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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 17:46

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 06:00

Jean Jaurès, cet ami inconditionnel de la paix, ce meilleur ami de l’Homme, a décrit  précisément  la nature de la véritable Education.  La problématique sociale  ne peut s’en détacher dans les sens où l’Education amènera à une société ou à une autre. Cela semble évident de le rappeler mais cet objectif est de moins en moins perceptible de nos jours.

Ces dernières années furent celles du règne parfait d’une caste de margoulins dont l’action destructrice n’est plus à démontrer. Cette action fut relayée par une engeance complète de fonctionnaires serviles qui justifièrent chacune de leurs circulaires néfastes sans réagir au nom du devoir de réserve.  Il vaut mieux s’engager en se trompant que d’être le mouton docile de la fable bouffé par un loup le jour où le soleil du printemps incite à l’égarement fatal. Jules Grévy l’avait bien compris en instaurant l’Ecole Laïque et Obligatoire de par l’Œuvre de son ministre Jules Ferry. Il ne faut seulement pas considérer cet acte comme un élan humaniste essentiel mais aussi  comme l’expression d’une machine de guerre politique et redoutable. Dès lors, en éduquant les masses, il fut impossible à la royauté et au catholicisme de revenir au pouvoir. Cette République instaurée inculqua l’esprit de revanche en sous estimant les dégâts  que générerait une nouvelle guerre contre l’Allemagne. Il faut dire que la Révolution Industrielle était passée par là et que peu de gens anticipèrent  l’horreur de la boucherie de 1914, un affrontement métallique et la démonstration définitive que la chair est faible sous une grêle d’acier. Nul régime n’est parfait et  il faut toujours raisonner avec l’esprit de l’époque d’ailleurs, Jean Jaurès, lui-même, ne condamna pas le colonialisme, il voulait l’humaniser. Cependant, Jaurès s’opposa fortement à l’expédition du Maroc, pays convoité à la fois par la finance française et la finance allemande. Il n’y voyait qu’une pomme de discorde supplémentaire entre les deux pays. Il condamna cette expédition dans la mesure une colonisation asservit les peuples autochtones et n’apporte pas que la « lumière » de l’occident. Le 31 mars 1905, Guillaume II débarqua à Tanger. Cependant le soutien de l’Angleterre à la France le fit reculer et le Maroc resta dans le giron français. Il sentait confusément que tout régime a besoin d’une mythologie pour s’enraciner dans l’inconscient populaire. La mythologie de la 3ème République instaura le Gaulois comme ancêtre officiel ce qui dénature complètement l’état d’une population aux origines diverses et au  sang mêlé. Jean Jaurès en avait conscience et prêchait l’universalisme de la condition humaine.

Ses théories éducatives n’ont pas pris une ride associant l’idéal républicain et le socialisme naissant. Jean Jaurès n’a eu de cesse de condamner les dérives d’une bourgeoisie conservatrice et dominatrice en l’opposant aux idéaux de la Révolution Française. A ses détracteurs nostalgiques des temps anciens, il répondait : « Nous avons la flamme et vous n’avez que les cendres ! » Il prônait clairement cette idée forte que l’avidité est la source des guerres.  Il savait que l’éducation citoyenne ne pouvait se passer de l’exigence du nouveau siècle et exigeait donc du système éducatif qu’il s’extirpe de la fange des querelles de dogmes. Il tenait compte du passé douloureux, sachant que les hommes sont le fruit de l’histoire et qu’il est utile de la connaitre  pour bâtir un idéal.

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Pour Jean Jaurès, l’éducation est au centre des activités humaines. Toutes les possibilités pour l’avenir et toutes les espérances du présent font partie de la problématique éducative. L’éducation participe à la nature de la première cellule et protège l’humain des tourbillons séculaires. Elle est indispensable pour éloigner  la barbarie qui va entraîner l’extermination de son voisin ou de soi même  mais sans bien savoir pourquoi, parce que c’est comme ça et qu’il faut obéir aux ordres. L’Education vise à humaniser un animal au sommet de la hiérarchie biologique qui ne sera pas un humain s’il s’enivre des préjugés et des modes de son époque. Les réflexions de Jean Jaurès sont intemporelles et universelles. Elles témoignent d’un esprit libre de se soumettant pas à la force de l’idée commune et destructrice qui entraînera l’endoctrinement des foules et la folie générale.

Jean Jaurès dénonçait déjà l’avènement de la ploutocratie qui avait remplacé l’aristocratie en voie d’extinction en promulguant deux écoles : celles réservées aux riches et celles réservées aux pauvres. Il jugea indispensable d’enseigner le « beau » et les sciences à chaque citoyen, considérant que la valeur des personnes n’était pas corrélative avec la valeur du portefeuille et prônant ouvertement que la richesse engendre l’instinct de conservation et de prédation. De là, le constat nécessaire d’éradiquer la figure du Christ dans les écoles primaires afin d’annihiler la force conservatrice qu’il incarne. Même si le problème du Christ paraît désuet de nos jours, il n’empêche qu’il est toujours présent, car protéiforme. Le Christ est allégorique, il renvoie directement à la dictature des faux semblants, des préjugés et des croyances qui polluent le système éducatif actuel. Il faut savoir ce qu’on enseigne et un enseignement automatique dépourvu de valeurs universelles, un enseignement qui se contente de sacrifier son sens primordial au nom des exigences d’une administration contradictoire mue simplement par le besoin de fonctionner est à condamner sans détour.  Cette idée fondamentale ordonne à chaque enseignant d’appliquer le concept de révolution permanente, ce qui implique une conscience perpétuelle et universelle. Cette définition correspond  en tout point avec la définition sartrienne de la conscience qui introduit le concept d’intentionnalité résumant le rapport immédiat entre le sujet et l’objet entraînant un recul perpétuel face aux évènements.  Sartre rappelle  la notion de morale laïque afin de pallier à la démission du Christ ce qui confirme ce que Nietzsche disait quant à cette faculté  et ce besoin qu’à l’homme à fabriquer des valeurs. Rien ne pourra l’en empêcher, il crée des valeurs, c’est sa fonction suprême. L’enjeu est donc de  faut mettre en garde contre les faux dieux et les idoles qu’on finit toujours par brûler quand ils ont fait leur temps. Sartre disait que « si les hommes le veulent, le fascisme sera le Bien ! » Tout comme Claude Guéant avait instauré un racisme d’état en tant principe régalien ce qui est contraire au préambule de la constitution de la 5° république,  tout comme Nicolas Sarkozy avait divisé pour régner en opposant  les enseignants aux autres travailleurs, Luc Châtel instaura, dans son administration, le mépris institutionnel et la loi du marché au sein de l’Ecole de la République.  Le principe philosophique de l’Education primordiale est contraire à cela.

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Vincent Peillon, le Ministre de l’Education Nationale, déjà oublié, a exprimé des choses fortes, même si, lui-même, n’échappera pas à la force des idéologies diverses.  Il a d’abord rappelé que la publication des résultats des Evaluations Nationales n’avait servi qu’à la « propagande » politique du gouvernement précédent. Il est utile de rappeler que l’école de la République est au service des citoyens et pas au service de responsables commerciaux. Il a aussi évoqué que l’autorité des enseignants ne se décrétait pas mais qu’elle se construisait par une confiance mutuelle entre les élèves et eux-mêmes. Par extension, l’autorité administrative ne se décrète pas. Cette autorité ne peut être calquée sur le mode militaire qui stipule que le caporal obéit au sergent chef. La philosophie de l’Ecole Républicaine est antinomique avec ces principes qui montrent implicitement que l’administration ne fait pas confiance aux forces vives de son contingent en l’infantilisant pour mieux les contrôler. Or, c’est précisément en procédant de cette manière que l’on perd le contrôle de tout. Une Education digne de se nom, ne peut se construire que par la réflexion sur le sens de l’action des hommes. La communauté éducative, les Elus et les Parents d’élèves ont soif de renouer avec les idéaux de la République. La République est un grand mot, cependant, elle est accessible à tous ceux qui veulent bien se donner la peine de la construire, au jour le jour, dans le cadre de la révolution permanente et au nom de la force de la rue qui est la première vérité.

Jean Jaurès aimait imaginer le monde, non pas comme le fruit du hasard obtenu par la rencontre d’atomes qui se sont cognés de façon aléatoire, donnant aux hommes l’illusion de la liberté par méconnaissance du déterminisme matériel, mais comme la résultante d’une construction volontaire. Dès lors, il souhaita un aréopage de savants, d’artistes et d’érudits chargés de la confection des programmes éducatifs. Il voulait établir une Chambre Haute capable de concilier une âme sociale synchronique  avec  les principes intemporels. Il déclarait ouvertement  qu’il est  un devoir pour l’éducateur de sortir du carcan administratif qui l’emprisonne. Que de modernité dans son discours, dans le sens où, lui-même professeur et constamment tracassé par une entité administrative en décalage chronique avec ses prises de position, il considérait que sa hiérarchie était prisonnière  d’un gluau  intrinsèquement conservateur qui ne permettait pas aux ailes progressistes de se déployer.  Socialiste avant tout, Jaurès ne pouvait imaginer la dictature d’un prolétariat non éclairé. L’Education est donc la clé de voute de sa réflexion socialiste et républicaine qui inculquera aux générations futures le sens de la justice et de l’équité.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 10:41

 

 

Utilisant un point de vue ironique sur le monde de l'entreprise et sur son vocabulaire, les sketchs consistent en un doublage d'authentiques films d'entreprise et destinés à les rendre ridicules. Les films sont supposés provenir d'une société fictive, la COGIP, dont il est dit qu'elle concentre le plus grand nombre de cravates-moustaches au mètre carré. Il est souvent fait appel à l’action des forces vives de la boîte, afin de prendre de nouvelles parts de marché. À chaque fin d'épisode, on entend systématiquement la phrase : « C'était vraiment très intéressant ! ».

 

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 13:48

Comment s’adresser à l’administration ? Voici quelques propositions trouvées sur le site suivant : CLIC  ! Un pur chef-d’œuvre de novlangue destiné à noyer le poisson face aux vrais problèmes et à faire oublier que la Direction Académique  ferme des postes en fonction d’une enveloppe attribuée par un type qui a avoué s’adonner à la fraude fiscale. Penchons-nous, donc, sur cette pruderie qui consiste à faire des phrases creuses et dont la bienséance ne serait point reniée par la baronne de Rothschild, elle-même.  En rouge, quelques conseils  ajoutés pour les enseignants dont le QI ne dépasserait pas leur température anale. Ne ris pas car le ton présomptueux du site en lien, ci-dessus, le laisse croire, pauvre fou mortel que tu es, fidèle lecteur et gros vilain ! 

 

GENERALITES

 

- Le vocabulaire administratif doit se différencier du style des affaires et de la correspondance privée. Il met en jeu des formulations, des expressions inusitées à l'oral.
N'écrivez pas  :  Monsieur l’inspecteur, mon problème de chasse d’eau et ma constipation chronique  m'empêchent de mener à bien ma mission pédagogique !

 

- L'application des "bons usages" permet un traitement plus rapide du courrier et respecte l'interlocuteur.
N'écrivez pas : Espèce de sauvageon  total, j'espère que tu liras ma lettre !

 

- Le ton solennel d’un document administratif doit permettre au lecteur d’en identifier le caractère officiel
N'écrivez pas  :  Prosper, yoplaboum, j'ai le cœur en joie et c'est pour cela que je te transmets  ces quelques mots imprégnés du printemps naissant, cher inspecteur préféré !

- Le langage administratif doit rester accessible à tous : bien écrire, c’est faire comprendre à son lecteur le maximum de choses en lui prenant le minimum de temps.
Exemple : Toi pas venir m'inspecter - stop- pas le temps - stop rythmes scolaires pas bien - stop !

 

- Le langage administratif doit rester cohérent et rationnel.
N’écrivez pas : Monsieur l’Inspecteur, je vous informe de ma volonté de quitter le genre humain pour devenir un végétal !

 

CARACTERISTIQUES DU STYLE ADMINISTRATIF

 

- Le respect de LA VOIE HIERARCHIQUE (s'adresser à Monsieur l'Inspecteur d'Académie, s/c de l'Inspectrice de l'Education Nationale, circonscription de….)
N'écrivez pas : Prière de faire remonter l'info SVP !

 

- La responsabilité et l’homogénéité : l’anonymat comme l’emploi du personnel « nous » sont proscrits.
N'écrivez pas : Nous vous accueillerons avec joie dans notre classe et nous nous faisons un plaisir de préparer nos fiches pédagogiques pour fêter votre venue !

 

Toute lettre administrative emploiera le « je » (engagement de la personne).
Exemple : Monsieur, l'inspecteur, j'engage ma responsabilité personnelle  en vous  dévoilant que je suis le seul et unique responsable de la première guerre mondiale !

 

La forme impersonnelle est admise pour une plus grande objectivité de la rédaction (il apparaît que... il convient de...) et pour indiquer une marche à suivre.
Exemple : Il convient que les problèmes hémorroïdaires de Madame Crécelle handicapent fortement la mise en application du projet d'école !

 

- La prudence et la précision : s’en tenir aux faits et aux arguments.
N'écrivez pas : C'est alors, monsieur l'inspecteur,  que j'ai eu l'impression que Monsieur Chombier, en souriant, avait une tête de con ! Je lui ai dit "déconne pas Maurice, tu fais peur aux gosses avec tes chicots pourris" !

 

- Un  français clair et moderne.
N’écrivez pas :   Monsieur l’Inspecteur, si piteux cas, à la fin découvrit sans un seul brin de peur ny dommage, dont grand renom par tout le monde acquit, si qu’on tenoit très honneste langage de cettuy preux !

 

- Des propos relus car certaines fautes d’orthographes peuvent changer le sens.
N’écrivez pas : Monsieur l’Inspecteur, je vous informe que je quitte le système solaire !

 

- La neutralité et l’objectivité : l’absence de passion et de violence caractérise le langage administratif
N'écrivez pas : C'est sûr monsieur l'inspecteur, j'ai failli lui casser la tête, à cette ordure de Maurice, mais je n'ai pas pu car j'ai gerbé sur Madame Crécelle, cette grue !

 

- La clarté et la concision : rendre simple ce qui est obscur
N'écrivez pas : Non, monsieur l'inspecteur, le déterminisme n'est pas une outrance factuelle caractéristique du positivisme existentiel !

 

- La courtoisie et la politesse : j’ai l’honneur de... est présent dans la plupart des courriers administratifs.
Exemple : J'ai honneur de vous demander un formulaire d'accident du travail  car je me suis coincé les couilles dans la photocopieuse !

 

DES PRINCIPES

 

· ETRE CONCIS ET PROFESSIONNEL, BANNIR L'HUMOUR
N'écrivez pas : Monsieur, l'inspecteur, avant d'évoquer le décès de Kevin, laissez-moi vous dire que nous sommes tous les deux des tampons hygiéniques : en effet  nous sortons tous les deux du corps en saignant ! Revenons maintenant à des choses plus sérieuses...

 

· SE DISTANCIER ET MAITRISER SES EMOTIONS
N'écrivez pas : Monsieur l'inspecteur, je pleure, je pleure et je pleure encore en voyant, tous les soirs, la misère des pauvres petits enfants du monde. Cela me rappelle le temps où je devais aller chercher de l'eau au puits par temps de neige alors que les loups me guettaient !

 

· SE RELIRE
N'écrivez pas : je vou écri parceke mè élaive on un sakré problaime en orthaugrafe.

 

· ANTICIPER SUR LES INCOMPREHENSIONS OU LES INTERPRETATIONS
Exemple : Oui, monsieur l'inspecteur, je suis certain que vous ne comprendrez pas quand vous lirez que je suis attiré par les jeunes enfants et j'anticipe déjà votre réaction basée sur des préjugés néfastes !

 

· LAISSER DECANTER, voire DIFFERER
Exemple : J'ai l'honneur de vous informer de l'incident qui s'est produit dans ma classe le 28 avril 1942 quand les Allemands ont dynamité l'école !

 

· NE PAS ECRIRE DE FAUSSES AFFIRMATIONS
N'écrivez pas : Monsieur l'inspecteur, j'ai l'honneur de vous informer que Monsieur Chombier est un espion soviétique et que Madame Crécelle porte un stérilet !

 

· SIGNER SES COURRIERS
N'écrivez pas : Signé Fantômas !

 

· MENTIONNER LES PERSONNES MISES EN COPIE (ne pas abuser de cette démarche) et les éventuelles pièces jointes.
N'écrivez pas : Je transfère ces documents à l'Archevêque de Paris et à l'ambassade du Japon !

 

DES CONSEILS POUR BIEN ECRIRE

 

A éviter :

 

- les sigles                                             
N'écrivez pas : Monsieur l'inspecteur, j'ai l'honneur de vous transmettre l'avis du SCOD, écrit en collaboration avec la SDDUPP dont le contenu n'a été ratifié ni par le TKGITL, ni par le DERTGFZ mais quand même approuvé pour moitié par le SBRORDG !

 

A chasser :

 

- les mots à la mode, le franglais
N'écrivez pas : Monsieur l'inspecteur, je kiffe pas trop the réforme  et je vais faire une putain de nervous breakdown !  MDR !

 

A utiliser avec attention : les temps des verbes : le conditionnel est plus courtois que le futur qui lui est plus impératif :
Exemple: Monsieur l’inspecteur, je n’aimerais pas utiliser un futur impératif qui serait imparfait!

 

A bannir :

 

- le ton affectueux ou mondain.
Ne pas écrire : Mon très cher ami et néanmoins inspecteur, je me dois de vous narrer une anecdote croustillante, de ce genre qui égaye la vie. En effet, et j’en ris encore, un parent d’élève, du type pittoresque que l’on rencontre parfois au détour des bocages normands, a tenté d’avoir un rapport sexuel  forcé avec notre directeur, cocasse non ? 

- Les termes menaçants qui indisposent : Rappel – Je vous signale …
Ne pas écrire : Monsieur l’inspecteur, en rapport avec votre prochaine inspection, je vous signale que je possède un flingue.

 

LES FORMULES DE REDACTION USUELLE

 

Les formules introductives
Si le courrier fait suite à un échange précédent, on peut employer des expressions comme :

 

- J'ai l'honneur de vous faire connaître que...
je me suis qualifié pour la finale mondiale de tricot en milieu hostile !

- J'ai l'honneur de vous faire parvenir...
un flacon d'urine de porc !

 

- J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir...
me rendre mon peigne !

 

- J'ai l'honneur de vous informer que...
ma femme est partie avec le charcutier !

 

- Etre dans l’impossibilité de : est utilisé pour « ne pas pouvoir »
Exemple : Monsieur l’inspecteur, je suis malheureusement dans l’impossibilité de m’exiler aux Kerguelen comme vous me l’avez proposé.

 

Les formules pour exposer des faits

 

- Utiliser le présent de l'indicatif : constater, observer, signaler, confirmer, préciser, considérer, noter, rappeler …
Exemple : Monsieur l’inspecteur, je constate, j’observe, je signale, je confirme, je précise, je considère, je note, je rappelle que  j’ai oublié ce que je voulais vous dire !

 

Des formulations pour introduire des paragraphes successifs :

 

Ne pas employer :

d’autre part sans utiliser … d’une part
N’écrivez pas : D’une part je considère être dans mon droit et d’une part tout le monde l’a constaté !

 

En second lieu sans utiliser … en premier lieu
N’écrivez pas : Bonjour monsieur l’inspecteur, pour commencer,  en second lieu, je voudrais exposer mon point de vue.

 

FORMULES DE POLITESSES

 

- Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, l'expression de ma très haute considération (révérencieux)
Exemple : je vous prie de croire, Monsieur l’Inspecteur, à l’éternelle dévotion que la crotte de pigeon que je suis, voue à la splendeur universelle que vous êtes.
N’écrivez pas : Bisous !

 

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 20:00

 

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 10:26

La crise actuelle est une crise financière. On pourrait admettre que le capital fut une invention extraordinaire au même titre que l'argent à partir du moment où ce capital était géré non pas pour générer des profits coûte que coûte et à court terme mais pour satisfaire les besoins de la population. Peu d'espoir d'en arriver à ce « capital social », qui relève de l'utopie, le capital actuel est l'arme principale des nouveaux guerriers qui se moquent bien du bonheur du peuple. L'avidité accrue  a produit un système financier artificiel, à l'échelle du monde.

Différence entre capitalisme industriel et capitalisme financier

Le capitalisme traditionnel est un capital industriel. Ford l'avait développé dans toute sa splendeur et Chaplin l'avait illustré dans les Temps Modernes. Au delà des nationalismes exacerbés, le capitalisme industriel est à l'origine de bien des guerres. En dépit de son défaut structurel majeur qui fait qu'il ne sera jamais à l'origine de l'égalité sociale et du bonheur du citoyen, il pouvait être influencé dans le bon sens par les ouvriers dont les mouvements sociaux faisaient pression directement sur la production, production qui est l'objectif principal du capitaine d'industrie. Mais que peut vraiment un ouvrier fasse à ce mutant qu'est le capitalisme financier dont le souci n'est plus la production mais l'enrichissement artificiel par une spéculation détachée complètement de la réalité économique. Cette mutation s'est opérée dans les années 80, les actionnaires ont pris le contrôle du système. La valeur « travail » a été complètement dévalorisée par la valeur « profit ». Les plans de carrière au sein des entreprises ont été remplacés par les primes d'intéressement. Les chefs d'entreprise ont vu leur rémunération fixée par la bourse et vis-à-vis de laquelle ils ne pourront plus s'échapper étant eux-mêmes impliqués dans le processus. Le principal n'est plus la valeur du produit mais la valeur du profit quitte à détruire le tissu local, les traditions, les savoir-faire et cela au nom du fric immédiat et facile. Les actionnaires ont l'idéal d'une entreprise sans employés qu'il faut rémunérer et sans investissement, ce qui coûte. Concrètement, cela amène à supprimer des emplois directs dans les entreprises, à savoir qu'il est plus économique de sous-traiter une agence de nettoyage plutôt que d'avoir sa propre équipe au sein de la structure. De la même façon, il est plus économique, en rapport direct avec la production, de délocaliser afin d'améliorer le profit. Les actionnaires  sont aveuglés par le mythe de l'argent facile, immédiat, et gratuit. Ils n'ont aucune perspective à long terme, ils n'ont pour Dieu que l'argent et sont tellement obnubilés par leurs petites affaires qu'ils tuent la poule aux œufs d'or.

 

Les banques de l'ombre

Dans le capitalisme industriel il était courant pour l'actionnaire d'investir dans une société qui produit des richesses. Investir chez Total pouvait avoir un sens sachant que cette société à une réalité économique, des milliers d'employés et des perspectives de développement, la mainmise potentielle sur la Libye en est un exemple. Mais voilà qu'une nouvelle race d'investisseurs apparaît et qui grandira en volant le pain de la banque traditionnelle. On appelle ce système le « Shadow banking system », « Shadow » signifiant « ombre » en anglais. Il s'agit donc d'évoquer l'apparition du règne des banques de l'ombre. Dans les années 90, ces banques de l'ombre pèsent autant que les banques traditionnelles soient 10 000 milliards de dollars. Ces banques ne sont pas des banques traditionnelles de dépôt, ce sont des banques d'affaires dont la principale activité est de spéculer sur tout et n'importe quoi. Ses banques d'affaires sont les «hedges funds » et leurs activités sont aussi diverses que pernicieuses :

1) Elles rachètent aux banques traditionnelles des produits financiers tels que les assurances vie et les placements des particuliers qui veulent améliorer leur retraite. Elles « titrisent » ces produits, c'est-à-dire qu’elles les placent en bourse comme des actions classiques d'une entreprise classique. Les malheureux retraités américains qui avaient investi toutes leurs économies dans des assurances-vie pour vivre décemment au moment de leur retraite se sont vus ruinés quand le cours de ces actions a chuté. C'est le danger de la privatisation des retraites quand elles ne sont plus garanties par l'État.

2) Elles rachètent aux banques traditionnelles les crédits des particuliers et de la même façon les placent en bourse. C'est ici qu'il faut prendre conscience de la stupidité d'un système boursier qui ne spécule même pas sur des valeurs indexées sur la production positive, mais sur du crédit. Or, le crédit n'est pas le fruit d'une production de richesses, au contraire, un système qui se repose sur le crédit anarchique non basé sur le potentiel à rembourser est automatiquement voué à l'effondrement, tôt ou tard. La conséquence en fut la crise des « subprimes » et dont nous ne sommes pas encore sortis. Pour bien comprendre la mécanique des «subprimes », il faut admettre l'idée précédente que le crédit n'est pas une valeur positive mais ce qu'on appelle un « produit toxique » quand il est placé en bourse. Quand la mode de la spéculation boursière de ces « produits toxiques » fut passée, la valeur de ces titres s'est effondrée et les derniers propriétaires de ces actions furent ruinés. La conséquence sociale fut une catastrophe. Les actionnaires ruinés qui avaient donc racheté le crédit des particuliers se sont retournés vers eux et les ont sommés de rembourser immédiatement leurs dettes. Étant donné que les emprunteurs avaient pour la plupart signés un contrat basé sur un taux variable et non pas sur un taux fixe, la somme à rembourser fut astronomique et beaucoup de particuliers américains ont du abandonner leur maison.

3) Elles proposent aux particuliers des crédits immédiats sans étudier leur potentiel de remboursement. Nos boîtes aux lettres sont saturées de ces sociétés de crédit facile, immédiat, et qui pratiquent le taux d'usure. Ce taux est écrit dans les petites lignes qu'on ne lit jamais. Ces taux peuvent avoisiner les 20 %, sachant que le taux d'usure doit être aux alentours de 23 %, c'est-à-dire, le taux maximum autorisé par la loi. Le système marche à court terme, les premiers à l'exploiter s'enrichissent mais les derniers sont ruinés à cause de l'explosion de la bulle spéculative qu'elle engendre. La deuxième conséquence désastreuse est le surendettement des particuliers dont le malheur provient d'un État faible qui n'a pas été assez vigilant.

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Un désastre annoncé

Les banques traditionnelles se sont elles-mêmes fourvoyées en créant des filiales nouvelles. Ces filiales portent le nom de SIV (special investment vehicles). On dit que leurs activités sont « hors bilan ». Elles se sont affranchies des règles de prudence habituelle en s'accordant le pouvoir de l'effet de levier, terme économique qui consiste à décrire un système qui achète des produits financiers potentiellement toxiques et surtout, a découvert, c'est-à-dire sans disposer des fonds propres. Cela permet à un spéculateur institutionnel d'acheter, le matin, pour 1 milliard d'actions sans posséder la somme et de les revendre le soir pour 1,2 milliards. Le processus fonctionne à court terme mais s'effondre à long terme car il ne repose pas sur l'économie réelle.
Le capitalisme financier est donc une belle utopie qui voudrait fabriquer des sociétés sans usine et sans travailleurs, c'est-à-dire, sans investissement et sans salaire. Cela relève du mythe et il est urgent de réguler un système contrôlé par des apprentis sorciers. Le trader, solidement ancré derrière son écran, n’accorde plus de crédits mais il les «titrise». Il remplace les fonctions classiques de la banque traditionnelle, à savoir, la collecte des dépôts et l'attribution des crédits en  mélangeant tous les ingrédients de la plus grande faillite de toute l'histoire financière.

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 10:07

Front National : Histoire de la Haine Ordinaire !

Jean-Marie le Pen fut un rassembleur. Il fut le connecteur principal d’un toron de fils aussi différents que divergents mais possédant en commun la faculté de haïr la république et d’honorer le culte du chef. Le chef se distingue de la masse par ses qualités naturelles et se couvre de pustules à la moindre évocation d’un rituel démocratique. Le Front National fut un dépotoir où s’accumulèrent tous les relents nauséabonds issus de la contre-révolution, des catholiques intégristes aux anciens collabos, des nostalgiques de l’Algérie française aux antisémites compulsifs et des négationnistes notoires aux purs théoriciens de la race blanche. C’est ça le miracle de Jean-Marie le Pen : avoir rassemblé tout le gotha de la crétinerie française qui n’ont que le point commun de sentir le rance et le moisi. Marine, son fils raté, a fait le pari de démocratiser le Front National afin de le rendre fréquentable et éventuellement présentable au parlement.  Elle  fait porter des cravates et des lunettes aux nostalgiques du troisième Reich pour qu’on  les confonde avec des vendeurs d’encyclopédies. Cependant, elle fréquente concomitamment  les bals autrichiens dans la salle même où Hitler déclara l’Anschluss,  à savoir, l’annexion de l’Autriche au Reich Allemand. Marine le Pen récolte 30% des voix, dit-on,  des ouvriers jadis réservés à la gauche traditionnelle. Et pourtant, jamais le Front National ne s’est occupé du sort des ouvriers, sa seule obsession est le sort des immigrés.

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L’extrême droite méprise les femmes

Le principal défaut de Marine le Pen est d’être une femme dans un monde de brutes, une femme au sein d’une droite extrême particulièrement misogyne et qui relègue les créatures de Dieu  au rang de simples torche-culs des gosses et qui ne doivent  pas parler à table. A savoir qu’elle risque d’y laisser ses plumes, sachant que la dernière à avoir dirigé des soudards fut Jeanne d’Arc  et qu’elle termina, justement  au … foyer. L’Action Française, groupuscule royaliste qui existe encore explique régulièrement dans ses publications que le chômage est causé par les femmes qui travaillent à la place des hommes.  Les catholiques intégristes disent la même chose.   Ainsi, on peut se demander légitimement si Marine le Pen a sa place dans ce gourbi de butors, en tant que simple femme. La deuxième question légitime est de savoir si chaque faction antirépublicaine du Front National acceptera de se faire démocratiser. Marine Le Pen est beaucoup moins facho que Joseph Darnand. Qu’en pensent les anciens miliciens reconvertis dans la banane sud-américaine et les anciens cagoulards VRP chez L’Oréal dissimulés dans les sombres caves du FN ? 
Mussolini déclarait que la femme devait obéir et n’avait pas d’aptitude au combat politique. La mythologie de l’extrême droite est basée sur l’image très romantique de l’homme viril dont le corps exalte la fierté nationale et fait rêver les femmes. Pour le Duce, la femme devait être soumise et servir de muse inspiratrice à l’homme.  D’ailleurs le corps d’athlète de Mussolini fit tant rêver les foules, qu’il fut exposé en 1945, pendu par les pieds avec sa maîtresse, Clara Petacci !
Adolph Hitler, quant à lui, n’était pas un chaud lapin. Il se considérait comme étant marié à la nation allemande, un peu comme un prêtre avec  son dieu, secrètement amoureux de Magdalena Goebbels, la seule femme qu’il considérait comme une aryenne parfaite, et qui donna  à ses 4 enfants des prénoms commençant par la lettre « H ». Les époux Goebbels se suicidèrent en tuant leurs enfants et Hitler fit de même le 30 avril 1945, le lendemain de son mariage avec Eva Braun, sa légitime. La véritable doctrine concernant les femmes sous le troisième Reich fut incarnée par la Reichsfrauenführerin (la  guide des femmes du  Reich), Gertrud Scholtz Klink dont le précepte principal se résumait en trois lettres, le KKK : Kinder -Küche- Kische, à savoir, Enfants-Cuisine-Eglise ! Voilà le rôle essentiel que doit jouer la femme dans les régimes d’extrême droite. Pour préserver le Front National, il faudra que Marine le Pen soit un homme véritable.

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Gertrud Scholtz Klink

 La naissance du chef

Jean Marie le Pen a commencé sa carrière comme ennemi des communistes et des intellectuels qui luttaient contre le colonialisme. En période de décolonisation, on peut déjà avancer l’hypothèse qu’il se trompa d’époque. Etudiant en droit est chef de sa corporation, il anime les débats à coup de bourre-pifs.  En 1954, il fait l’Indochine, plus par passion que par obligation militaire. Il s’illustre ensuite en Algérie en soumettent à la question tout individu susceptible de lui donner des réponses. Cet homme électrique est élu député le 2 janvier 1956 sur la liste de l’UDCA, l’Union Des Commerçants et des Artisans, menée par Pierre Poujade qui laissera son nom à la postérité. Le poujadiste est, en effet un  individu  pour qui la France, est perpétuellement en déclin par rapport à une image d’Epinal qui n’a jamais existé. A presque 30 ans, Jean-Marie le Pen fut le plus jeune parachutiste de l’assemblée nationale. Sur les bancs de l’hémicycle, il défend avec outrance sa conception de l’Algérie française. Sa gouaille et sa prestance en font un personnage atypique. Bien que député, il rempile et repart au charbon pour mater l’indigène. Réélu à l’assemblée aux législatives de 1958, il se forge une image de tribun qui harangue les foules en bringuebalant sa dégaine massive de schlitter autrichien. Il défend la cause de son nouveau groupe :  le Centre National des Indépendants. Le contexte politique n’est pas favorable à ses idées. Son Front National des Combattants est dissous après le Putsch des Généraux du mois d’Avril 1961. Le Front National pour l’Algérie Française créé par Jean-Marie Le Pen n’est pas dans l’air du temps et en 1962, il n’est pas réélu. La mode est au gaullisme qui a tiré un trait dur l’Algérie. Il s’éloigne quelque peu de la sphère politique pour créer la SERP, dont la fonction principale est d’éditer les chants revigorants de la Wehrmacht. Il sera condamné à deux mois de prison avec sursis et 10 000 francs d’amende pour « apologie de crime de guerre » car il a publié un best-off du folklore nazi : « Chants et Voix de la Révolution Allemande ».  On connaissait déjà l’homme politique, on connait maintenant ses goûts artistiques.

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Tien, voilà du boudin !

Des débuts difficiles

1965 est l’année du suffrage universel pour l’élection présidentielle. Dorénavant, les Français pourront choisir eux même leur roi. Jean-Marie le Pen soutient l’avocat Jean-Louis Tixier Vignencour, grand nostalgique des terres perdues. Ce dernier collecte 5% des suffrages. Cette année est aussi celle où lors d’une opération ratée, Le Pen perd un œil. Il se baladera avec un bandeau louvoyant comme un pirate désœuvré entre les franges marginales de la société, ne remportant que 0,70 des suffrages lors de l’élection présidentielle de 1974 auxquelles il a présenté sa candidature. Il représente un parti qu’il vient de fonder avec Martine le Hideux : le Front National. Martine le Hideux est la fille d’un ancien ministre de Vichy, François le Hideux . Après la signature de l'armistice en 1940, le maréchal Pétain le nomme Délégué à l'Équipement national, puis secrétaire d'État à la Production industrielle, dans le gouvernement de l'amiral François Darlan du 18 juillet 1941, succédant ainsi à Pierre Pucheu. Il sera décoré de la Francisque. Il quitte ce poste au retour de Pierre Laval, le 18 avril 1942.

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Le Pen est un milliardaire comme les autres

En 1970, il hérite de la fortune d’un  cimentier et sympathisant des causes nationales, Hubert Lambert. Philippe Lambert, le cousin, ne l’entend pas de cette oreille et c’est l’action en justice contre Jean-Marie le Pen pour captation frauduleuse d’héritage. Un compromis est signé mais Jean Marie le Pen est devenu un homme riche.  Jean Marie le Pen installe le siège du Front National à la résidence  de Montretout à Saint-Cloud. C’est lors de cette période qu’il affine ses projets. Le bouc-émissaire de ses dérives pathologiques sera : l’immigré. L’immigré qui vole le pain des Français, qui est responsable du chômage, qui se drogue et qui est l’ami des terroristes. Le parti décolle, la France est en crise, il faut un coupable et Jean-Marie le Pen sait parfaitement exploiter la situation.

 

Comment Jean-Marie le Pen arnaque le Front National

Endetté jusqu’au cou, le Front national veut tout faire pour que la candidature de Marine Le Pen, en 2012, ne soit pas gênée par des problèmes financiers. Selon les dernières informations, la nouvelle présidente du FN étudie ainsi la possibilité de créer son micro parti, afin d’attirer les dons des militants et sympathisants frontistes. Une manière pour elle de protéger ces sommes de l’appétit des nombreux créanciers du Front national. Il faut dire que ces derniers se font de plus en plus pressants. Le premier d’entre eux, la Société Générale, à qui le parti doit 5,2 millions d’euros, a lancé, devant le tribunal de grande instance de Nanterre, une procédure de saisie immobilière sur le Paquebot, l’ancien siège du FN. Valeur du  bâtiment ? Environ 10 millions d’euros, selon le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just. Selon les derniers comptes publiés en 2009, ses dettes s’élèvent à plus de 12 millions d’euros. Une somme colossale alors que ses revenus sont en chute libre et que ses deux dernières subventions publiques (3,6 millions au total) ont été saisies par son ancien imprimeur, Fernand Le Rachinel. En 2007, ce dernier avait prêté 6,3 millions au FN, somme que le parti n’a jamais voulu rembourser. La situation est suffisamment inquiétante pour que les deux commissaires aux comptes du FN se décident à tirer la sonnette d’alarme : « En ce qui concerne la continuité de l’exploitation, certains éléments sont susceptibles de la mettre en cause », écrivent-ils dans leur dernier rapport.

 

Le FN doit 2,8 millions d’euros à la Cotelec... et donc à Jean-Marie Le Pen

En faillite virtuelle, le FN pourrait se voir rattraper par ses ennuis financiers avant les échéances de 2012. Un scénario catastrophe qu’il souhaite à tout prix éviter. « La création d’un nouveau parti pour Marine est une des possibilités, mais pas la seule », tempère Wallerand de Saint-Just. Marine Le Pen pourrait aussi reprendre à son profit le micro parti Cotelec, véritable pompe à finances créée en 1988, par et pour le seul Jean-Marie Le Pen. Abréviation de « cotisations électorales », Cotelec a permis au fondateur du FN de drainer les dons de ses sympathisants en dehors du Front national. Sur les sept derniers exercices, près de 2 millions d’euros de dons ont été versés à  la Cotelec. « Le Pen voulait garder la main sur les finances. Il demandait que les appels aux dons soient faits pour Cotelec. Le parti, lui, ne réclamait pas d’argent directement », se souvient Jean-Pierre Reveau, ancien trésorier du FN. Récemment encore, à la veille du congrès de Tours, en janvier, Jean-Marie Le Pen a lancé un nouvel appel pour Cotelec. « On ne veut pas que cet argent soit récupéré par les créanciers du Front national », justifie Wallerand de Saint-Just. Situation cocasse, au fur et à mesure que le FN s’enfonçait dans la crise financière, la Cotelec lui accordait de nouveaux prêts, au point de devenir son deuxième créancier. « la Cotelec a donné de l’oxygène au FN », reconnaît un cadre du parti. Le Front national doit désormais 2,8 millions d’euros à la Cotelec… et donc à Jean-Marie Le Pen. Plus curieux ­encore, le fondateur du FN a posé une hypothèque sur le Paquebot, comme s’il craignait de ne jamais revoir la couleur de son argent. Un acte qu’il a même fait signer devant notaire !

 

L’histoire du parti de la haine

Tout commence à  Dreux en 1983. Jean-Pierre Stirbois se fait élire se fait élire Conseiller Municipal FN  sur une liste qui obtient 16,7 % des suffrages.  Le grand art de Jean-Marie le Pen est de rassembler tout ce qui traîne à droite et qui n’est pas présentable. Les différentes factions hétéroclites de ce melting-pot n’ont pas forcément de stratégies communes ni d’affinité.  S’y mêlent les nostalgiques de la LVV, la Légion des Volontaires Français qui se joignit aux teutons pour bouffer du soviet dans la division SS « Charlemagne », des catholiques intégristes, des royalistes, des négationnistes, des antisémites, des théoriciens de la race, des anciens de l’Algérie, des pétainistes, des néo-nazis et même le fan club de Jeanne D’arc.  Jean Marie le Pen fut  celui qui trouva les mots pour coordonner tout ce bric-à-brac. Il se place comme un personnage de la contre-révolution qui perpétue le culte du chef en désignant des boucs émissaires et son anticommunisme primaire est un des mots d’ordre du rassemblement de toutes les ligues. Ses discours sont truffés de petites allusions qui permettent à chaque tendance de s’y retrouver.  Le 11 février  1858, il déclare à Pierre Mendes France que son physique de juif le répugne. Du même ordre, il considère que les chambres à gaz ne sont qu’un détail de l’histoire ce qui lui vaut une condamnation par la cours d’appel de Versailles  le 18 mars 1991. Tout le monde se rappelle aussi de son fameux « Durafour crématoire ». Il condamne le principe d’égalité qu’il considère comme décadent. Le chef, selon lui, doit s’emparer du pouvoir en vertu de ces qualités naturelles propres à commander. De même que les catholiques intégristes portent l’héritage des prêtres réfractaires à la constitution civile du clergé en 1791 et n’avaient pas d’autres chef que le divin Louis XVI, Jean Marie le Pen porte celui du maréchal Pétain dont la trombine décore les calicots des défilés du Front National. Le Pen est avant tout un pétainiste aux rengaines éculées, la patrie, la famille, la tradition et l’ordre.

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Le génocide des embryons

En 1975, Simone Weil légalise l’avortement. C’est le branle-bas le combat chez les cathos intégristes. Jean Marie le Pen soutient la faction intégriste du front national. Quelle galéjade quand on sait qu’il bouffait de le grenouille de bénitier dans sa jeunesse. Il sait être opportuniste et défend le droit à la vie et dénonce le génocide des embryons. Plus nationaliste que catholique, son cheval de bataille reste la lutte contre l’invasion des étrangers qui viennent souiller notre sang pur. Pour jean Marie le Pen le métissage est une corruption de la race. La décadence de la France, on la doit aussi aux juifs qui ont investi la finance. Jean Marie le Pen déteste les élites et les intellos. Intellos, ces électeurs ne le sont certainement pas, mus plus par l’affectif que par la raison. Paradoxalement, la notion même de culte du chef et le mode d’élection des chefs du Front National sont élitistes. Ils relèvent du népotisme caractérisé alors que Jean Marie le Pen dénonce cette corruption chez les autres.


Maréchal, nous voilà !

La France de Jean-Marie le Pen est celle où chacun doit être à sa place, les femmes au foyer, les hommes à la chasse, les immigrés chez eux, les homosexuels à l’asile et les sidaïques au sidatorium. La France qu’il imagine est celle du maréchal Pétain. Le coq de Jean Marie le Pen a bien les pieds dans la merde mais ne pense guère à regarder aux étoiles. On en fit un nouveau Vercingétorix, non pas vainqueur de Rome mais de Carthage la tunisienne,  les carthaginois étant certainement plus bronzés que les Romains. Cette vielle rancune vis-à-vis d’Hannibal, Jean Marie le Pen la répercuta contre les éléphants socialistes, un atavisme en rapport avec la tradition, sans doute.  Le Front National a profité de la chute du mur de Berlin, polarisant toute la contestation anticapitaliste le temps que la gauche se reconstruise. Mais la gauche s’est reconstruite, alors … Maréchal, nous voilà !

Un certain 21 avril 2002

Le 21 avril 2002, Jean-Marie le Pen est au second tour de l’élection présidentielle. L’électrochoc  avrill entraine un réflexe républicain et la victoire de Jacques Chirac avec 82 % des voix. Le débat est maintenant de savoir si le Front national doit être représenté à l’assemblée nationale. La réponse est oui, sans conteste. D’une part, il n’est pas normal que 15% des Français ne soit pas représentés. Cela ne peut amener que des désordres avec une contestation s’exprimant en dehors de la république. Et ensuite, le fait pour le Front National d’être démocratisé entrainera obligatoirement son affaiblissement, parti dont l’essence même est d’être antirépublicaine.  Sa démocratisation et sa représentation au parlement risquent d’être médicalement  contrindiquées aux chefs des différentes factions qui le composent. On voit mal un député rendre hommage à  Louis XVI, un autre proposer une date pour célébrer l’anniversaire de la milice où un troisième venir en slip avec une couronne d’épines sur la tête et une croix sur le dos !

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Marine le Pen prise en flagrant délire de "stupitudité"

 

La candidate du Front national à la présidentielle a refusé de répondre aux questions de Jean-Luc Mélenchon sur le thème de l'égalité homme-femme lors de l'émission de France 2 Des Paroles et des actes, ce jeudi soir. Jouant la victime et passant de la bouderie à l'ignorance de son interlocuteur, elle s'est montrée hautaine en déniant toute légitimité au candidat du Front de gauche. Après s'être pliée aux principes de l'émission et avoir accepté de répondre aux questions des journalistes et de son premier contradicteur, Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen s'est nettement crispée à l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon, s'enfermant dans sa bouderie. Elle s'en est d'abord prise à l'organisation de Des Paroles et des Actes, estimant que celle-ci lui avait réservé "un sort" particulier en lui imposant un contradicteur. Une affirmation réfutée par David Pujadas, l'animateur de l'émission, qui a expliqué qu'aucun des invités ne choisissait son interlocuteur dans le face à face de fin.  

 

Par 5 fois, Marine Le Pen refuse de répondre

Ensuite, Marine Le Pen s'est ingéniée à dénier toute réponse aux mises en cause de Jean-Luc Mélenchon sur le programme du Front national. "Ce débat n'a pas de sens car vous n'êtes pas au même niveau électoral que moi. Je voudrais débattre avec ceux à qui je pourrais prendre la place", explique-t-elle dans un premier temps, en pensant à François Hollande et Nicolas Sarkozy. Puis, elle affirme "vous n'êtes pas un vrai candidat. Vous avez dit que vous alliez travailler avec M Hollande au deuxième tour." La leader de l'extrême-droite pousse la posture jusqu'à poser des conditions, à la manière d'un enfant: "Je ne débattrai pas avec M. Mélenchon. Ou alors après deux conditions. Si vous présentez vos excuses et si vous prenez l'engagement solennel de ne pas appeler à voter Hollande au deuxième tour." Puis, midinette au bout d'un long quart d'heure de refus, elle lance en réponse à une nouvelle question de Jean-Luc Mélenchon: "M. Pujadas, je vous ai exprimé cinq fois que je ne souhaitais pas débattre avec M. Mélenchon. Il n'est qu'un leurre. Il y a deux sortes de leurre. Il y a ceux qui abandonnent avant (Borloo, Boutin, Morin, Nihous, ndlr), dès que Nicolas Sarkozy est en difficulté. Et puis il y a des leurres qui sont censés servir de rabatteur de voix. C'est le rôle de M. Mélenchon. Je ne veux discuter qu'avec quelqu'un qui a un projet. Je ne peux pas débattre avec la voiture balai de M. Hollande."

 

 

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Dessin d'Alex au courrier picard

"Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme"

Tout à sa stratégie de démystification du discours frontiste comme lors de ses meetings, Jean-Luc Mélenchon lui a à chaque fois tendu la perche du débat, demandant des réponses à ses questions sur l'interruption volontaire de grossesse, que "vous ne réservez qu'aux riches", car le programme du Front National prévoit de supprimer son remboursement par l'Assurance maladie. "Cette dame a inventé une arnaque dénommée salaire parental à 660 euros. Elle crée un statut en dessous du seuil de pauvreté. Elle veut renvoyer les femmes à la maison et, en plus, elle les arnaque", souligne t-il ensuite, avant de mettre en lumière, toujours dans le programme du FN, l'invention de "l'adoption prénatale. Vous avez planifier l'invention d'une mère porteuse. Vous transformez le corps des femmes en fabrique à enfants. (...) Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme".  

 

"Vous ne servez à rien, qu'à distiller la haine"

Le candidat du Front de gauche a aussi répondu point par point aux dénigrements de Marine Le Pen. Sur le désistement au deuxième tour: "Nous, les gens de gauche, depuis un demi-siècle, nous nous désistons pour le mieux placé à gauche. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Depuis 40 ans, vous ne servez à rien qu'à distiller de la haine". Sur la haine à l'encontre des étrangers, Jean-Luc Mélenchon dénonce "cette obsession, cette névrose, qui la pousse à refuser les soins à un sans-papier". Sur les racines du Front national, il point enfin: "Vous auriez dû, dimanche dernier, vous lever et sortir lorsque l'infâme président de votre parti (Jean-Marie Le Pen, ndlr) a osé réciter un poète de Robert Brasillach, ce collabo."
Avant de quitter le plateau pour mettre fin à cette parodie de débat, le porteur du programme partagé a mis en garde Marine Le Pen: "Elle ne veut pas parler, elle a perdu ses moyens. Elle sait que le Front de gauche est sur ses traces et qu'il démystifiera son programme."

Paul Amar, Bernard Tapie, Jean-Marie le Pen et ... les gants de boxes !
http://www.youtube.com/watch?v=7T5Zrp6E3do

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 10:09

Selon un document officiel libyen daté du 10 décembre 2006, le régime Kadhafi a décidé de débloquer une somme de 50 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Dans cette note que publie Médiapart, Moussa Koussa, alors chef des services de renseignements extérieurs libyens, autorise le directeur de cabinet de Kadhafi, Bachir Saleh, à entreprendre les versements secrets. M. Koussa évoque dans ce document des réunions préparatoires avec Brice Hortefeux et l'intermédiaire Ziad Takieddine. « Ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat », confirme ce dernier à Mediapart.

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Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Mediapart a retrouvé un document officiel libyen qui le prouve. Cette note issue des archives des services secrets a été rédigée il y a plus de cinq ans. L’en-tête et le blason vert de la Jamahiriya préimprimés s’effacent d’ailleurs légèrement. Ce document, avec d’autres, a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale. D’anciens hauts responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité, ont accepté de le communiquer à Mediapart ces tout derniers jours.
Dès 2006, le régime libyen avait choisi « d’appuyer la campagne électorale» de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, et ce pour un « montant de cinquante millions d’euros » : c’est ce qu’indique en toutes lettres cette note datée du 10 décembre 2006, signée par Moussa Koussa, l’ancien chef des services de renseignements extérieurs de la Libye.
Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même. Le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP, soit l’un des fonds d’investissement financier du régime libyen), aurait de son côté été chargé de superviser les paiements.

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 05:54

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 16:14

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Citoyens de la pensée toute faite, engagez-vous ! Participez aux combats des gladiateurs qui vous offrent les jeux politiques.  Engagez-vous dans les armées du guide suprême, lui-même serviteur d’une habitude et condamnez à loisir par des mots qui sonnent autant que la cloche fait raisonner la vacuité. Trahissez le langage même en proclamant que vous êtes contre la guerre et pour la paix, avec tant de niaiseries que vous engendrez le contraire. Engagez-vous pour celui qui usurpe l’élan originel de par sa notabilité bourgeoise tout en estimant résumer, à lui tout seul, le combat séculaire du prolétariat contre l’oppression des autres. Engagez-vous pour celui qu’on déifie et qui réifie toute pensée. Engagez-vous pour celui qui s’imagine détenir un pouvoir et battez-vous comme des chiens, entre vous, pour prendre sa place, comme le calife de la fable. Engagez-vous pour vaquer aux places politiques et faîtes entrer dans la place, vos fils, vos filles, vos cousins, vos amis qui vous seront fidèles tant que vous leur promettrez du boulot. Engagez-vous dans la légion servile des notables et exhibez vos mots inutiles, condamnez le mal et louez le bien, tout en vous étripant allègrement, en vous dénonçant les uns les autres aux autorités. Engagez-vous pour faire crever l’Histoire en vos commémorations ubuesques et condamnez la peste, le choléra, le nazisme. Engagez vous pour décorer la nature qui a horreur du vide, n’oubliez pas de souhaiter la bonne année ! Engagez-vous et résistez à … on ne sait pas trop à quoi mais résistez ! Résistez car vos électeurs n’ont pas le temps, ils bossent. Engagez-vous et alliez-vous avec les autres ploucs d’une autre tendance, ça vous occupera et les véritables seigneurs de la société s’amuseront à contempler vos gesticulations. Engagez-vous et condamnez avec des mots, affichez vos portraits sur les murs, choisissez un slogan utile du genre … « moi ! » ou « Moi, le Retour ! ». Engagez-vous et condamnez ensuite, car le peuple vous condamnera, à son tour, pour des futilités, n’ayant pour cesse de vous renvoyer, comme le miroir cruel, l’image de votre stérilité qui fait monter le parti de la haine. Engagez-vous, désertez les usines et perpétuez le culte de l’abandon des luttes. N’oubliez pas de parader avec vos plumes engoncés dans vos costumes qui mettent en exergue vos plus beaux atours, faisant de vous, les rois d’un jour, la veille du mercredi des Cendres. Engagez-vous afin de tremper l'acier du glaive dans le sang de vos ennemis imaginaires, engagez-vous afin d’abolir la promesse qui salit la vertu de l’entreprise en caressant l'injure de votre renoncement à la pensée ! Et en considération de ce serment, engagez-vous afin que chaque goutte de votre sève vitale ne fertilise aucune terre !


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