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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 10:41

Le paradoxe est que l’élève hors-sujet a besoin d’une attente particulière et le sanctionner en permanence est une hérésie. La sanction la plus commune est celle qui consiste à le priver de récréation pour qu’il finisse son travail. Le contenu du hors-sujet est en soi un matériau fondamental à étudier scrupuleusement  afin d’établir un diagnostic. L’analyse du hors-sujet est la clé de tout. En règle générale, ce hors-sujet, l’enseignant le met directement à la poubelle et ne retiendra que la réponse donnée à sa question fermée, n’attendant qu’une seule réponse possible. Or il n’est pas dit que la sphère de connaissance de l’enseignant soit accessible à l’enfant, l’adulte considérant que l’enfant est la reproduction en plus petit de sa propre rationalité. N’exiger qu’une seule réponse, c’est empêcher le développement général d’un élève en ne lui proposant qu’une seule voie dont on sait que seule l’élite pourra suivre. Les forces de l’enfant sont l’imagination, la création et le plaisir de la découverte.  L’école ne sert plus qu’à tuer ce pouvoir.
Le processus intellectuel ne relève pas de l’assimilation de connaissances artificielles mais de la création personnelle des connaissances qui est le principe actif du progrès. Cela nécessite une réflexion profonde et l’abandon  du conformisme sclérosé. L’obéissance stricte à la norme provoque l’assoupissement des consciences et une perte de temps.
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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 23:14

Communiqué CGT Educ'Action

La cour d'appel de Rouen vient de rendre son arrêt concernant les 34 EVS/AVS qui avaient déposé un recours devant le Conseil des Prud’hommes de Rouen en juin dernier. En effet, les personnels, alors encore en poste, avait vu leur contrat requalifié en CDI la veille de leur fin de contrat.
L'employeur avait fait appel de la décision, mais sans signifier alors le licenciement des salariés, ce qui les avaient laissé dans une situation difficile durant toute la période des congés scolaires.



CGT jeunesse

Cela s'ajoute au jugement rendu par le Conseil des Prud’hommes du 16 février 2012 pour 47 EVS/AVS qui ont aussi obtenu la requalification de leur contrat en CDI et les indemnités comprises entre 11 000 et 14 000 euros soit un montant global de 540 000 euros à la charge de l'employeur.
Pour la CGT Educ'Action 76, cet arrêt confirme les manquements en terme de formation, d'accompagnement à l'emploi et de réinsertion de la part de l’Éducation Nationale vis-à-vis de ses salariés. Cela conforte aussi notre revendication de création d'emplois statutaires correspondant aux missions exercées par ces salariés, ce qui a été aussi soulevé par un récent rapport de la Cour des Comptes. Nous réaffirmons notre volonté d'une négociation immédiate avec le ministère concernant le retour à l'emploi des salariés qui le souhaitent et concernés par ce jugement.

 

Source : http://www.cgt-dieppe.fr/

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:03

La réalité de l’école française est aux antipodes de ce que l’on doit attendre d’une véritable éducation humaniste qui s’extirpe de la fange des modes et des mesures budgétaires. Cet idéal incarné par les « Hussards Noirs de la République » selon la formule de Charles Péguy, ces hommes déterminés qui se faisaient un point d’honneur de réussir leur mission plutôt que leurs fiches pédagogiques, a pris du plomb dans l’aile surtout depuis qu’un certain Nicolas Sarkozy, homme politique corrompu autant par son image que par les milieux financiers dont il est les porte-parole, a décidé de massacrer tout ce qui concerne les services publics. Nicolas Sarkozy, cet imbécile heureux qui se met à marcher dans la foule comme Jésus marchait sur l’eau, croit certainement aux miracles. Les comparaisons de l’éducation française avec les autres systèmes éducatifs des pays développés sont éloquentes. Les difficultés à lire et à écrire sont très visibles et pratiquement aucun fils d’ouvrier ne pourra faire d’étude ce qui est une contradiction totale avec les principes théoriques d’une bourgeoisie dominante depuis  deux siècles qui prônent les vertus de l’ascenseur social grâce à la valeur « travail ».  Travailler plus pour gagner moins, voilà le triste constat d’une évolution décadente dans un système où le pouvoir économique se mêle au pouvoir politique. L’école actuelle devrait enseigner les fondamentaux du vice et de la vertu mais de façon plus pertinente que le vénérable Luc Châtel, qui s’y connait autant en matière d’éducation que le pape en matière de kamasoutra.   L’école actuelle est une machine qui fonctionne toute seule et qui n’a pour souci d’apprendre aux enfants à bêler correctement. Le panurgisme n’est cependant pas un modèle viable et ne fait qu’empirer les choses. L’école actuelle est un bourrage de crânes généralisé où chacun a perdu ses repères. Ce bourrage de crâne entraîne la sécurisation des enseignants en remplissant les petites têtes blondes au lieu de les construire. Est-ce la faute des enseignants ? Certes non, ils sont obligés de se conformer et de se plier à une exigence administrative qui est pouvoir autonome sans queue ni tête, à savoir un gros machin, dont tout le monde reconnait qu’il est stupide mais sans jamais que personne ne puisse le signaler sans se retrouver sur les bancs des accusés.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 17:52

On le savait depuis ses vœux aux acteurs de l’éducation le 5 janvier, on en avait eu la confirmation avec les propos de son ministre de l’éducation Luc Chatel début février, le candidat Sarkozy fera sa campagne de l’éducation face au monde de l’école, certainement pas à ses côtés. On en a eu la confirmation ce soir dans le discours programmatique de Montpellier, un discours par ailleurs riches en mots (travail, famille, République) mais assez pauvres en idées nouvelles (en gros : enfoncer le clou de la politique menée depuis 5 ans), émaillé de contradictions (énoncer la primauté du savoir du professeur avant de lui proposer un rôle de psy-éducateur en collège), ponctué de grossières contre-vérités (« l’échec scolaire recule ») et de chiffres tronqués (la rengaine du « moins d’élèves, plus de profs »)… La seule chose proposée aux enseignants (du secondaire) est une augmentation de salaire en échange d’une présence accrue. Quand on critique l’adversaire en disant que le nombre (de postes, 60 000) n’est pas tout, ça fait un peu court… Et surtout, ça contribue à cantonner le prof dans le rôle de celui qui ne veut qu’être mieux payé, quand il aimerait entendre tant d’autres propositions… Mais le plus frappant dans le discours a certainement été l’adresse systématique aux « familles ». « Je suis d’abord venu parler aux familles », a martelé plusieurs fois le candidat UMP. Dès le début du discours, le public que vise Sarkozy est clairement identifié : « Toutes les familles de France veulent que leurs enfants soient éduqués, soient instruits, elles veulent pouvoir leur dire comme nos parents et nos grands-parents nous ont dit jadis, travaillez bien à l’école et vous aurez une vie meilleure. C’est à cette France qui met tous ses espoirs dans l’école que je suis venu parler ». Vite, la famille est subtilement posée en victime d’une école incapable : « Je mesure la frustration de cette France devant les défaillances de l’école, je vois la souffrance à chaque fois que l’école échoue à donner à vos enfants ce dont vous rêvez pour eux ». Etape suivante, prendre les familles à témoin du corporatisme des enseignants pour mieux les opposer : « L’école c’est l’affaire de tous, pas l’affaire d’une corporation, pas l’affaire d’un statut. Nous avons tous le droit de dire notre conviction sur l’école de la France […] L’école appartient d’abord à toutes les familles de France qui lui confient leurs enfants. Ces familles ne veulent pas qu’on leur confisque le droit de prendre la parole sur le devenir de l’école, de leurs enfants ». Voici maintenant que l’école confisque le droit de prendre la parole, elle qui ne rêve que d’un débat, d’une participation affirmée des parents au projet scolaire… Pour agrandir le fossé, pour accentuer le clivage, il ne reste plus qu’à réduire l’école aux syndicats, aux manifestations, et répéter qu’elle exclut les familles : « Je le dis aux enseignants, je le dis aux syndicats, l’école ne peut pas être une grande cause nationale si on ne fait pas partager cette grande cause nationale aux familles, si on tient les familles à l’écart, si on ne les associe pas, si on ne les écoute pas. […] Trop longtemps on a eu peur de parler de l’école, peur des réactions, peur des manifestations, peur de la pensée unique. On ne parlait pas de l’école pour parler aux familles » .… En consacrant une bonne partie de son discours sur l’éducation à monter les familles contre les profs (une hérésie : chaque enseignant sait l’importance d’un triangle élève-prof-parent soudé), Sarkozy poursuit sa politique de clivage entamée depuis le début de la campagne. A peu de frais : il ne compte pas sur les votes d’un monde, celui de l’école, qu’il ne connaît pas. Peut-être même espère-t-il autre chose : une vive, une très vive réaction des enseignants, qui lui permettrait de les taxer de corporatisme en prenant la nation à témoin, de cliver davantage et d’isoler ainsi toute une profession. Au fond, sa campagne de l’éducation sera d’autant réussie qu’il pourra la faire, non pas en face, mais bien contre le monde éducatif.

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http://www.lexpress.fr/

Et bien donc, mon petit Nicolas, cela ressemble étrangement à une déclaration de guerre !
Alors, ta guerre, Simplet, tu l’auras et on te traquera jusqu’au fond des urnes pour te
renvoyer au royaume des sept nains ! On te fera bouffer la Princesse de Clèves et tu auras tous le temps de folâtrer avec Blanche Neige. On va te la démolir ta République Bananière, car quelqu'un m'a dit que le destin se moque bien de
nous, qu'il ne nous donne rien et qu'il nous promet tout !
Il pleut, il pleut, bergère, rentre tes blancs moutons ...

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 21:07

Situation très tendue cette nuit à la préfecture de Seine-Maritime

Situation inédite cette nuit à la préfecture de Seine-Maritime à Rouen. « Du jamais vu ! », selon Hervé Basire de CGT Education présent sur place. A l’occasion du Comité départemental de l’Education nationale (CDEN) de Seine-Maritime qui s’y déroulait depuis 18 h sur fond de suppressions de postes (près de 130 en Seine-Maritime, avec environ 70 fermetures de classe), élus, représentants des enseignants et des parents d’élèves ont refusé d’achever la réunion à l’issue de six heures de débat et de participer au vote qui devait la clore.

L'Inspecteur d'Académie, pris en otage

« Devant l’inflexibilité de l’inspecteur d’académie qui a refusé de revoir sa copie, même à la marge, nous lui avons demandé d’appeler le préfet et le ministère de l’Education nationale afin de pouvoir revoir les budgets à la hausse et d’entamer une nouvelle négociation à l’échelle supérieure », explique Sébastien Léger, représentant de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) lui-même encore dans la salle. Une initiative spontanée « que nous n’avions pas envisagée. D’ailleurs nous n’avions même pas pris à manger ! » Dans la salle, l’atmosphère est visiblement tendue. Contacté par téléphone, Nicolas Rouly, le vice-président socialiste au conseil général en charge de l’éducation, explique qu’« au bout de six heures d’argumentation, chiffres à l’appui, sur la situation des écoles, l’inspecteur d’académie nous a annoncé qu’il n’avait jamais envisagé de revenir sur ses décisions. C’est inacceptable. Nous avons alors demandé une suspension de séance. La décision de ne pas quitter la salle, avant qu’une solution ne soit trouvée, a vite été prise par l’ensemble des participants ».

Nicolas Sarkozy est attendu à Rouen

L’inspecteur d’académie, Philippe Carrière, est-il pour autant séquestré ? S’agit-il d’une prise d’otage ? « Non, pas du tout. Simplement, la réunion se poursuit tant qu’une issue acceptable n’est pas trouvée ». Comme le souligne un autre vice-président du Département, le communiste Sébastien Jumel, « il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy est attendu aujourd’hui dans l’agglomération de Rouen. La nuée médiatique qui va l’entourer va nous permettre de faire entendre nos positions en faveur de l’Education dans un département qui souffre dans ce domaine ». A minuit et demi, chaque parti campait sur ses positions. Seule avancée, l’inspecteur d’académie était en relation avec le cabinet du préfet qui était attendu pour tenter de trouver une issue à cette crise. Carte scolaire en Seine-Maritime : "les marges de manœuvres" de Philippe Carrière, ROUEN (Seine-Maritime). Après une courte nuit de sommeil puisqu'il a été retenu pendant quelques heures, contre son gré, au sein de la préfecture de Seine-Maritime à Rouen à l'issue du comité départemental de l'éducation nationale (CDEN) du jeudi 23 février, Philippe Carrière, l'inspecteur d'académie (IA) de Seine-Maritime, était l'invité du JT de 19 heures de France 3 Haute-Normandie ce vendredi 24 février. Invité à réagir à cette situation d'échec - la carte scolaire de Seine-Maritime n'a pas pu être entérinée à l'issue du CDEN du 23 février - Philippe Carrière a annoncé qu'il "rencontrera tous les élus et les parents d'élèves qui le souhaitent" avant la tenue du nouveau CDEN, calé le mercredi 21 mars. A la question de savoir s'il a vécu comme un désaveu personnel la décision de la directrice de cabinet du préfet de Seine-Maritime de "convoquer" un deuxième CDEN, l'IA a préféré dire que "nous repartons dans une nouvelle démarche de discussions". Avant d'indiquer : "il faut que je trouve de nouvelles marges de manœuvres". Une façon indirecte de signifier aux syndicats d'enseignants et aux parents d'élèves que les fermetures de classes voulues par ses services ne seront peut-être pas aussi nombreuses ...

Source http://www.paris-normandie.fr

Communiqué unitaire des représentants des parents, élus et syndicats au CDEN du 23 février 2012

A l’issue du CDEN, réuni ce 23 février, l’Inspecteur d’Académie n’a accepté de tenir compte d’aucun argument avancé par les représentants des parents, des élus et des enseignants. Après 6 heures de réunion ce jour et plus de 18 heures en tout, l’Inspecteur d’Académie représente la même copie. C’est la première fois qu’une telle situation se présente depuis que cette instance existe en Seine-Maritime. L’Inspecteur d’Académie a affiché mépris et désinvolture face aux arguments des parents, élus et représentants syndicaux qui défendaient les dossiers d’écoles, sur la base d’arguments sérieux et responsables. Devant cette impasse, parents, élus et enseignants ont décidé d’occuper la préfecture pour obtenir une révision de la dotation départementale. Ils en appellent à l’arbitrage du Ministre, voire du Président de la République, en visite dans le département. Pendant l’occupation, la directrice de cabinet du préfet est venue écouter nos griefs et nous avons obtenu que la carte scolaire ne soit pas entérinée ce jour. La directrice de cabinet s’est engagée à faire un rapport au ministre lui transmettant notre exigence d’une autre enveloppe budgétaire. Des ILCERE seront reconvoquées, avec tous les partenaires (élus, parents, enseignants) dès la semaine de la rentrée, un nouveau CDEN se tiendra le mercredi 21 mars à 17h00. C’est un premier recul que nous avons imposé. La mobilisation doit continuer pour obtenir une autre carte scolaire.

Lettre de la CGT au Président de la République en visite le vendredi 24 février à Pétroplus vendredi 24 février 2012 (extrait concernant l’Education Nationale)

Monsieur le Président,

Nous sommes confrontés à la casse des services publics dans le cadre de la RGPP, la casse de l’éducation nationale avec, pour notre académie, l’éventuelle suppression de 130 postes et environ 70 classes. Hier soir, commencée à 18h, la réunion du Comité Départemental de l’Éducation Nationale à la Préfecture s’est prolongée tard dans la nuit devant le blocage imposé par l’inspection académique qui souhaite, sans concertation, supprimer ces postes.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre haute considération.

Le secrétaire Général régis GASSE

Le résumé des incidents et de la contestation unanime

De retour du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), qui a duré de 17h à 2h (!), je souhaite ici résumer ces 9h pour nos écoles, qui ont permis d’éviter que les 126 suppressions de postes, dont 73 fermetures de classes, prévues en Seine-Maritime, soient entérinées aujourd’hui. En rappelant, d’abord, que cette instance a pour objet de porter auprès de l’Inspecteur d’Académie (IA) la parole de la communauté éducative (enseignants, parents, élus, associations), dont les représentants sont habituellement réunis, à cette période de l’année, pour débattre des fermetures et ouvertures de classes envisagées par l’Education nationale en Seine-Maritime. La procédure veut que des instances locales de concertation se réunissent en amont, autour des Inspecteurs de circonscription. Mais, cette année, pour la première fois, ces instances n’ont été ni locales ni de concertation, puisqu’aucune donnée nominative n’a été présentée aux participants, qui n’ont donc pas pu faire valoir leur point de vue. De même, les 12h de réunions techniques présidées par l’IA en février n’ont pas conduit ce dernier à revoir sa copie, comme les syndicats et fédérations de parents le demandaient.
Ce jeudi, les membres du CDEN ont donc soumis à l’IA une méthode de réunion, qu’il a accepté d’emblée, consistant à nous permettre d’exprimer nos arguments sur les écoles que nous voulions défendre, afin qu’il en tienne compte et qu’au terme d’une suspension de séance il procède à des arbitrages, qui incombe à lui seul, à partir des moyens humains - au demeurant tragiquement réduits - que l’Etat met à sa disposition… et des réalités de terrain que nous lui remontions. Cette discussion a duré pas moins de 6h, à l’issue desquelles nous avons eu la terrible surprise de constater que, durant la suspension de séance promise, l’IA ne se retirait pas pour travailler avec ses collaborateurs sur ses arbitrages. Le sens de cette attitude nous est apparu à la reprise des débats, lorsque l’IA a expliqué que ce qui venait d’être dit était intéressant mais qu’il n’en tiendrait pas compte, faute notamment de moyens suffisants, et n’apporterait donc aucune modification au projet de carte scolaire présenté en début de réunion !
6h pour rien? Les membres du CDEN n’ont pas accepté ce mépris et ont alors décidé, à la quasi-unanimité, de ne pas quitter la préfecture sans avoir obtenu un arbitrage du Préfet, qui est le supérieur de l’IA et le président en titre de cette instance. Aussitôt prévenue de notre occupation pacifique, la presse a rejoint les lieux pour couvrir l’évènement. Et c’est finalement la directrice de cabinet du Préfet qui s’est présentée, rouvrant la discussion sur un ton et un contenu plus constructifs. Au terme de ces 3h supplémentaires, les membres du CDEN ont obtenu les engagements suivants :
- aucune des 126 suppressions de postes initialement envisagées par l’IA n’est entérinée, de sorte que la carte scolaire doit être revue d’ici fin mars (après quoi débute la période dite “de réserve”, du fait des élections, qui interdit de réunir en préfecture les instances compétentes) !
- à cette fin, rapport de la directrice de cabinet au Préfet, au Recteur et au Ministre de l’Education nationale, exposant la demande du CDEN de moyens supplémentaires pour les écoles de Seine-Maritime, qui refusent de perdre les 176 postes encore menacés !
- nouvelle réunion des instances locales de concertation, dans la semaine suivant les congés d’hiver, afin que l’ensemble des acteurs de terrain soit informé à l’identique et mis en mesure d’éclairer les arbitrages de l’Etat, par un partage de données, conformément à la pratique habituelle !
- nouvelle réunion du CDEN, le mercredi 21 mars à 17h, en préfecture et en présence d’un représentant du corps préfectoral, aux côtés de l’IA, pour parachever l’effort de concertation arraché ce soir et procéder à de véritables arbitrages, en vue de la prochaine rentrée.

On ne recule pas !

Cette relance du processus est une victoire, dont il ne faut ni surestimer ni sous-estimer l’importance. Ne pas la surestimer, car elle permet seulement d’éviter le pire ce soir et de rouvrir un espace de dialogue, pour qu’enfin nos arguments soient écoutés avec respect. Mais ne pas la sous-estimer non plus, car elle permet justement que la mobilisation reprenne après les congés d’hiver, et donne ainsi de l’écho à l’exigence que nous portons dans le CDEN : plus de moyens pour la Seine-Maritime et répartis au terme d’arbitrages équitables. A cette fin, et dans l’intérêt de nos enfants, j’invite chacun à se saisir des informations exposées ici.

Source : http://www.nicolasrouly.fr/?p=605

Communiqué du Préfet

Dans un communiqué diffusé ce vendredi après-midi, le préfet et le recteur de l’académie de Rouen “prennent acte du climat tendu dans lequel s’est tenu le Comité départemental de l’éducation nationale (CDEN) sur l’élaboration de la carte scolaire en Seine-Maritime alors que le processus de concertation a été conduit avec les mêmes acteurs et selon les mêmes modalités que les années précédentes. En Seine-Maritime, la carte scolaire a été élaborée selon le processus suivant, comparable à 2010 et 2011 :
· Du 6 au 10 février 2012, une à trois instances locales de concertation (ILCERE) ont été organisées dans chacune des 24 circonscriptions en présence d’élus (communaux et départementaux), parents d’élèves et enseignants.
· Le 16 février 2012, un groupe de travail a été organisé avec les organisations syndicales afin d’étudier les situations des mesures de carte scolaire pour chaque école.
· Le 21 février 2012, le comité technique spécial départemental (CTSD), en présence des organisations syndicales, a travaillé la carte scolaire.
· Ces réunions institutionnelles sont systématiquement doublées d’entretiens particuliers entre les inspecteurs de l’éducation nationale de circonscription et les maires des communes, toujours dans le cadre d’un dialogue permanent.
Mais le contexte de la Carte scolaire étant des plus tendu cette année, du fait de l’exaspération des enseignants, des parents, mais aussi des élus devant les nouvelles suppressions de postes annoncées, il a été décidé conjointement entre le préfet et le recteur, que tous les élus qui le souhaitent seront reçus à leur convenance par le directeur académique ou ses adjoints. “A l’issue de ces rencontres, une synthèse des échanges sera réalisée pour poursuivre la concertation sur les territoires“, indique la Préfecture. Une réunion de concertation sera par ailleurs organisée avec les acteurs locaux pour chacune des 43 écoles qui ont été évoquées lors du CDEN du 23 février 2012. Enfin, un nouveau CDEN est programmé le 21 mars.

Source : http://www.leclaireur-ladepeche.fr/

La révolte gronde

Ce premier trimestre 2012 est placé sous le signe d’une protestation qui ne faiblit pas contre les 5 700 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine. Il ne se passe pas un jour sans qu’ici on se rassemble devant une Inspection académique, là on organise une réunion publique, là encore qu’une grève soit décidée pour contester les décisions de carte scolaire. Ce sont des milliers d’enseignants, de parents et d’élus qui continuent à se mobiliser pour l’École. Plus que jamais tout est organisé pour museler la contestation : calendrier repoussé à la veille des congés, information tronquée, pression sur les personnels. Vous ne vous privez d’ailleurs pas, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de faire rappeler à l’ordre les collègues qui défendent leur école ou l’école de leurs enfants. Cependant partout c’est le même message : au terme de ce quinquennat, l’asphyxie de l’école, ça suffit ! Il faut que ça change ! Dans notre département, le retrait de 126 postes va dégrader encore les conditions d’apprentissage de nos élèves, et notamment de ceux qui sont le plus en difficulté. Ces mesures, qui s'additionnent aux précédentes suppressions de postes depuis plusieurs années sont dévastatrices pour l’école publique : notre département aura perdu 553 postes en 11 ans ! Nous avons bien compris lors de vos différentes interventions que vous étiez chargé d’appliquer l’austérité aux écoles dans un contexte difficile ; pour notre part, nous défendons les écoles et les conditions de scolarisation des élèves pour la réussite de tous, même de ceux qui sont accueillis dans des secteurs défavorisés. Ce sont aussi les méthodes que vous utilisez et le mépris de la communauté éducative que nous voulons dénoncer. Tout d’abord les Ilcères, renommées instances de « communication » n’ont réuni qu’un nombre restreint de partenaires, n’ont pas été réunies partout et pour la plupart, au delà d’un diaporama général, propagandiste, n’ont communiqué fourni aucun renseignement sur la situation des écoles. Les contacts que vous avez eus avec les uns et les autres ont débouché sur un simulacre de dialogue, renvoyant à chacun la responsabilité de faire des choix à votre place : postes classe, de remplaçant ou en rased… Les groupes de travail ont permis comme chaque année aux organisations syndicales et aux parents de vous communiquer les éléments portés à leur connaissance par les collègues, les écoles, les parents et les élus. Nous avons eu l’innocence de croire que ce travail pourrait être fructueux. Notre surprise a été grande de vous entendre dire en CTSD que vous n’aviez même pas regardé les listes d’élèves qui vous avaient été adressées ! Nous sommes scandalisés et nous nous interrogeons sur la légitimité que vous accordez à nos interventions. Nous nous interrogeons d’autant plus que vos arbitrages sont très contestables et que les valeurs d’équité et de transparence que nous portons s’en trouvent mises à mal. Il est difficile d’expliquer aux collègues, aux parents, aux élus que les seuils ont été remis en place mais qu’ils ne sont pas respectés, que des écoles classées RRS auront 23 élèves par classe pendant qu’une école de Mt St Aignan n’en aura que 20,7. Les seuils ne sont pas pour nous un bon outil de gestion de la carte scolaire même si vous affirmez que les élus ne comprennent pas les comparaisons des écoles entre elles. Cette méthode utilisée par vos prédécesseurs permettait de prendre en compte la spécificité des écoles. Notre inquiétude est grande à l’heure où débute ce CDEN quant aux possibilités de modification des mesures annoncées puisque vous nous avez dit mardi que le CDEN n’était qu’une instance d’information et non de concertation ! Les parents, les élus et les partenaires qui se sont déplacés des 4 coins du département apprécieront ! Nous espérons que ce CDEN démentira vos propos de mardi. La rentrée 2012 ne sera pas une rentrée comme les autres, ce sera la pire rentrée que l’on ait connue si les propositions du CTSD n’évoluent pas. La pire, car elles ciblent les aides aux élèves les plus en difficulté. Alors que la réussite des élèves est placée au cœur de toutes les circulaires, vos choix, la politique du gouvernement, vont à contre sens de vos prérogatives. Vous fragilisez tous les dispositifs, RASED, remplacement, scolarisation précoce, éducation prioritaire… une génération risque d’être ainsi sacrifiée car les plus vulnérables ne seront plus aidés dans le seul lieu d’aide possible pour eux qu’est leur école. Depuis plusieurs années, nous rendons un nombre conséquent de postes, nous le regrettons et le combattons avec la plus grande fermeté. La politique budgétaire menée au niveau national dégrade la qualité du Service Public d’Education dans notre département déjà sinistré économiquement. Le refus de prendre en compte les difficultés scolaires particulièrement criantes dans certains secteurs non classés ZEP ajoute un élément de plus au sentiment d’injustice que nous ressentons aujourd’hui. Dans notre département nous avons eu, les années précédentes, malgré les retraits de postes, l’impression d’être entendus, respectés pour aboutir à un projet exempt d’injustices criantes au regard de l’équité sur le département. Il vous faut donc, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, revoir votre copie !

manif19oct08

Communiqué du SE (Syndicat des Enseignants)

Face à l'absence d'avancées de l'Inspecteur d'Académie, la réunion du CDEN a tourné au fiasco. L'absence de dialogue et de concertation, constatant une forme de mépris envers les élus, les parents et les organisations syndicales venues unanimement défendre les situations d'écoles, est la principale raison du véritable fiasco du CDEN du 23 février. Dépêchée sur place dans la nuit, la directrice de cabinet du préfet, après écoute des participants, a dit avoir pris conscience que l'issue de cette situation de crise ne pouvait passer que par une remise à plat de la procédure et la nécessaire CONCERTATION des parties. Il a été convenu que les ILCERES seraient à nouveau convoquées (avec, cette fois-ci, les véritables acteurs concernés par les mesures de carte), que le CDEN serait reconvoqué le 21 mars et qu'entre temps, le représentant de l'état informerait le Ministre que la carte scolaire de Seine Maritime ne pouvait se réaliser avec une telle ponction de postes dans notre département.

Communiqué de la FCPE

Excellente nouvelle: la carte scolaire proposée par le Directeur d'Académie n'a pas été adoptée. Devant la volonté des participants au CDEN - élus, syndicats enseignants et parents d'élèves - de ne pas accepter cette ignoble carte scolaire, et après 6 heures d'échanges, durant lesquelles le Directeur d'Académie a fait preuve, une nouvelle fois, de mépris et d'absence d'écoute, une situation de blocage est survenue: les participants ont décidé de ne pas quitter la Préfecture sans avoir eu de contreparties. Devant cette résistance, le Directeur d'Académie a du faire appel au Préfet, c'est la directrice de Cabinet du Préfet qui a rejoint le CDEN vers 23h55. Après un tour de table, écoutant chacun des participants expliqué ses griefs contre cette carte scolaire, il a été décidé de refaire un CDEN, le 21 mars prochain, avant la période de réserve (élection présidentielle oblige) allant du 23 mars au 18 juin 2012. Petit travail pour le Directeur d'Académie, travailler dès aujourd'hui à définir des dates pour des ILCERE devant se tenir durant la semaine du 12 au 16 mars (retour de vacances). Les participants du CDEN ont demandé au Préfet qu'une réponse soit fournie par le Ministère de l'Education, pour l'obtention de plus de moyens qu'hier eu égard à la situation extrême du Département de Seine Maritime. La directrice du cabinet du Préfet s'est engagée à faire un rapport  destiné à l'IA, au Rectorat et au Ministère de l'Education, et a demandé qu'une concertation ait enfin lieu !! Sortie du CDEN à 1h36. Toutes les pétitions ont été remises en main propre au Directeur d'Académie.

Communiqué de FO

Le CDEN a commencé à 17h comme prévu par les déclarations des organisations syndicales. Ensuite l'Inspecteur d’Académie a présenté son diaporama et à l'issue de ce dernier a déclaré qu'il ne disposait plus de postes. Tous les partenaires du CDEN ont alors demandé à revoir tous les dossiers qui leur avaient été confiés pour annuler des fermetures, faire valoir des ouvertures et défendre des moyens spécifiques en ASH,RASED et remplacement. Constat ayant été fait par l'Inspecteur d'Académie, après 4 heures de discussions, qu’ il lui fallait 50 postes pour satisfaire les revendications exprimées, ce dernier  nous a annoncé qu'il ne modifierait aucune des mesures arrêtées ! Il a ensuite demandé aux différents partenaires de choisir une ou deux situations pour éventuellement les modifier. Il s'est vu opposer un refus unanime. Pour notre part ce n'est pas aux organisations syndicales de gérer la carte scolaire. Notre rôle est de faire valoir les revendications de nos collègues. Après une interruption de séance, les organisations syndicales, les élus et les différents représentants des associations ont alors décidé de ne pas quitter la salle tant qu'une solution ne serait pas trouvée. Après plusieurs tentatives de reprise du CDEN par l'administration, le préfet a été alerté que la situation était bloquée.  A minuit, la chef de cabinet du préfet est arrivée. Nous avons pu alors nous exprimer sur la situation. Pour sa part, la FNEC FP FO a déclaré qu’au vu de la situation sociale et rurale de notre département, afin de maintenir un service public d'éducation nationale de qualité tant en Zone d'Education prioritaire que sur les petites écoles, d’assurer une qualité de remplacement, ainsi que pour sauvegarder l'ASH et les RASED, on ne pouvait procéder au retrait de 126 postes sur notre département. La chef de cabinet s'est engagée à faire remonter les positions de chacun au Ministère et nous a proposé de reconvoquer un CDEN le 21 mars 2012. Nous n'avons pas voulu rentrer dans le débat condamnant la méthode de l'Inspecteur d'Académie car pour nous la carte scolaire ne pourra se faire correctement qu'avec la restitution des postes confisqués sur notre département par le ministère. De nouveaux ILCERS seront convoqués.

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 18:09

Comité Technique Spécial Départemental du 21 février 2012

 

Le taux de chômage en France approche les 10% de la population active, et pourtant le gouvernement poursuit sa politique d'austérité budgétaire, de casse de l'emploi, de réduction d'acquis sociaux et de désindustrialisation. La Seine-Maritime n'est pas épargnée puisque le taux de chômage atteint un record historique de 9%. La fermeture programmée de la raffinerie Pétroplus à Petit-Couronne n'est qu'un exemple de cette politique désastreuse de désindustrialisation.

 

La RGPP affaiblit l'économie

 

Au contraire, il est urgent de relancer l'emploi et notamment l'emploi public pour faire face à ces chiffres records et recréer du lien, des services vis-à-vis des personnes qui subissent une crise économique créée par les marchés financiers qui s'aggrave d'année en année dont ils ne sont en rien responsables. L'application de la RGPP qui vise à ne considérer les services publics que sous l'aspect comptable des réductions budgétaires en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant en retraite, organise la destruction des services publics et remet en cause les droits et statuts des personnels. De plus, le pilotage par les moyens éloigne l’école de ses principaux objectifs de formation et de démocratisation, il affaiblit durablement le service public d'Éducation Nationale. La RGPP est une mauvaise méthode au service d'une mauvaise politique !

 

La casse de l'école

 

Ainsi, les 130 retraits d’emplois dans les écoles de Seine Maritime contre lesquelles nous nous opposons sont la déclinaison de ces choix budgétaires que nous contestons depuis des années. Tous les secteurs de l’Education sont concernés. Derrière les 80 000 postes perdus dans l’Education depuis 2007 se cachent des réalités bien concrètes pour des millions de jeunes et leurs enseignants. Cette casse de l’Ecole, accompagnées de contre-réformes dangereuses, frappe d’abord les jeunes les plus en difficulté à tous les niveaux du système éducatif. C’est le recul  de la scolarisation en maternelle, de nouveaux coups aux RASED et à l’ASH, une politique de ZEP vidée de son contenu, les voies professionnelles et technologiques affaiblies, les classes surchargées  partout, un transfert de plus en plus grand du financement vers les familles notamment à l’université…

 

Le RASED

 

Les postes RASED : L'absence de départ en formation d'enseignants spécialisés depuis de nombreuses années, notamment pour les maîtres G, a entrainé la vacance de postes E ou G ou occupés par des personnels non spécialisés. 51% des postes G seront ainsi supprimés en deux ans et 40% des postes E. Cela va une fois encore fortement dégrader la prise en charge des élèves les plus en difficulté au sein des RASED. La remédiation des difficultés des élèves ne peut se résumer à quelques heures lors de stage de remise à niveau pour les élèves de CM1 et CM2 ou par l'aide personnalisée, alors que dans le même temps, le gouvernement annonce vouloir réduire l'échec scolaire !

 

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Les Zones d'Education Prioritaire

 

ZEP : Le seuil de fermeture qui a été fixé l'an passé et revu fortement à la hausse malgré une différence de méthode (23 en élémentaire et 25 en maternelle après fermeture) va dégrader les conditions d'apprentissage des élèves. Pour la deuxième année consécutive de nombreuses écoles vont subir une fermeture de classe. Ainsi, l'an passé, 36% des fermetures de classes l'étaient en ZEP et pour près de 40% des écoles élémentaires ZEP déjà touchées par une mesure de retrait d'emploi l'an passé, elles risquent de subir à nouveau un retrait d'emploi. Du jamais vu ! À cela s'ajoute la sortie de 6 écoles de la ZEP sans qu'aucun texte ne soit paru depuis la dernière rentrée. Parallèlement des écoles élémentaires ZEP à plus de 23 de moyenne, comme l'école Desceliers-Fénelon à Dieppe, ne bénéficie pas d'ouverture ! Dans ces conditions, quelle priorité est donc donnée à l'éducation prioritaire ?

 

Les maternelles

 

Maternelle : La non-prise en compte des 2 ans dans les prévisions des effectifs des écoles Hors ZEP, risque de remettre aussi en cause la scolarisation des enfants de 3 ans, si les effectifs venaient à évoluer au cours de l'année. Cela va dans le sens de la création des jardins d'éveil que nous dénonçons. Comment accueillir et permettre de bonnes conditions d'apprentissage et de socialisation des enfants lorsqu'on maintien des effectifs en petite section à 30 élèves par classe voire plus comme à l'école Elsa Triolet à Dieppe ?

 

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L'école et le handicap

 

Elèves en situation de handicap : L'accompagnement des élèves en situation de handicap par des AVS (contrats précaires pour un salaire à peine supérieur à 600 euros) alors qu'ils ne sont pas formés est une véritable honte. Le recrutement de nouvelles personnes sans maintenir les personnes qui exerçaient précédemment les missions montre à quel point il est important d'apporter une aide à ces élèves mais aussi avec quel mépris on traite les personnes chargées de cet accompagnement. Les derniers recrutements effectués depuis décembre dernier d'ailleurs s'arrêteront en juin sans aucune perspective de renouvellement ! Alors que de nombreux jugement des Prud'Hommes condamne l'employeur, et par conséquent l'Etat pour défaut de formation, comme le dernier jugement rendu par le Conseil des Prud'Hommes de Rouen en date du 16 février, la Cour des Comptes, quant à elle, fustige l'Éducation Nationale dans un rapport en déplorant l'emploi de personnels sous contrat aidé pour l'accompagnement des élèves en situation de handicap, qui mériterait la création d'un véritable emploi.

 

Les remplacements

 

Remplacements : La suppression de postes de remplacement par la remise en cause des demandes de temps partiels soumises à autorisation des collègues ne nous a pas convaincu. Alors qu'aujourd'hui on constate une pénurie de moyen de remplacement, c'est de plus de moyen de remplacement qu'il faut et non supprimer des supports budgétaires en espérant en récupérer ailleurs sur d'éventuels compléments de service ou surnombre. D'autant que contrairement à vos estimations annoncées lors du dernier CTSD, les demandes de temps partiels n'ont pas baissé.

Pour la CGT Educ'Action 76, les conditions d'un bon fonctionnement du Service Public d'Education Nationale passe par la création de tout emploi statutaire qui s’avérerait nécessaire en fonction des besoins exprimés par la communauté éducative.

Face aux appels aux sacrifices de nos gouvernants, nous refuserons d'être les sacrifiés d'une crise dont les travailleurs ne sont en aucun cas les responsables.

Pour toutes ces raisons, nous sommes avec les parents, les enseignants qui manifestent aujourd'hui pour dire stop aux retraits d'emplois. Nous continuerons d'oeuvrer pour redonner confiance dans la capacité collective des salariés à se battre, résister, changer le rapport de force et obtenir un collectif budgétaire permettant une autre rentrée 2012 que celle que veut imposer le gouvernement actuel. De même nous serons avec l'ensemble des salariés européens le 29 février 2012 pour refuser les politiques d'austérité menées par les gouvernements européens.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 15:15

 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 15:34

C'est avec stupéfaction et incompréhension que vous m'apprenez la fermeture de classe dont l'école Ledré-Delmet-Moreau fait l'objet dans les prévisions actuelles de l'Inspection Académique. Si les lois d'orientation de 1989 et de 2005 font de l'éducation la première priorité nationale, nous aimerions en voir la traduction sur le terrain. Malheureusement, la fermeture de classe qui menace l'école LDM en est l'énième contre-exemple. Vous m'indiquez qu'il manque 2 élèves pour passer la barre des 25 élèves en moyenne après fermeture et vous soulignez, à juste titre, le grand besoin d'aide de la population tréportaise, et donc des élèves. Que des critères soient mis en place et appliqués, certes, on ne peut faire autrement (quoique l'on puisse toujours discuter des critères...), mais que ce soit avec souplesse et discernement et non avec brutalité et cécité. Il semble même que ces critères ne soient pas appliqués puisque vous me dites que LDM devrait être en ZEP... Toujours est-il que ces critères, à mon sens, ne doivent pas servir de moins-disant éducatif, de variable d'ajustement  budgétaire surtout quand ils sont asservis à une politique de restrictions, mais doivent être utilisés pour une juste répartition des moyens sur les territoires. Force est de constater qu'il n'en est rien dans le cas présent.

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Je tiens donc en tant que DDEN à apporter mon total soutien aux personnels pour ce mouvement de grève. Merci de bien vouloir leur faire part de ce soutien. Je vous serai également reconnaissant de me tenir informé de la situation et  d'éventuels prolongements de ce mouvement, si cela vous est possible.

Très cordialement,
Romuald Lévesque
DDEN

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 19:26

Lors du groupe de travail qui avait lieu hier (jeudi 16 février 2012), la CGT Educ'Action 76 est intervenue sur l'ensemble des dossiers  pour lever les menaces sur les fermetures de classes et obtenir des ouvertures.
L'IA a pris note... et puis c'est tout, renvoyant le tout au CTSD du 21 février 2012 voire en septembre.
A l'issue du groupe de travail, l'IA répartiraient les 130 suppressions de postes de la façon suivante :

  • 4 suppressions de postes d'assistants étrangers "langues vivantes" ;
  • 6 suppressions de postes ASH ;
  • 14 suppressions de postes E RASED occupés par des non-titulaires du CAPA-SH
  • 7 suppressions de postes G RASED vacants ;
  • 3 suppressions de postes psy RASED vacants ;
  • 6,5 fermetures de postes "Personnes Resources Langue Vivante" ;
  • 2 fermetures d'un demi-poste de CPC ;
  • 0.5 fermeture de poste d'animateur TICE ;
  • 1.5 fermeture postes d'animateur science ;
  • 1 fermeture de poste COMEX ;
  • 72 suppressions de postes liés aux fermetures/ouvertures de classe (77 fermetures pour 5 ouvertures) ;
  • entre 12 et 15 suppressions postes de remplacement liés aux temps partiels.

 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 23:18

Les 47 ex-salariés sous contrats précaires (EVS/AVS) qui avaient effectué un recours devant le Conseil des Prud’hommes de Rouen le 17 novembre dernier accompagnés par la CGT, viennent de connaître le délibéré qui a été rendu hier jeudi 16 février 2012. Tous les contrats ont été requalifié en CDI pour défaut de formation et l’absence de plan et de bilan des actions de formations, obligatoire lors de chaque renouvellement. C’est une nouvelle victoire pour la reconnaissance des droits des personnels et des missions que ces personnels ont exercé durant 2 à 5 ans. Pour toutes les personnes qui étaient en fin de contrat au moment de l’audience, les juges ont tiré les conséquences indemnitaires de la requalification des contrats pour un montant compris entre 12 000 et 15 000 euros pour chacune. L’État, via le lycée employeur Bernard Palissy, devra donc verser 540 000 euros pour l’ensemble de ces jugements.Le 28 février 2012, nous aurons la décision de la cour d’appel de Rouen qui jugeait les 34 EVS/AVS du mois de juin dernier. De nouveaux recours auront lieu dès le mois de mars. La CGT Educ’Action reste à la disposition de l’ensemble des personnels sous contrats aidés pour faire reconnaître leur droit. Pour la CGT Educ’Action 76, la reconnaissance des droits des personnels par voie juridique est une étape nécessaire vers la reconnaissance des missions exercées par ces personnels. La CGT educ’Action revendique la création d’emplois statutaires qui répondent à ces missions et la formation et la titularisation de tous les personnels qui ont exercées ces missions qui le souhaitent.

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