permet une socialisation bénéfique ? Qui peut affirmer qu’une qu’un CAP de restauration n’est pas utile dans une ville touristique ?

C’est pourquoi nous proposons de nous réunir, afin de décider des manifestations à envisager, des actions à mettre en mouvement, du déroulement des semaines à venir.
Habitants, parents, enseignants, chefs d’établissement, élus, … sont invités en Mairie, salle du Conseil Municipal,

    le mercredi 23 février 2011,
à 17 heures 30.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 14:52

Le lycée Le Hurlevent était vide hier. Les élèves mobilisés depuis quatre jours ont déserté volontairement leur établissement, manifestant contre la suppression de trois CAP. Hier, ce sont tous les enseignants, sans exception, et le personnel de la vie scolaire, qui étaient en grève.

Sur onze fermetures de CAP dans l'académie de Rouen, trois concernent LeTréport: CAP cuisine, restaurant et services hôteliers. «Dans une zone de littoral normand qui compte 29 entreprises de restauration», relève Ghislaine Moriset, représentant du personnel (indépendant) et élue au conseil d'administration du lycée.

Une pétition a réuni plus de 80 signatures de professionnels de la région. «Ils ne comprennent paset sont inquiets», rapporte un professeur de production culinaire.

Trois CAP ferment, et un Bac professionnel restaurant en trois ans ouvrira à la rentrée prochaine. «Le CAP forme des exécutants, le Bac pro des personnes capables de gérer une petite équipe. C'est complètement différent. Les élèves en difficulté n'iront jamais vers un Bac pro », déplore un professeur gréviste. «Du coup, ça condamne, d'une certaine manière, le recrutement du Bac pro via les CAP.»

 

Les-enseignants-redoutent-la-mort-a-petit-feu-de-leur-lycee.jpg 

 

Réussite aux examens due aux petits effectifs !

 

«73% des élèves du lycée le Hurlevent sont issus d'un milieu défavorisé. Soit 30% de plus que la moyenne académique, mais la réussite aux examens est quasiment égale», explique Ghislaine Moriset. Une réussite due, selon les professeurs, aux petits effectifs des classes.

Le même argument est avancé par le rectorat pour fermer ces formations. Le CAP est un «diplôme d'intégration, une passerelle», résume un enseignant. «Les élèves arrivent en CAP dans un esprit d'échec. Ils attendent d'avoir 16 ans pour quitter l'école. Finalement, on les pousse à avoir un diplôme. Avec la suppression des CAP, ils vont quitter le système éducatif plus tôt encore

Le corps enseignant redoute la mort à petit feu de leur établissement. Aujourd'hui, les CAP cuisine, demain le CAP employés de commerce multiservices option caisse ou encore le Bac pro secrétariat pourraient faire les frais d'une logique comptable.

Les enseignants seront reçus lundi par le secrétaire général du rectorat.

 

KARINE NÉEL

http://www.courrier-picard.fr/

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