Situation très tendue cette nuit à la préfecture de Seine-Maritime
Situation inédite cette nuit à la préfecture de Seine-Maritime à Rouen. « Du jamais vu ! », selon Hervé Basire de CGT Education présent sur place. A l’occasion du Comité départemental de l’Education nationale (CDEN) de Seine-Maritime qui s’y déroulait depuis 18 h sur fond de suppressions de postes (près de 130 en Seine-Maritime, avec environ 70 fermetures de classe), élus, représentants des enseignants et des parents d’élèves ont refusé d’achever la réunion à l’issue de six heures de débat et de participer au vote qui devait la clore.
L'Inspecteur d'Académie, pris en otage
« Devant l’inflexibilité de l’inspecteur d’académie qui a refusé de revoir sa copie, même à la marge, nous lui avons demandé d’appeler le préfet et le ministère de l’Education nationale afin de pouvoir revoir les budgets à la hausse et d’entamer une nouvelle négociation à l’échelle supérieure », explique Sébastien Léger, représentant de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) lui-même encore dans la salle. Une initiative spontanée « que nous n’avions pas envisagée. D’ailleurs nous n’avions même pas pris à manger ! » Dans la salle, l’atmosphère est visiblement tendue. Contacté par téléphone, Nicolas Rouly, le vice-président socialiste au conseil général en charge de l’éducation, explique qu’« au bout de six heures d’argumentation, chiffres à l’appui, sur la situation des écoles, l’inspecteur d’académie nous a annoncé qu’il n’avait jamais envisagé de revenir sur ses décisions. C’est inacceptable. Nous avons alors demandé une suspension de séance. La décision de ne pas quitter la salle, avant qu’une solution ne soit trouvée, a vite été prise par l’ensemble des participants ».
Nicolas Sarkozy est attendu à Rouen
L’inspecteur d’académie, Philippe Carrière, est-il pour autant séquestré ? S’agit-il d’une prise d’otage ? « Non, pas du tout. Simplement, la réunion se poursuit tant qu’une issue acceptable n’est pas trouvée ». Comme le souligne un autre vice-président du Département, le communiste Sébastien Jumel, « il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy est attendu aujourd’hui dans l’agglomération de Rouen. La nuée médiatique qui va l’entourer va nous permettre de faire entendre nos positions en faveur de l’Education dans un département qui souffre dans ce domaine ». A minuit et demi, chaque parti campait sur ses positions. Seule avancée, l’inspecteur d’académie était en relation avec le cabinet du préfet qui était attendu pour tenter de trouver une issue à cette crise. Carte scolaire en Seine-Maritime : "les marges de manœuvres" de Philippe Carrière, ROUEN (Seine-Maritime). Après une courte nuit de sommeil puisqu'il a été retenu pendant quelques heures, contre son gré, au sein de la préfecture de Seine-Maritime à Rouen à l'issue du comité départemental de l'éducation nationale (CDEN) du jeudi 23 février, Philippe Carrière, l'inspecteur d'académie (IA) de Seine-Maritime, était l'invité du JT de 19 heures de France 3 Haute-Normandie ce vendredi 24 février. Invité à réagir à cette situation d'échec - la carte scolaire de Seine-Maritime n'a pas pu être entérinée à l'issue du CDEN du 23 février - Philippe Carrière a annoncé qu'il "rencontrera tous les élus et les parents d'élèves qui le souhaitent" avant la tenue du nouveau CDEN, calé le mercredi 21 mars. A la question de savoir s'il a vécu comme un désaveu personnel la décision de la directrice de cabinet du préfet de Seine-Maritime de "convoquer" un deuxième CDEN, l'IA a préféré dire que "nous repartons dans une nouvelle démarche de discussions". Avant d'indiquer : "il faut que je trouve de nouvelles marges de manœuvres". Une façon indirecte de signifier aux syndicats d'enseignants et aux parents d'élèves que les fermetures de classes voulues par ses services ne seront peut-être pas aussi nombreuses ...
Source http://www.paris-normandie.fr
Communiqué unitaire des représentants des parents, élus et syndicats au CDEN du 23 février 2012
A l’issue du CDEN, réuni ce 23 février, l’Inspecteur d’Académie n’a accepté de tenir compte d’aucun argument avancé par les représentants des parents, des élus et des enseignants. Après 6 heures de réunion ce jour et plus de 18 heures en tout, l’Inspecteur d’Académie représente la même copie. C’est la première fois qu’une telle situation se présente depuis que cette instance existe en Seine-Maritime. L’Inspecteur d’Académie a affiché mépris et désinvolture face aux arguments des parents, élus et représentants syndicaux qui défendaient les dossiers d’écoles, sur la base d’arguments sérieux et responsables. Devant cette impasse, parents, élus et enseignants ont décidé d’occuper la préfecture pour obtenir une révision de la dotation départementale. Ils en appellent à l’arbitrage du Ministre, voire du Président de la République, en visite dans le département. Pendant l’occupation, la directrice de cabinet du préfet est venue écouter nos griefs et nous avons obtenu que la carte scolaire ne soit pas entérinée ce jour. La directrice de cabinet s’est engagée à faire un rapport au ministre lui transmettant notre exigence d’une autre enveloppe budgétaire. Des ILCERE seront reconvoquées, avec tous les partenaires (élus, parents, enseignants) dès la semaine de la rentrée, un nouveau CDEN se tiendra le mercredi 21 mars à 17h00. C’est un premier recul que nous avons imposé. La mobilisation doit continuer pour obtenir une autre carte scolaire.
Lettre de la CGT au Président de la République en visite le vendredi 24 février à Pétroplus vendredi 24 février 2012 (extrait concernant l’Education Nationale)
Monsieur le Président,
Nous sommes confrontés à la casse des services publics dans le cadre de la RGPP, la casse de l’éducation nationale avec, pour notre académie, l’éventuelle suppression de 130 postes et environ 70 classes. Hier soir, commencée à 18h, la réunion du Comité Départemental de l’Éducation Nationale à la Préfecture s’est prolongée tard dans la nuit devant le blocage imposé par l’inspection académique qui souhaite, sans concertation, supprimer ces postes.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre haute considération.
Le secrétaire Général régis GASSE
Le résumé des incidents et de la contestation unanime
De retour du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), qui a duré de 17h à 2h (!), je souhaite ici résumer ces 9h pour nos écoles, qui ont permis d’éviter que les 126 suppressions de postes, dont 73 fermetures de classes, prévues en Seine-Maritime, soient entérinées aujourd’hui. En rappelant, d’abord, que cette instance a pour objet de porter auprès de l’Inspecteur d’Académie (IA) la parole de la communauté éducative (enseignants, parents, élus, associations), dont les représentants sont habituellement réunis, à cette période de l’année, pour débattre des fermetures et ouvertures de classes envisagées par l’Education nationale en Seine-Maritime. La procédure veut que des instances locales de concertation se réunissent en amont, autour des Inspecteurs de circonscription. Mais, cette année, pour la première fois, ces instances n’ont été ni locales ni de concertation, puisqu’aucune donnée nominative n’a été présentée aux participants, qui n’ont donc pas pu faire valoir leur point de vue. De même, les 12h de réunions techniques présidées par l’IA en février n’ont pas conduit ce dernier à revoir sa copie, comme les syndicats et fédérations de parents le demandaient.
Ce jeudi, les membres du CDEN ont donc soumis à l’IA une méthode de réunion, qu’il a accepté d’emblée, consistant à nous permettre d’exprimer nos arguments sur les écoles que nous voulions défendre, afin qu’il en tienne compte et qu’au terme d’une suspension de séance il procède à des arbitrages, qui incombe à lui seul, à partir des moyens humains - au demeurant tragiquement réduits - que l’Etat met à sa disposition… et des réalités de terrain que nous lui remontions. Cette discussion a duré pas moins de 6h, à l’issue desquelles nous avons eu la terrible surprise de constater que, durant la suspension de séance promise, l’IA ne se retirait pas pour travailler avec ses collaborateurs sur ses arbitrages. Le sens de cette attitude nous est apparu à la reprise des débats, lorsque l’IA a expliqué que ce qui venait d’être dit était intéressant mais qu’il n’en tiendrait pas compte, faute notamment de moyens suffisants, et n’apporterait donc aucune modification au projet de carte scolaire présenté en début de réunion !
6h pour rien? Les membres du CDEN n’ont pas accepté ce mépris et ont alors décidé, à la quasi-unanimité, de ne pas quitter la préfecture sans avoir obtenu un arbitrage du Préfet, qui est le supérieur de l’IA et le président en titre de cette instance. Aussitôt prévenue de notre occupation pacifique, la presse a rejoint les lieux pour couvrir l’évènement. Et c’est finalement la directrice de cabinet du Préfet qui s’est présentée, rouvrant la discussion sur un ton et un contenu plus constructifs. Au terme de ces 3h supplémentaires, les membres du CDEN ont obtenu les engagements suivants :
- aucune des 126 suppressions de postes initialement envisagées par l’IA n’est entérinée, de sorte que la carte scolaire doit être revue d’ici fin mars (après quoi débute la période dite “de réserve”, du fait des élections, qui interdit de réunir en préfecture les instances compétentes) !
- à cette fin, rapport de la directrice de cabinet au Préfet, au Recteur et au Ministre de l’Education nationale, exposant la demande du CDEN de moyens supplémentaires pour les écoles de Seine-Maritime, qui refusent de perdre les 176 postes encore menacés !
- nouvelle réunion des instances locales de concertation, dans la semaine suivant les congés d’hiver, afin que l’ensemble des acteurs de terrain soit informé à l’identique et mis en mesure d’éclairer les arbitrages de l’Etat, par un partage de données, conformément à la pratique habituelle !
- nouvelle réunion du CDEN, le mercredi 21 mars à 17h, en préfecture et en présence d’un représentant du corps préfectoral, aux côtés de l’IA, pour parachever l’effort de concertation arraché ce soir et procéder à de véritables arbitrages, en vue de la prochaine rentrée.
On ne recule pas !
Cette relance du processus est une victoire, dont il ne faut ni surestimer ni sous-estimer l’importance. Ne pas la surestimer, car elle permet seulement d’éviter le pire ce soir et de rouvrir un espace de dialogue, pour qu’enfin nos arguments soient écoutés avec respect. Mais ne pas la sous-estimer non plus, car elle permet justement que la mobilisation reprenne après les congés d’hiver, et donne ainsi de l’écho à l’exigence que nous portons dans le CDEN : plus de moyens pour la Seine-Maritime et répartis au terme d’arbitrages équitables. A cette fin, et dans l’intérêt de nos enfants, j’invite chacun à se saisir des informations exposées ici.
Source : http://www.nicolasrouly.fr/?p=605
Communiqué du Préfet
Dans un communiqué diffusé ce vendredi après-midi, le préfet et le recteur de l’académie de Rouen “prennent acte du climat tendu dans lequel s’est tenu le Comité départemental de l’éducation nationale (CDEN) sur l’élaboration de la carte scolaire en Seine-Maritime alors que le processus de concertation a été conduit avec les mêmes acteurs et selon les mêmes modalités que les années précédentes. En Seine-Maritime, la carte scolaire a été élaborée selon le processus suivant, comparable à 2010 et 2011 :
· Du 6 au 10 février 2012, une à trois instances locales de concertation (ILCERE) ont été organisées dans chacune des 24 circonscriptions en présence d’élus (communaux et départementaux), parents d’élèves et enseignants.
· Le 16 février 2012, un groupe de travail a été organisé avec les organisations syndicales afin d’étudier les situations des mesures de carte scolaire pour chaque école.
· Le 21 février 2012, le comité technique spécial départemental (CTSD), en présence des organisations syndicales, a travaillé la carte scolaire.
· Ces réunions institutionnelles sont systématiquement doublées d’entretiens particuliers entre les inspecteurs de l’éducation nationale de circonscription et les maires des communes, toujours dans le cadre d’un dialogue permanent.
Mais le contexte de la Carte scolaire étant des plus tendu cette année, du fait de l’exaspération des enseignants, des parents, mais aussi des élus devant les nouvelles suppressions de postes annoncées, il a été décidé conjointement entre le préfet et le recteur, que tous les élus qui le souhaitent seront reçus à leur convenance par le directeur académique ou ses adjoints. “A l’issue de ces rencontres, une synthèse des échanges sera réalisée pour poursuivre la concertation sur les territoires“, indique la Préfecture. Une réunion de concertation sera par ailleurs organisée avec les acteurs locaux pour chacune des 43 écoles qui ont été évoquées lors du CDEN du 23 février 2012. Enfin, un nouveau CDEN est programmé le 21 mars.
Source : http://www.leclaireur-ladepeche.fr/
La révolte gronde
Ce premier trimestre 2012 est placé sous le signe d’une protestation qui ne faiblit pas contre les 5 700 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine. Il ne se passe pas un jour sans qu’ici on se rassemble devant une Inspection académique, là on organise une réunion publique, là encore qu’une grève soit décidée pour contester les décisions de carte scolaire. Ce sont des milliers d’enseignants, de parents et d’élus qui continuent à se mobiliser pour l’École. Plus que jamais tout est organisé pour museler la contestation : calendrier repoussé à la veille des congés, information tronquée, pression sur les personnels. Vous ne vous privez d’ailleurs pas, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de faire rappeler à l’ordre les collègues qui défendent leur école ou l’école de leurs enfants. Cependant partout c’est le même message : au terme de ce quinquennat, l’asphyxie de l’école, ça suffit ! Il faut que ça change ! Dans notre département, le retrait de 126 postes va dégrader encore les conditions d’apprentissage de nos élèves, et notamment de ceux qui sont le plus en difficulté. Ces mesures, qui s'additionnent aux précédentes suppressions de postes depuis plusieurs années sont dévastatrices pour l’école publique : notre département aura perdu 553 postes en 11 ans ! Nous avons bien compris lors de vos différentes interventions que vous étiez chargé d’appliquer l’austérité aux écoles dans un contexte difficile ; pour notre part, nous défendons les écoles et les conditions de scolarisation des élèves pour la réussite de tous, même de ceux qui sont accueillis dans des secteurs défavorisés. Ce sont aussi les méthodes que vous utilisez et le mépris de la communauté éducative que nous voulons dénoncer. Tout d’abord les Ilcères, renommées instances de « communication » n’ont réuni qu’un nombre restreint de partenaires, n’ont pas été réunies partout et pour la plupart, au delà d’un diaporama général, propagandiste, n’ont communiqué fourni aucun renseignement sur la situation des écoles. Les contacts que vous avez eus avec les uns et les autres ont débouché sur un simulacre de dialogue, renvoyant à chacun la responsabilité de faire des choix à votre place : postes classe, de remplaçant ou en rased… Les groupes de travail ont permis comme chaque année aux organisations syndicales et aux parents de vous communiquer les éléments portés à leur connaissance par les collègues, les écoles, les parents et les élus. Nous avons eu l’innocence de croire que ce travail pourrait être fructueux. Notre surprise a été grande de vous entendre dire en CTSD que vous n’aviez même pas regardé les listes d’élèves qui vous avaient été adressées ! Nous sommes scandalisés et nous nous interrogeons sur la légitimité que vous accordez à nos interventions. Nous nous interrogeons d’autant plus que vos arbitrages sont très contestables et que les valeurs d’équité et de transparence que nous portons s’en trouvent mises à mal. Il est difficile d’expliquer aux collègues, aux parents, aux élus que les seuils ont été remis en place mais qu’ils ne sont pas respectés, que des écoles classées RRS auront 23 élèves par classe pendant qu’une école de Mt St Aignan n’en aura que 20,7. Les seuils ne sont pas pour nous un bon outil de gestion de la carte scolaire même si vous affirmez que les élus ne comprennent pas les comparaisons des écoles entre elles. Cette méthode utilisée par vos prédécesseurs permettait de prendre en compte la spécificité des écoles. Notre inquiétude est grande à l’heure où débute ce CDEN quant aux possibilités de modification des mesures annoncées puisque vous nous avez dit mardi que le CDEN n’était qu’une instance d’information et non de concertation ! Les parents, les élus et les partenaires qui se sont déplacés des 4 coins du département apprécieront ! Nous espérons que ce CDEN démentira vos propos de mardi. La rentrée 2012 ne sera pas une rentrée comme les autres, ce sera la pire rentrée que l’on ait connue si les propositions du CTSD n’évoluent pas. La pire, car elles ciblent les aides aux élèves les plus en difficulté. Alors que la réussite des élèves est placée au cœur de toutes les circulaires, vos choix, la politique du gouvernement, vont à contre sens de vos prérogatives. Vous fragilisez tous les dispositifs, RASED, remplacement, scolarisation précoce, éducation prioritaire… une génération risque d’être ainsi sacrifiée car les plus vulnérables ne seront plus aidés dans le seul lieu d’aide possible pour eux qu’est leur école. Depuis plusieurs années, nous rendons un nombre conséquent de postes, nous le regrettons et le combattons avec la plus grande fermeté. La politique budgétaire menée au niveau national dégrade la qualité du Service Public d’Education dans notre département déjà sinistré économiquement. Le refus de prendre en compte les difficultés scolaires particulièrement criantes dans certains secteurs non classés ZEP ajoute un élément de plus au sentiment d’injustice que nous ressentons aujourd’hui. Dans notre département nous avons eu, les années précédentes, malgré les retraits de postes, l’impression d’être entendus, respectés pour aboutir à un projet exempt d’injustices criantes au regard de l’équité sur le département. Il vous faut donc, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, revoir votre copie !
Communiqué du SE (Syndicat des Enseignants)
Face à l'absence d'avancées de l'Inspecteur d'Académie, la réunion du CDEN a tourné au fiasco. L'absence de dialogue et de concertation, constatant une forme de mépris envers les élus, les parents et les organisations syndicales venues unanimement défendre les situations d'écoles, est la principale raison du véritable fiasco du CDEN du 23 février. Dépêchée sur place dans la nuit, la directrice de cabinet du préfet, après écoute des participants, a dit avoir pris conscience que l'issue de cette situation de crise ne pouvait passer que par une remise à plat de la procédure et la nécessaire CONCERTATION des parties. Il a été convenu que les ILCERES seraient à nouveau convoquées (avec, cette fois-ci, les véritables acteurs concernés par les mesures de carte), que le CDEN serait reconvoqué le 21 mars et qu'entre temps, le représentant de l'état informerait le Ministre que la carte scolaire de Seine Maritime ne pouvait se réaliser avec une telle ponction de postes dans notre département.
Communiqué de la FCPE
Excellente nouvelle: la carte scolaire proposée par le Directeur d'Académie n'a pas été adoptée. Devant la volonté des participants au CDEN - élus, syndicats enseignants et parents d'élèves - de ne pas accepter cette ignoble carte scolaire, et après 6 heures d'échanges, durant lesquelles le Directeur d'Académie a fait preuve, une nouvelle fois, de mépris et d'absence d'écoute, une situation de blocage est survenue: les participants ont décidé de ne pas quitter la Préfecture sans avoir eu de contreparties. Devant cette résistance, le Directeur d'Académie a du faire appel au Préfet, c'est la directrice de Cabinet du Préfet qui a rejoint le CDEN vers 23h55. Après un tour de table, écoutant chacun des participants expliqué ses griefs contre cette carte scolaire, il a été décidé de refaire un CDEN, le 21 mars prochain, avant la période de réserve (élection présidentielle oblige) allant du 23 mars au 18 juin 2012. Petit travail pour le Directeur d'Académie, travailler dès aujourd'hui à définir des dates pour des ILCERE devant se tenir durant la semaine du 12 au 16 mars (retour de vacances). Les participants du CDEN ont demandé au Préfet qu'une réponse soit fournie par le Ministère de l'Education, pour l'obtention de plus de moyens qu'hier eu égard à la situation extrême du Département de Seine Maritime. La directrice du cabinet du Préfet s'est engagée à faire un rapport destiné à l'IA, au Rectorat et au Ministère de l'Education, et a demandé qu'une concertation ait enfin lieu !! Sortie du CDEN à 1h36. Toutes les pétitions ont été remises en main propre au Directeur d'Académie.
Communiqué de FO
Le CDEN a commencé à 17h comme prévu par les déclarations des organisations syndicales. Ensuite l'Inspecteur d’Académie a présenté son diaporama et à l'issue de ce dernier a déclaré qu'il ne disposait plus de postes. Tous les partenaires du CDEN ont alors demandé à revoir tous les dossiers qui leur avaient été confiés pour annuler des fermetures, faire valoir des ouvertures et défendre des moyens spécifiques en ASH,RASED et remplacement. Constat ayant été fait par l'Inspecteur d'Académie, après 4 heures de discussions, qu’ il lui fallait 50 postes pour satisfaire les revendications exprimées, ce dernier nous a annoncé qu'il ne modifierait aucune des mesures arrêtées ! Il a ensuite demandé aux différents partenaires de choisir une ou deux situations pour éventuellement les modifier. Il s'est vu opposer un refus unanime. Pour notre part ce n'est pas aux organisations syndicales de gérer la carte scolaire. Notre rôle est de faire valoir les revendications de nos collègues. Après une interruption de séance, les organisations syndicales, les élus et les différents représentants des associations ont alors décidé de ne pas quitter la salle tant qu'une solution ne serait pas trouvée. Après plusieurs tentatives de reprise du CDEN par l'administration, le préfet a été alerté que la situation était bloquée. A minuit, la chef de cabinet du préfet est arrivée. Nous avons pu alors nous exprimer sur la situation. Pour sa part, la FNEC FP FO a déclaré qu’au vu de la situation sociale et rurale de notre département, afin de maintenir un service public d'éducation nationale de qualité tant en Zone d'Education prioritaire que sur les petites écoles, d’assurer une qualité de remplacement, ainsi que pour sauvegarder l'ASH et les RASED, on ne pouvait procéder au retrait de 126 postes sur notre département. La chef de cabinet s'est engagée à faire remonter les positions de chacun au Ministère et nous a proposé de reconvoquer un CDEN le 21 mars 2012. Nous n'avons pas voulu rentrer dans le débat condamnant la méthode de l'Inspecteur d'Académie car pour nous la carte scolaire ne pourra se faire correctement qu'avec la restitution des postes confisqués sur notre département par le ministère. De nouveaux ILCERS seront convoqués.